La liberté intérieure

LIBERTE INTERIEURE

Accroche 

A nous la liberté C. andré, M. Ricard, Alexandre Jollien => postule existence d’une liberté intérieure et que l’on peut la cultiver

 Définitions

 D’où vient la notion de liberté int ? signification et origine

-        C’est : Représentation spontanée qu’on a de la liberté => autonomie, indep, choix, volonté, pouvoir d’agir, de juger indep de contraintes et nécessités ext mais en fonction seulement de soi

Liberté int => Espace intime que le sujet se donne lorsqu’il pense faire ce qu’il veut en s’imposant face à l’ordre des choses

-        Ce n’est pas : dép, servitude, esclavage, aliénation, => PAS DE LIBERTE EXTERIEURE

-        Opp entre le monde int et le monde ext à

o   « intérieur » = dans un esprit, profond, psychique, intime, conscience, subjectivité , identité, connu, liberté spirituelle, interne au sujet => désirs, passions, volonté

o   « extérieur » = dehors, psychique, matériel, superficiel, étrange, inconnu, aliénation = ext à soi

-        Cette opposition pas artificielle ? Postulat d’un autosuffisance du sujet contestable (monade solitaire) ?

 Problématisation  

-        Liberté indissociable de l’action donc de l’extériorité

o   Liberté = expérience d’un sujet qui s’approprie et façonne l’univers de choses

o   Action = réalisation d’un projet, objectiver (ext au sujet) des dispositions internes comme la volonté, l’intelligence, l’esprit

o   Action et liberté qu’extérieures ?

-        Paradoxe, dualisme, dualité entre int/ext =

o   Liberté => se retirer de la réalité ext

o   Liberté => réappropriation de la réalité ext par le sujet : le sujet se fonde, se définit et se construit avec ce qui n’est pas lui

Dans Regard sur le monde actuel, Paul Valery dit de la liberté qu’elle est « un des ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens, qui chantent plus qu’ils ne parlent »

Peut-on alors parler de liberté intérieure ? Est-il légitime de parler de liberté intérieure ? Pas contradictoire ? Illusoire ? Essence de la liberté ?  Usage de la liberté ?

I.                 On peut parler liberté intérieure, qui est vue spontanément comme liberté authentique

II.                Mais cette conception de la liberté intérieure comme totalement détachée du monde ext n’est-elle pas illusoire ? Ne peut-on pas envisager au contraire une servitude intérieure ?

III.              Peut-on concevoir à l’inverse une liberté extérieure ? Ne doit-on pas dépasser ce dualisme stérile entre intériorité et extériorité, entre le sujet et le monde ?

I.       On peut parler liberté intérieure, qui est vue spontanément comme liberté authentique

Différentes conceptions de la liberté intérieure

-        LIBERTE INTERIEURE = FAIRE CE QUE L’ON VEUT, ce qui nous passe par la tête

Calliclès dans Gorgias de Platon : liberté purement int car pas soumiss à une valeur transcendante et ext à l’indiv (lois, institutions) mais accomplissement de la nature de l’indiv = assouvir ses passions => poursuite frénétique du plaisir

→   MAIS Liberté individualiste et égoïste => apologie de la tyrannie (neutraliser la contrainte ext que représente autrui)

-        LIBERTE INTERIEURE = liberté de vouloir de Leibniz

Leibniz = Liberté int = pas le pvr capricieux d’une volonté qui se croit tout permis, même une act réfléchie et maîtresse d’elle-même

= « la puissance de vouloir comme il faut » Nouveaux essais, II, 21, 8 => traduire en actes les décisions de la volonté, après délibération = rapport de la volonté « dans son entendement ». Volonté libre si choisit le meilleur parti à l’aide de l’intelligence et de la raison => choisit dans sa délibération, les déterminations rationnelles => lien avec la sagesse

 -        LIBERTE INTERIEURE = délimitation de notre sphère propre de liberté, acte d’évaluation.

Stoïciens = liberté int = capacité de sculpter sa propre vie dans le sens de la vertu, de l’idéal moral et du bonheur.

Epictète : « Est libre celui qui veut comme il veut, qu’on ne peut ni contraindre, ni empêcher, ni forcer, dont les volontés sont sans obstacles, dont les désirs atteignent leur but, dont les aversions ne rencontrent pas l’objet détesté » (Épictète, Entretiens, IV, I, I).

projet de maîtrise de soi

La force int de l’indiv en quête de liberté réside dans le fait que ses jugements et opinions proviennent de lui seul.

Action suppose jugement sur la valeur que l’on accorde à l’objet d’une action => « assentiment »

→  on peut parler de liberté int = liberté authentique. Si tout est affaire de jugement : nos troubles viennent des représentations que nous avons des choses, de l’idée que nous nous en faisons => liberté réside dans nos opinions

Epictète Manuel invite l’homme à distinguer, à l’int de lui, ce qui dep de lui (raison, jugement, assentiment = adhésion) et ce qui ne dep pas de lui (enchaînement nécessaire des causes et des effets, son corps, sa sensibilité, ses passions). Ce qui dep de nous c’est notre intention morale, le sens que l’on donne aux évènements. => LIBERTE INT = discipline du désir : faire en sorte que nous désirions que le bien qui dépend de nous et que nous ne désirions jamais des choses dont nous pourrions être frustrés

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