Spinoza, Traité Théologico-politique, Chapitre XX Explication De Texte
Dissertation : Spinoza, Traité Théologico-politique, Chapitre XX Explication De Texte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ganapaty • 19 Février 2013 • 1 166 Mots (5 Pages) • 9 545 Vues
SPINOZA, Traité théologico-politique, chapitre XX
Explication de texte
1 Dégager l’idée centrale du texte à partir de l’étude des étapes de l’argumentation
L’objet de ce texte est de réaliser une nette distinction entre la liberté de pensée et la liberté de décréter et celle d’agir selon sa pensée
Etape1 : « PUISQUE » : Enoncé d’un fait établi et difficile à contester : l’idée exprimée est la suivante : chaque homme libre a sa propre façon de penser et d’exprimer son opinion et chacun pense avoir raison. D’où l’impossibilité pour tous de s’accorder sur une même opinion. La vie deviendrait alors impossible si chacun décidait d’agir à sa guise. Ce serait l’anarchie, d’où la nécessité que chacun comprenne qu’il doit obéir à une loi universelle.
Etape 2 : A partir de « c’est donc » : Conséquence de ce fait avec une première idée de réfutation: l’individu a renoncé par lui-même (de son propre chef et par son propre jugement) uniquement au droit d’agir comme bon lui semble mais il n’a pas renoncé à penser et à juger. L’individu doit respecter les lois et l’Etat s’il ne veut pas s’opposer à eux et devenir une menace pour l’autorité du souverain (autorité individuelle ou collective qui fait les lois).
Etape 3 : A partir de « A condition que » : Les limites de cette liberté d’expression : l’individu peut non seulement penser et juger mais il doit aussi l’enseigner en prenant garde à le faire raisonnablement (dans les limites de la raison).
➢ L’idée est que l’on ne peut retirer à personne le droit de penser car on peut penser d’une façon et dire l’inverse.
➢ Pour Spinoza, non seulement on est libre de penser, mais en plus, on doit exprimer sa pensée et la faire connaître aux autres par les moyens qu’on souhaite.
➢ D’une part, le fait d’exprimer sa pensée est positif pour un état ; d’autre part, ll est normal que chacun se soumette à loi même s’’il la juge mauvaise.
La thèse de l'auteur est donc la suivante : La liberté de penser et de parler par soi même ne pourrait être limitée car l'individu par le pacte qu’il a décidé avec lui-même, ne renonce qu’à son droit d'agir selon ses opinions et ses jugements.
2 – Expliquer
1. « Aucune possibilité d’existence paisible ne s’offrirait, si tous n’avaient individuellement renoncé au droit d’agir sous leur impulsion personnelle » :
Si chacun agit comme bon lui semble, sans respecter aucune loi, la vie en société serait impossible car ce serait la loi du plus fort qui l’emporterait. On vivrait dans l’anarchie la plus totale avec ses conséquences : la terreur, les crimes, la violence…
Ne pourrait survivre que celui qui est assez fort pour dominer les autres par la force, l’argent ou le pouvoir.
Ceci dans la mesure où chacun pense différemment et que leurs actions seront contraires et se régleraient dans une guerre ou autres.
2. Personne n’a renoncé au droit de penser et de juger
Personne n’a abandonné le droit de réfléchir par lui-même et de donner son opinion, de dire ce qu’il pense (exemple : cette nourriture est mauvaise ; ce pouvoir ne règle pas les problèmes, cette affirmation est vraie ou fausse…)
3. S’abstienne de chercher appui sur la ruse, la colère ou la haine
Dans ses paroles, l’individu doit éviter :
La ruse qui est une stratégie pour faire agir l’autre comme on le souhaite
La colère ou la haine : quand on s’exprime, si on ressent de la colère ou de la haine, on peut entrainer les autres sur ce même chemin et cela ira contre l’ordre
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