Degrés de conscience et de responsabilité
Analyse sectorielle : Degrés de conscience et de responsabilité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 15 Décembre 2013 • Analyse sectorielle • 467 Mots (2 Pages) • 951 Vues
peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
3) Degrés de conscience et degrés de responsabilité.
Plus précisément, il est question ici de « discernement » et de « contrôle » des actes :
- être conscient de l’origine de son acte et en être la cause : l’avoir voulu
- être conscient de son acte : en discerner le sens et pouvoir s’en empêcher
- être conscient des conséquences de son acte : faire preuve de discernement encore et être capable d’anticiper et de connaître les conséquences de ses actes
Ces trois formes de la responsabilité entraînent trois formes de tentatives de disculpation :
- je l’ai fait malgré moi, sans le vouloir ou je ne l’ai pas fait exprès
- je ne me rendais pas compte de ce que je faisais, de la gravité de mon acte
- je ne prévoyais pas de telles répercussions
Par l’intention qui anime ma conscience, je focalise mon attention sur un objet particulier mais du même coup je suis conduit négliger les autres objets possibles de cette attention. Comme l’explique Jean-Paul Sartre, ma conscience néantise tout ce qui ne l’intéresse pas maintenant, elle le réduit à une sorte de néant qui n’est pas rien puisque je peux en reprendre conscience. Ainsi s’explique la négligence de celui dont la conscience est accaparée par une intention et un objet et reste distrait de ce qui entoure cet objet voire inconscient de sa propre attitude. Or cette négligence peut poser la question de la responsabilité car on pourra me reprocher de n’avoir pas été ouvert à d’autres sujets de préoccupation. Ainsi le conducteur concentré sur ses soucis, son sandwich ou son émission de radio préférée devient distrait au volant et dangereux ; il est responsable alors de la perte de vigilance associée à son inconscience corrélative de sa conscience.
Ainsi, ce n’est pas parce que tout acte de conscience suppose une inconscience à la frange de l’objet de mon attention que je ne suis pas responsable de cette inattention et de ce qui se passe dans cet hors-champ de ma conscience, fond provisoirement indistinct.
Cette réalité de la conscience dicte donc pour ma responsabilité une attitude de prudence : je ne peux me laisser emporter par ma concentration sur un objet ou ma distraction que si le reste de la situation n’exige pas d’y être attentif. Par exemple, je ne laisserais pas mes enfants sans surveillance au bord de la mer sous prétexte que ma meilleure amie doit me faire une révélation de la première importance me concerna
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