L'être humain fait il encore partie de la nature ?
Dissertation : L'être humain fait il encore partie de la nature ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar amyaprce • 21 Novembre 2021 • Dissertation • 1 772 Mots (8 Pages) • 762 Vues
L'être humain fait-il encore partie de la nature ?
« Je suis l'homme de la nature avant d'être celui de la société » - Marquis de Sade
Cette citation du marquis de Sade nous remémore l'origine de l'Homme : un être biologique, qui appartient avant tout à la nature. Mais qui a peu à peu acquérit une capacité à penser son histoire, à s’organiser socialement et à sortir du monde instinctuel, au cours des étapes de son évolution.
Nous allons nous demander si l'être humain fait encore aujourd'hui partie de la nature.
La nature étant l'ensemble de la réalité matérielle indépendante de l'activité et de l'histoire humaines.
Pour cela, nous verrons d'abord que, dès l'origine l'Homme et la nature sont indissociables. Puis en quoi l'Homme s'est progressivement émancipé et dissocié de celle-ci.
I/ Dès l’origine l’Homme et la Nature sont indissociables
L'être humain fait partie de la nature depuis la nuit des temps: n'oublions pas que l'Homme moderne actuel est avant toute chose un Homo sapiens, apparu en Afrique il y a près de 3 millions d'années.
Tout de suite, la nature a offert un foyer à l'Homme et les deux sont devenus comme indissociables. L’homme fut directement émerveillé devant la nature, il lui voua un culte , tous ses éléments devinrent des divinités, d’où l’origine des religions.
Au début les hommes étaient soumis à la nature et craignaient les forces naturelles.
Mais l'Homme a évolué grâce à elle : il a beacoup appris sur l'humanité, le partage, la communication, et d'où il vient. La nature lui a aussi offert la possibilité de rencontrer la vie sous différentes formes. Elle a surtout donné l’envie à l'Homme de s'engager aujourd'hui et d’agir pour elle.
En effet, l'être humain n'est que de passage et chaque expérience, chaque compréhension vécue, chaque compétence développée, chaque pensée ou émotion qui l'a animée, seraient perdues si la nature n'en conservait pas de traces. C'est pour cela qu'il faut faire attention au patrimoine de l’humanité qu’est la nature, à la fois pour la survie de l’humanité et plus généralement pour la survie de la Terre. Comme l'a dit Phillipe Saint Marc (auteur du XXIe siècle) , « l'Homme se doit d'être le gardien de la nature, non son propriétaire ».
Aujourd’hui, nous savons que notre appartenance à la nature, notre interdépendance se noue dans le concept du Big Bang, puis de la vie. En tant qu’être vivant, nous sommes conscient d'appartenir à cette réalité, qu’on appelle nature. Sans équivoque nous sommes liés à la nature : elle est notre origine et nous y retournerons.
De plus, l’homme complète la nature : il est le seul capable de s'adapter à elle et de l'embellir, soit en la cultivant (comme les rizières modelées par l'action humaine à Bali), soit par l'Art en la représentant. L’homme est aussi le seul à pouvoir admirer cette beauté de la nature.
Bien entendu, la proximité entre l'être humain et la nature dépend de où l'on se trouve dans le monde : certaines populations indigènes comme les Bochimans ou les Awa sont encore plus proches de la nature. Ces tribus indigènes des temps anciens ont une vie et une culture très différente et en opposition à la vie moderne. Ils vivent encore du minimum nécessaire, et comptent essentiellement sur la nature pour leur survie. On peut aussi compter des communautés religieuses comme les Amish, synonymes d'Amérique profonde, de vie simple et strictement rurale à l'écart de la société moderne, de sa technologie, de son temps précipité.
Cependant , l'évolution rapide de l'Homme (industrialisation, début de l'Anthropocène...) le conduit parfois à se considérer comme une espèce supérieure.
Or, au fond nous ne sommes que de simples êtres, animés par l'instinct, les désirs, les réflexes et les besoins naturels. Innés et biologiquement déterminés, indépendemment de notre volonté.
Nous sommes en réalité beaucoup plus proches de la nature que nous le pensons. Elle est pour l'Homme un espace sauvage et pur vers lequel il se tourne, fuyant la société, pour se ressourcer, trouver du repos et se reconnecter à soi.
En employant ces deux mots, « homme » et « nature » distinctement , nous admettons donc d’emblée que la nature est une chose et que l’homme en est une autre. Or ce qui s’impose ainsi à nous comme une évidence première pourrait bien être, en réalité, une représentation collective et un préjugé enracinés depuis si longtemps dans la culture occidentale qu’ils font partie de notre pensé.
II/ L'émancipation de l'Homme et sa dissociation de la nature
L'Homme s'est émancipé de la nature et s'est détaché de son côté simpliste et primitif grâce à l'innovation.
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