Le Scandale Enron

Slide 1 : Enron un château de carte Caroline

livre I de Jean de la Fontaine :

« une grenouille vit un bœuf, qui lui sembla de belle taille.

Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf, envieuse, s’étend, et s’enfle et se travaille, pour égaler l’animal en grosseur,

disant : « regardez bien, ma sœur ; est-ce assez ? Dites-moi : n’y suis-je point encore ? Nenni – m’y voici donc ? – point du tout. M’y voilà ? – vous n’en approchez point ».

La chétive pécore s’enfla si bien qu’elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages.

Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs, tout prince a des ambassadeurs, tout marquis veut avoir des pages ».

à Cette fable illustre parfaitement le côté fatal dans l’histoire d’Enron, dont l’ascension spectaculaire ne peut être suivie que d’une chute vertigineuse.

Slide 2 : l’histoire d’Enron Pauline

La société Enron est née en 1985 de la fusion entre Houston Natural Gas et Internorth sous l’influence de Kenneth Lay qui prendra ensuite la direction de l’entreprise. Très vite cette société a diversifié ses activités pour que l’activité initiale d’opérateur de gazoduc devienne marginale. En effet, dès 1989, poussé par les lois fédérales sur la déréglementation, Kenneth Lay décide de transformer le producteur et transporteur de gaz Enron en une société de négoce en énergie.

Jusque en 1990, date d’entré de Andrew Fastow, Enron connaît une croissance régulière et équilibré supporté par des investissement modérés. Le premier investissement de grande ampleur, la construction d’une centrale en Inde en 1993, déjà était controversé. L’activité de trading en électricité s’est généralisée pour devenir l’activité principale en 1994.

C’est en 1997 qu’Enron se lance dans un cycle sans fin d’investissements massifs. On retiendra par exemple l’achat de Portland General Electric pour 32 milliards de $, la constitution d’Azurix pour gérer les nombreux investissement de la compagnie à l’étranger. C’est aussi à partir de cette date là qu’Enron s’implante sur le marché des produits dérivés, notamment grâce au concept de « dérivé météorologiques » (censés protéger les entreprises des risques dus aux aléas climatiques. La société s’est impliquée toujours davantage dans le négoce. Du papier aux fibres optiques, sans oublier les câbles, la bande passante, le bois... de nombreux domaines sont couvert, souvent sans rapport avec l’énergie qui constitue pourtant l’activité d’origine.

Slide 3 : Le code d’éthique d’Enron Louis

« Je vais vous citer un exemple du code d’éthique d’Enron. »

« Un employé ne doit pas se conduire d’une manière qui, directement ou indirectement, serait préjudiciable à l’intérêt de la Société ou dans le but de se procurer des gains financiers de façon séparée comme une conséquence directe de son emploi auprès de la Société. » Extrait du Code d’éthique d’Enron

Le Code éthique d’Enron était fondé sur

Le respect

L’intégrité

La communication

L’excellence

Mais la réalité ne pouvait pas être plus éloignée…et c’est en fait tragiquement risible, voici quelques grandes dates « éthiques » à la sauce Enron :

- 1998 , 150 analystes de Wall street visitent le siège d’Enron, ils sont impressionnés par l’activité débordante d’une salle de marché. Avec comme guide le PDG d’Enron. Le seule problème c’est que tout ce beau monde jouait la comédie. Fausse salle, faux ordinateurs, faux coups de téléphone, bref tout est faux.

- Interview de Andrew Fastow au CFO magazine, celui-ci ce vante de multiplier par 10 le chiffre d’affaires d’Enron en moins de 10 ans sans diluer le capital ni augmenter ses dettes, cependant il n’explique pas qu’il est à la base du gonflement artificiel du chiffre d’affaires avec 700 filiales aux iles Caïmans.

- New York, Wall Street 20 août 2000 : L’action Enron atteint 90 dollars, deux jours plus tard, le conseil d’administration se réunit et vote l’attribution des dividendes, les 15 administrateurs pour leur simple présence empoche 50 000$ et s’attribut 1 millions d’euros en actions et stocks option

- Washington Convention Center investiture de Bush 20 janvier 2001 : Lay et Skilling participe au bal, ravi d’avoir un texan républicain à la tête de l’état, ils déboursent 100 000$ pour les festivités. Ils ne sont pas là par hasard, Enron a donné près de 6millions de dollars aux différents partis politiques. Ken Lay est même surnommé Kenny Boy par Bush.

- 12 février 2001 Jeff Skilling devient PDG d’Enron, il est avec Ken Lay l’homme qui a fait d’une compagnie régionale de distribution de gaz la septième entreprise américaine spécialisée dans le courtage de gaz, d’électricité, de contrats à courte terme bref de n’importe quel produit ou idée pour lesquels il existe une offre et une demande.

- Houston 14 aout 2001 : Skilling démissionne « pour raisons personnelles » au même moment la bourse méfiante punit l’action d’Enron, il répond par « Notre performance n’a jamais été aussi forte, notre business aussi robuste, notre croissance aussi certaine ».

- New York 2 décembre 2001 : Banqueroute officielle d’Enron, pas d’indemnités de chômage pour les employés cependant quelques jours plus tôt 55 millions de dollars versé comme bonus à 500 cadres…

En bref, tout ce beau monde est au cœur d’une manipulation machiavélique, sans aucune sorte de recul sur les conséquences engendrées à cause de l’appât du gain.

Slide 5 Pauline

Parallèlement à l’énergie, Enron est parvenue à générer l’image d’une marque saine.

Elle est désignée par le magazine Fortune comme «l’entreprise américaine la plus innovante» six années de suite, et se positionne également dans les premières places du classement, par le même magazine, des «meilleures entreprises pour lesquelles travailler».

Elle renvoie l’image d’une entreprise citoyenne

...