Hans Jonas
Compte Rendu : Hans Jonas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 14 Septembre 2014 • 3 417 Mots (14 Pages) • 1 443 Vues
LES FICHES DE LECTURE de la Chaire
Développement des Systèmes d’Organisation
Hans JONAS
Le concept de Dieu après Auschwitz
Une voix juive
Ed. Rivages poche ¹
Traduit de l’allemand par Philippe Ivernel
Titre Original
Der Gottesbegriff nach Auschwitz
Eine jüdische Stimme
Ed. suhrkamp
SOMMAIRE :
- La biographie
- Le mythe
- La démonstration
- La conclusion
- Notes
- Bibliographie
BIOGRAPHIE ²
Fils d’une famille d’entrepreneur juive, Hans Jonas est né le 10 mai 1903 à Mönchengladbach en Allemagne (Pays du Rhin). Gustav Jonas, le père, dirige une fabrique textile dotée d’environ 120 métiers à tisser de lin.
En 1921, âgé de 18 ans, Hans Jonas choisi comme sujet de baccalauréat : «la monstrueuse responsabilité de l’Homme ». Il s’inspire directement d’un vers de Goethe :
« A toi-même soit fidèle et soit fidèle aux autres ».
Le bachelier parle de fidélité au sens de la morale de Kant : l’individu a un devoir moral dans son comportement avec la communauté. Il ne doit rien entreprendre qui puisse nuire à l’ensemble. Pour atteindre cela l’Homme doit travailler à sa personnalité.
La question éthique déterminera ainsi tous les élans du chercheur.
Son intérêt à la philosophie et à la théologie, ses connaissances du Latin, du Grec et de l’Hébreu, poussent Jonas à poursuivre ses études à Fribourg.
Là, il suit les cours de Edmund Husserl et les premiers séminaires de son assistant Martin Heidegger.
Même si il fut rapidement fasciné par Heidegger, à l’automne 1921 Jonas se rend à Berlin. C’est à Berlin seulement qu’il peut étudier la Judaïstique.
Au contraire de son père, le fils développait des idées sionistes et militait pour une terre au peuple juif. Deux années seulement lui furent nécessaires pour finaliser ses études des Sciences Juives.
Il veut se préparer à la future Israël et pour cela chercha une expérience pratique comme ouvrier dans une ferme. Il plantait les asperges dans les grisailles du matin, glissait sur ses genoux pour cueillir les fraises. Plus tard il dit : «ce fut une très bonne expérience, mais en même temps elle renforça en moi la conviction que je n’étais pas fais pour ça. J’avais essayé, mais je retournais aux études avec une décision vrai de rester à la philosophie. ».
Il retournait peu souvent à Fribourg, mais en 1924 il suivit Heidegger à Marburg. Celui-ci développait sa philosophie existentielle qui plaçait l’Etre au centre de l’homme. En même temps, Jonas suivait les séminaires sur le Nouveau Testament de Rudolf Bultmann. C’est là qu’il connut Hannah Arendt qui devint célèbre, plus tard, par ses publications de philosophie et de politique.
Les liens entre philosophie et théologie conduisirent Jonas à étudier la Gnose.
La philosophie de l’Etre de Heidegger fournit à Jonas la base de sa thèse de doctorat : « A propos du concept de la Gnose » qu’il conclut en 1928. Agé alors de 25 ans il prévoit de devenir professeur.
En 1933 le Parti Nazi développe sa propagande antisémite. Lorsque le Parti prend le pouvoir, Jonas reste encore optimiste. Il croît que Hitler doit diriger le pays pour montrer son incompétence. Le jour de leur prise de pouvoir Jonas se trouve à Mönchengladbach et commente la victoire du Parti Nazi ainsi : « Dieu soit loué, c’est encore la seule façon de s’en débarrasser ».
Plus rapidement que d’autre il compris son erreur. Le 1er avril 1933 alors que la Dictature Brune ferme les premiers magasins juifs, Jonas décide de partir pour la Palestine qui est sous souveraineté britannique.
En 1935 Hans Jonas est à Londres et fait connaître la première partie de son ouvrage «la Gnose et l’esprit post-antique ». Puis il retourne en Palestine.
Le père étant gravement malade, les parents ne peuvent pas quitter l’Allemagne.
Le 7 janvier 1938 le père décède. La mère vend les biens pour suivre son fils en Palestine. Mais après la Nuit de cristal la situation devint plus grave. Le frère Georg est déporté au camp de concentration de Dachau. Mais à ce moment là l’évasion était encore possible. La mère renonçe à son visa au profit de son fils. Georg atteint la Palestine en 1939. Hans Jonas ne pouvait plus fournir de visa à sa mère. Elle dut rester à Mönchengladbach.
En 1939 les Nazis radièrent l’entreprise « B. Jonas » du registre du commerce. Elle avait duré 124 ans.
A l’invasion de la Pologne par les nazis, Jonas se fait enrôler dans la brigade juive que Churchill permettait au sein de l’armée britannique. Jonas combattit comme artilleur sur le front italien. Comme il l’avait voulu il entre en Allemagne sous l’uniforme d’une armée étrangère.
A cet époque il rencontra également celle qui devint son épouse en 1943 : Eleonor Weiner.
Il se rend à Mönchengladbach et apprend le décès de sa mère à Auschwitz.
Il se met à la recherche de ceux de ses amis qui n’avaient pas coopérés avec les Nazis.
Bultmann tout d’abord qu’il retrouva chez lui à Marburg.
Il ne veut pas voir Heidegger. Le père de Martin Heidegger avait été élu comme Recteur de l’Université de Marburg et avait fait l’éloge du Régime Brun dans ses discours.
L’imprimeur de Jonas veut éditer la seconde partie de son
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