L’Affaire Dreyfus Scandale judiciaire et politique qui a divisé l'opinion française de 1894 à 1906.
Dissertation : L’Affaire Dreyfus Scandale judiciaire et politique qui a divisé l'opinion française de 1894 à 1906.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maevatl • 5 Juin 2013 • 653 Mots (3 Pages) • 2 715 Vues
L’Affaire Dreyfus
Scandale judiciaire et politique qui a divisé l'opinion française de 1894 à 1906.
La première condamnation de Dreyfus
L'affaire Dreyfus éclate en 1894 lorsque les services de renseignements français découvrent une lettre, adressée par un officier de l'état-major à l'attaché militaire allemand à Paris, qui annonce l'envoi de documents secrets sur l'armement de l'armée française. Le capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935), polytechnicien issu d'une famille de la bourgeoisie juive alsacienne, est immédiatement soupçonné par l'armée d'être l'auteur de ces révélations, sur simple ressemblance d'écriture. En décembre 1894, Dreyfus est dégradé et condamnéà la détention perpétuelle, puis déporté à l'île du Diable, en Guyane, au terme d'un procès militaire bâclé, durant lequel certaines pièces essentielles n'ont pas été communiquées à la défense.
Le combat pour la révision
En 1897, le commandant Georges Picquart (1854-1914), nouveau chef des renseignements français, découvre le véritable auteur de la lettre en la personne du commandant Charles Esterhazy (1847-1923). Aussitôt, Mathieu Dreyfus, frère du capitaine, aidé notamment par le député Joseph Reinach et l'écrivain Bernard Lazare, entame une campagne pour la révision du procès. Jugé en conseil de guerre, Esterhazy est acquitté (janvier 1898). Quelques jours plus tard, l'affaire Dreyfus prend un tournant décisif : le 13 janvier 1898, Émile Zola publie en première page du quotidien L'Aurore une lettre adressée au président de la République, intitulée " J'accuse ", qui dénonce l'antisémitisme de l'armée et accuse l'état-major d'avoir condamné Dreyfus sans preuve. Dès lors, l'affaire d'espionnage devient un scandale public : Zola est condamné pour diffamation à un an de prison et trois mille francs d'amende, mais l'affaire rebondit avec la découverte d'un faux document, ajouté au dossier par le colonel Hubert Henry (1846-1898) pour accabler Dreyfus. En juin 1899, Dreyfus est renvoyé par la Cour de cassation devant un conseil de guerre : à nouveau reconnu coupable par le conseil de guerre de Rennes (septembre 1898), mais avec circonstances atténuantes, il est condamné à une peine de dix ans de prison et aussitôt gracié par le président Émile Loubet.
La France coupée en deux
L'affaire Dreyfus divise la France en deux camps, au point d'ordonner l'ensemble de la vie politique française à la fin du XIXe siècle. " Dreyfusards" et " antidreyfusards" s'affrontent violemment dans la presse, voire dans la rue.
Les dreyfusards se recrutent pour l'essentiel à gauche : ils dénoncent l'alliance de l'armée et de l'Église et réclament la révision du procès au nom du respect du droit et de la vérité. Défenseurs d'une idéologie rationaliste, les dreyfusards sont nombreux chez les professeurs, les avocats, les instituteurs, les médecins.
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