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Théorie éthique de la privatisation des services de santé

Étude de cas : Théorie éthique de la privatisation des services de santé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Février 2014  •  Étude de cas  •  1 216 Mots (5 Pages)  •  1 047 Vues

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À l’époque à laquelle nous vivons, l’économie est fleurissante et complexe et le monde est devenu un endroit où l’argent prend une place très importante. En effet, les biens matériels, sociaux et culturels sont peu à peu commercialisés et vus comme de la marchandise. Plusieurs corporations et entreprises saisissent ces biens afin d’en tirer un maximum de profits, tandis que plusieurs personnes considèrent cela contraire à l’éthique, puisque ces biens sont nécessaires à la préservation de la vie et au bien-être de tous et constituent donc des biens communs. Entre autres, parmi les nombreuses sphères de la vie humaines qui sont privatisées, le domaine de la santé subit graduellement un marchandisage, puisque l’État transfère ses activités du secteur public au secteur privé et encourage les partenariats public/privé (PPP). Nous pouvons donc nous demander si la santé devrait être un objet de commerce ou si elle devrait plutôt relever du bien commun.

D’un côté, la santé peut être considérée comme un bien commun. La privatisation irait donc à l’encontre du principe de l’égalité, qui est important dans le libéralisme et qui se rattache aussi au principe de libertés égales de John Rawls (Éthique de la justice).Tout le monde devrait avoir une chance égale de recevoir des soins de santé. Cependant, si le domaine de la santé est privatisé, ce ne serait pas le cas. Par exemple, la population souffrant de maladies graves et la population plus âgée devraient payer davantage pour leurs assurances privées, alors qu’ils n’en n’ont pas tous les moyens. Ainsi, ces individus n’auraient pas la même chance que les individus plus riches ou avec un meilleur dossier médical à recevoir les soins nécessaires lui permettant de mieux vivre et de survivre. L’accessibilité aux soins de santé se retrouverait alors diminuée. En effet, tous ont droit à la vie. Il s’agit d’un droit fondamental dans l’éthique du libéralisme politique. L’État a le devoir d’assurer la survie de sa population et c’est pour cette raison que l’être humain vit en société depuis des siècles. En outre, selon le communautarisme, le bien-être de la population est important, contrairement au bonheur égoïste d’un nombre limité d’individus et les souffrances de la population ne peuvent pas être sacrifiées pour le bonheur des dirigeants d’entreprises.

Ensuite, avec la privatisation du domaine de la santé, la souffrance devient source de profit. Toutefois, il faut se demander si le profit prévaut sur la souffrance ou vice versa. Selon l’éthique utilitariste, il y a des éléments à considérer dans le calcul rationnel d’utilité des souffrances et des plaisirs qui s’appliquent à cette situation, soit l’intensité et l’étendue. Ici, la souffrance est la douleur des patients nécessitant des traitements, alors que les plaisirs sont les profits des entreprises pharmaceutiques, des compagnies d’assurances et des actionnaires. Ainsi, suivant la méthode d’analyse utilitariste, on conclut que dans cette situation, la souffrance est plus importante que les plaisirs, car tout d’abord, la douleur physique des patients, leur mort et la douleur émotionnelle que celle-ci amène à leurs proches sont des souffrances plus intenses que le plaisir que ressentent les dirigeants des compagnies pharmaceutiques et d’assurances face à leurs profits. Également, l’étendue des souffrances est plus grande que celle des plaisirs, puisque la baisse de l’accessibilité aux soins de santé affecte des milliards d’individus parmi la population, qui sont soit les patients, soit leurs proches qui doivent faire face à la perte d’un être cher, alors que les profits des compagnies n’amènent que du plaisir aux dirigeants de celles-ci.

Par ailleurs, parmi les mesures prises par les entreprises pour économiser de l’argent, par exemple, un médecin s’est vu interdire d’exercer plus d’une d’opération par semaine,

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