La désobéissance civile
Commentaire de texte : La désobéissance civile. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jérémy Uhl • 31 Mars 2017 • Commentaire de texte • 898 Mots (4 Pages) • 815 Vues
Depuis quelques décennies, et de plus en plus de nos jours, la question de la place des animaux dans la société est soulevée. Entre nos rapports avec ces derniers, que ce soit dans le cadre d’expériences en tout genre, ou pour la nourriture industrielle, on se demande, jusqu'à quel point pouvons nous affirmer l’égalité de l’animal vis à vis de l’Homme. C’est ainsi que le texte de Peter Singer – Questions d’éthique pratique est aussi judicieux et approprié. Singer affirme en effet que les animaux ne sont pas moins égaux à l’homme, et qu’ils méritent une égale considération de leurs intérêts. Ici, nous tenterons de répondre à la question existentielle de Singer : est-ce que les animaux méritent-ils d’être traité de manière égale à l’homme?
Fondateur de l’antispécisme, il ne conçoit pas la notion d’espèce, selon lui, tous les êtres sont égaux, et il refuse la domination de l’homme sur l’animal. Singer affirme que l’égalité de tous les êtres humains repose sur un principe fondamental: celui de l’égale considération des intérêts malgré les différences entre ces derniers. Ce principe tient aussi pour la cause des animaux. En effet, les critères d’intelligence, de conscience, de raisonnement, etc. ne suffisent pas dans la prise en compte des intérêts, mais seule la capacité de souffrir ou de se réjouir l’est, et c’est elle qui détermine l’admissibilité à l’égale considération des intérêts. En partant du principe que les animaux et les hommes sont égaux, il affirme que l’on prenne en compte la souffrance des animaux sans émettre de comparaison avec celle des humains. Singer affirme que d’une part les expériences sur les animaux sont une abomination, mais également l'élevage industriel, puisqu’il est totalement superflu, et non nécessaire.
Singer pense effectivement que la capacité des animaux de souffrir ou se réjouir est le critère principal pour considérer les animaux égaux vis-à-vis de l’homme puisque ces capacités sont indispensables pour prétendre avoir des intérêts. En effet, c’est ce qu'illustre l’exemple de la pierre, qui n’ayant pas la possibilité de souffrir, n’a donc aucun intérêt à ne pas être jeté d’une falaise. Mais un animal qui peut être tourmenté porte inévitablement un intérêt pour la vie, et donc, il est moralement justifié de prendre en compte la souffrance de cet être. Par la suite, l’auteur établit un lien très pertinent entre les expériences établies sur des animaux et des humains handicapés mentaux. En effet, si les expériences sur les animaux sont légitimées puisqu’ils sont démunis de conscience, dans ce cas l’auteur se demande si les mêmes expériences seront admises sur des humains handicapés mentaux par exemple. C’est également une des raisons pour laquelle Peter Singer n’accorde aucune sous-estimation des intérêts des êtres vivants.
Singer affirme que la question à se poser n’est pas : peuvent-ils raisonner? peuvent-ils s’exprimer? mais : peuvent-ils souffrir? En effet, c’est autour de ce sentiment que la cause et les intérêts d’un animal devraient être pris en compte. C’est en ce sens que je trouve la conception de Singer pertinente, car l’être qui ne désire pas souffrir, et qui évite la souffrance, et de plus, peut se réjouir d’une situation, signifie qu’il porte un
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