Analyse texte schopenhauer
Commentaire de texte : Analyse texte schopenhauer. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar PaulHousez • 21 Avril 2020 • Commentaire de texte • 837 Mots (4 Pages) • 2 034 Vues
Maisons Paul
Analyse de texte - Philosophie
Le texte soumis à notre étude est Le monde comme volonté et comme représentation de Arthur Schopenhauer publié pour la première fois en 1819. Schopenhauer a travers ce texte définie le contentement à partir de la notion de désir, le contentement ne reste qu’un bref instant en dehors de la douleur. D’ailleurs il n’utilise pas le terme de bonheur qui renvoi a un état durable ce qui n’est pas le cas du désir. On sera donc mené à se demander, si l’Homme par essence est destiné à avoir du désir, et donc être en état de manque, alors ne sera-t-il pas éternellement insatisfait ? On s’intéressera donc dans un premier a temps a la définition du contentement d’après Schopenhauer, puis dans un second temps de ce qui nous motive à avoir un désir et enfin qu’il y a de nombreux obstacles avant d’atteindre un état de satisfaction.
Tout d’abord, dans ce texte la satisfaction est synonyme du contentement : « donc la satisfaction, le contentement » l.4. Ces termes mettent fin au désir : « Or avec la satisfaction cesse le désir » l.3 et instaure donc la notion de douleur ou de besoin. La satisfaction est-elle caractérisée dans ce texte comme ne venant pas à nous seul : « Il n’y a pas de satisfaction qui d’elle-même et comme de son propre mouvement viennent à nous » l.1, Schopenhauer met donc de côté le sens étymologique de bonheur ou « bonne heure » qui place donc la chance ou le hasard comme moyen de l’obtenir. Il préfère utiliser le terme de désir qui n’est pas durable dans le temps, d’ailleurs le désir n’est pas stoppé uniquement par le contentement, « le désir, […], est la condition préliminaire de toute jouissance » l.3, alors le but ultime de l’Homme est d’obtenir ce dont il désir pour pouvoir profiter de la jouissance du a cette obtention. Mais s’il n’y a plus de désir alors la jouissance disparait et la douleur réapparait avec l’apparition de ce manque. De plus la douleur peut être causer par la satisfaction et la réalisation de ces désirs mais aussi des désirs eux-mêmes peuvent provoquer cet état : « toute espèce de désir qui, par son opportunité, trouble notre repos » l.6, référence au plaisir cinétique d’Epicure qui agitent notre constitution formée d’atomes, le luxe est l’une de ces « opportunités » car il peut disparaitre de notre vie et nous placer dans un état de manque et donc de besoin. On ne désire plus alors qu'on aimerait encore désirer et donc on souffre à nouveau, tout cela fait de l’existence un fardeau. L’Homme est condamné à une vie tourmentée a la poursuite de désir voué à renaitre.
En effet, Schopenhauer explique que la satisfaction des désirs n’est pas une chose aisée : « Or c’est une entreprise difficile d’obtenir, de conquérir un bien quelconque » l.7. Or il écrit ensuite : « et la conquête une fois faite, […], qu’a-t-on gagné ? Rien » l.9-10, les désirs ne sont source que de douleur, une fois satisfait je m’ennuie car il n’y a plus d’objectif à poursuivre. La satisfaction d'aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable, c'est comme l'aumône qu'on jette à un mendiant : elle lui sauve aujourd'hui la vie pour prolonger sa misère jusqu'à demain. On se retrouve : « où l’on se trouvait avant l’apparition de ce désir » l.11-12. On se rend compte que d’après Schopenhauer chaque désir est destiné à être satisfait, puis de supprimer la jouissance et donc être dans la souffrance. « Pour la satisfaction et la jouissance, […], il faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la privation passée » l.13-14, le contentement ne s'éprouve finalement que dans la remémoration de ce manque, par le contraste que l'état provisoire de satisfaction offre en regard de celui plus douloureux du manque.
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