Les cas pratiques

Monnaie et intermédiation financière

QCM avec 40 questions sans points négatifs

Objectifs :

• Acquérir les bases nécessaires à la compréhension des mécanismes monétaires et financiers
• En les mettant en perspective par rapport aux évolutions récentes :

Crise

Bitcoin…  

Pourquoi un cours sur la monnaie :

• La monnaie est une évidence dans la vie de tous les jours, mais une fausse évidence…

• Comment la définir ?

• Une monnaie privée virtuelle comme le bitcoin « est-elle de la monnaie ? •

• Les fonctions que remplit la monnaie suffisent-elles à la définir ?

• Mais la monnaie n’a-t-elle pas aussi une dimension sociale et politique ?

• Comment créer de la monnaie hélicoptère ?

• Quels agents économiques créent de la monnaie ?

• La monnaie est aussi une fausse évidence du point de vue de la théorie éco dominante « orthodoxe »

• En effet, celle-ci raisonne à partir d »une économie a-monétaire, sans monnaie !

• Pas besoin de la monnaie pour comprendre le fonctionnement d’une économie
• La monnaie est simple voile

•  Les banques centrales sont chargées de la politique monétaire. 

• En quoi consiste cette dernière ?

• Quels sont les objectifs et les instruments ?

• Le maintien de la stabilité des prix est-il un objectif incontournable ?

• Dans quelle mesure la grande récession remet-elle en cause les analyses et les pratiques ?

• Monnaie intimement liée aux intermédiaires financiers.

• Les intermédiaires monétaires la créent… mais que font donc les intermédiaires non monétaires ?

• Qu’est ce que l’intermédiation financière et comment la mesurer ?

• Quels sont les enjeux contemporains autour de l’intermédiation financière ?

Chapitre 1 : Qu’est-ce que la monnaie ?

Section 1- Le passage du troc à l’échange monétaire : entre mythe et réalité

Les échanges se sont développés et nous sommes passés à l’échange monétaire

• Est-on passé du troc à l’échange monétaire ?

L’échange se divise en deux modes principaux qui sont le troc et l’échange monétaire. L’échneg monétaire est partout, il est généralisé

• Deux conceptions s’opposent en la matière :

1. La conception orthodoxe du passage du troc à la monnaie

Dans les sociétés primitives ou de petites tailles, on a une divisons du travail qui est limitée car chacun contribue à différents travaux. Si on échange peut en dehors de la société constituée et qu’il y a une certaine solidarité alors les échanges sont assez peu développés. A ce stade il n’est pas nécessaire de se rapporter à la monnaie.

Le troc est un échange de bien contre un autre bien. Pour les classiques c’est un échange de marchandises.

Dans le troc, l’achat d’une marchandise s’effectue contre la vente d’une autre.

Selon Adam Smith

«La division du travail une fois généralement établie, chaque homme neproduit plus par son travail que de quoi satisfaire une très petite partie de ses besoins. La plus grande partie ne peut être satisfaite que par l’échange dusurplus de ce produit qui excède sa consommation, contre un pareil surplus dutravail des autres. Ainsi, chaque homme subsiste d’échanges ou devient uneespèce de marchand, et la société elle-même est proprement une société commerçante.

Mais dans les commencements de l’établissement de la division du travail, cette faculté d’échanger dut éprouver de fréquents embarras dans sesopérations. Un homme, je suppose, a plus d’une certaine denrée qu’il ne lui enfaut, tandis qu’un autre en manque. En conséquence, le premier serait bien aised’échanger une partie de ce superflu, et le dernier ne demanderait pas mieuxque de l’acheter. Mais si par malheur celui-ci ne possède rien dont l’autre aitbesoin, il ne pourra pas se faire d’échange entre eux.

Le troc pose 3 problèmes :

• Double coïncidence des besoins
• Convertibilité (démultiplication des taux d’échange)
• Non divisibilité des marchandises

« Afin d’éviter des discussions sans fin et sortir des limites imposées par le troc, nos ancêtres toujours aussi ingénieux inventèrent la monnaie » Adam Smith  

D’après les classiques : la monnaie facilite les échanges mais c’est « un voile posé sur la réalité des échanges » selon J-B SAY car elle n’intervint pas dans la valeur intrinsèque des marchandises

L’agent éco 1 vent le bien A à l’agent éco 2 contre de la monnaie,

L’abandon du troc implique le choix d’une marchandise qui en plus d’être consommée comme un bien quelconque (valeur d’usage) ; elle acquiert progressivement le statut d’intermédiaire des échanges (valeur d’échange)

• 1 ère forme de la monnaie = une marchandise déjà existante.

1. La conception hétérodoxe

• Pour d’autres auteurs, ce passage du troc à la monnaie n’est qu’une fable « Le troc ne serait donc pas la forme primitive de l’échange marchand. »

 Dans les sociétés primitives (au sens anthropologique) ,les formes primitives de la monnaie existent et ne sont pas uniquement des instruments de l’échange marchand.

• Selon le sociologue marcel Mauss dans certaines sociétés primitives : la logique du don et du contre-don apparait comme une forme première de l’échange. Le don implique déjà le crédit.

• D’après l’anthropologue David Graebner qui s’appuie sur différents travaux :

• Le crédit et la monnaie scripturale ont été les premières formes de la monnaie.
• Le troc ne semblant être qu’un sous-produit accidentel => apparait quand les utilisateurs de monnaie n’en ont plus. Si on est habitué à utiliser de la monnaie et que nous n’amons pas alors on se rabat sur le troc.

• D’après M. Aglietta et A. Orléan : la monnaie précède l’économie marchande et les économie marchandes sont purement monétaires.

La monnaie fonde l’économie marchande. La monnaie a donc précédé les échanges marchands Troc a différentes formes stables des échanges, en l’absence de références communes socialement admises.  

•  Exemple de l’Allemagne entre mai 1945 et juin 1948 (réforme monétaire remplaçant le Reichsmark par le Deutsche Mark) :

• Le troc et les monnaies-marchandises ont représentés 50% des transactions.
• Un phénomène de spéculation est apparu sur les marchandises susceptibles d’acquérir le statut partiel de la monnaie.

Section 2- L’évolution des formes de la monnaie

On distingue traditionnellement quatre archétypes de supports monétaires :

• La monnaie-marchandise
• La monnaie métallique
• Le papier-monnaie
• La monnaie scripturale

Les formes de la monnaie ont beaucoup évoluées au cours des siècle, cette évolution se poursuit.

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