Traité Théologico-politique, Spinoza
Fiche de lecture : Traité Théologico-politique, Spinoza. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sberk • 11 Mai 2015 • Fiche de lecture • 583 Mots (3 Pages) • 1 308 Vues
Fiche de lecture :
Traité Théologico-politique, Spinoza
P.174 S’il était aussi facile de commander à l’esprit qu’à la langue, tout pouvoir
régnerait en sécurité et nul gouvernement n’appellerait la violence à son secours. Conscience
Personne ne peut faire ainsi l’abandon de ses droits naturels et de la faculté qui est en lui de raisonner librement et de juger librement des choses ; personne n’y peut être contraint. Raison
C’est que toutes ces choses sont le droit propre de chacun, droit qu’aucun citoyen, le voulût-il, ne saurait aliéner.
Mais, quelle que soit l’habileté du gouvernement, il n’en reste pas moins certain que chacun abonde dans son sens, et que les opinions ne diffèrent pas moins que les goûts. Politique
Quel que soit donc le droit du souverain sur toute chose, quels que soient ses titres à interpréter le droit civil et la religion, jamais cependant il ne pourra faire que les hommes ne jugent pas les choses avec leur esprit et n’en soient pas affectés de telle ou telle manière. Pouvoir
P.175 Nous ne pouvons nier toutefois que le pouvoir ne puisse être blessé aussi bien par des paroles que par des actions, de sorte que s’il est impossible d’enlever aux citoyens toute liberté de parole, il y aurait un danger extrême à leur laisser cette liberté entière et sans réserve.
La fin de l’État, c’est donc véritablement la liberté. Société, Raison
quiconque veut respecter les droits du souverain ne doit jamais agir en opposition à ses décrets ; mais chacun peut penser, juger et par conséquent parler avec une liberté entière, pourvu qu’il se borne à parler et à enseigner en ne faisant appel qu’à la raison, et qu’il n’aille pas mettre en usage la ruse, la colère, la haine, ni s’efforcer d’introduire de son autorité privée quelque innovation dans l’État. Pouvoir, raison
P.176 la justice tout entière dépend des décrets du souverain, et personne, à moins de
conformer sa vie aux décrets qui en émanent, ne saurait être juste. Justice,
Raison,
Politique
Que chacun puisse user raisonnablement de son libre jugement sur toutes choses sans blesser les droits du souverain, c’est ce qui ressort de l’examen des fondements de l’État. Raison
P.177 Vouloir tout soumettre à l’action des lois, c’est irriter le vice plutôt que le corriger. Conscience
Les hommes sont ainsi faits, la plupart du temps, qu’il n’est rien qu’ils supportent avec plus d’impatience que de se voir reprocher des opinions qu’ils considèrent comme vraies, et imputer à crime ce qui au contraire anime et soutient leur piété envers Dieu et envers leurs semblables. Raison
P.178 Le citoyen qui se sait honnête homme ne redoute point la mort comme le scélérat et ne cherche point à échapper au supplice. Raison, Mort
P.179 il est impossible de ravir aux hommes la liberté
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