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Existe-t-il une bonne et une mauvaise musique ?

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Par   •  7 Février 2022  •  Dissertation  •  1 782 Mots (8 Pages)  •  436 Vues

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BTS CG CP1         CARRÉ-STÉPHANT Clémentine         05.01.2021

Existe-t-il une bonne ou une mauvaise musique ? Quels sont les critères pour en juger ?

La musique est un art pluriel. Un individu ne va pas apprécier la même musique qu’un autre, il ne va pas être touché de la même manière. Nous allons donc essayer de déterminer les raisons, les critères qui motivent ces affinités diverses. Ces critères, une fois définis, nous permettront de répondre à la question, plus large, qui est « Existe-t-il une bonne ou une mauvaise musique ? ».

Ainsi, nous commencerons par traiter des aspects techniques, plus objectifs. Dans un second temps, nous nous pencherons sur la puissance cathartique de la musique, à ce qu’elle peut faire résonner dans notre sensibilité. Enfin, nous nous intéresserons à notre capacité à formuler un avis, un jugement critique lorsque nos émotions sont sollicitées.

Nous allons commencer par nous intéresser à un critère plus technique qui est celui de la prouesse, celui de la performance. Des artistes ont pu créer quelque chose qui semble impossible ou hors de portée pour la majorité. On peut ainsi dénombrer sur Internet un grand nombre de « les 25 meilleurs solos de guitare de tous les temps » par exemple. Dans ce registre, on peut en citer un que l’on retrouve fréquemment, celui de Led Zeppelin dans la chanson Stairway to Heaven. Ils font, pour d’autres, preuve de ce qu’on peut appeler du génie. Citons ainsi Mozart qui commence à composer, notamment des opéras, dès l’âge de six ans ou encore Beethoven qui continue de composer pendant plus de dix ans, malgré la surdité qui le frappe. Dans un registre différent, de nouvelles prouesses sont aujourd’hui à noter comme celle d’Eminem qui bat, en 2020, son propre record de syllabes à la seconde (11,3) dans le morceau Godzilla. Nous venons de citer trois styles bien différents qui, chacun à sa façon, présente ce même critère de performance. Sur quels autres critères pouvons-nous nous appuyer ?

Il y a un autre aspect que nous pouvons physiquement ressentir, c’est le phénomène appelé le « corps-oreille ». En effet, dans des circonstances assez spécifiques de festival ou de concert disposant d’un système de son suffisant, le corps entier peut réagir comme un tympan en réaction aux ondes qu’il reçoit. Le corps va ainsi onduler, vibrer sous ces ondes comme la corde de la lyre sous les doigts du musicien. Un état de transe est souvent décrit dans cette situation où la personne n’existe plus cérébralement, seulement corporellement, charnellement. Cet état de transe dépasse, surpasse le carcan cognitif. Le corps est le seul interlocuteur de la musique, il est celui qui reçoit et écoute.

D’autres personnes ont également leur propre perception de la musique, leur propre manière d’en juger, ce sont les personnes malentendantes. « Pour le sourd, l’œil sert d’oreille ». La perception s’étend également au sens du toucher. En effet, une personne malentendante peut toucher le manche d’une guitare qui joue pour sentir les vibrations de l’instrument. Une autre possibilité est également de se faire signer la chanson. L’émotion ressentie passe alors par un autre biais où la corporalité a toute son importance. D’autres dispositifs existent : ce sont des récepteurs en forme de sacs (à dos) ou de vêtements qui réceptionnent la musique et la transmettent sous forme de vibrations. Dans le cas d’un vêtement, par exemple un pull, la personne est enveloppée dans la musique. Dans cette situation, pour le sourd, le corps sert d’oreille ici encore.

La vue et le toucher peuvent se mettre, tels l’ouïe, au service de la musique. Mais mettons autre chose de nous lorsque nous écoutons de la musique ? À quel point s’implique-t-on lorsqu’on écoute ?

La façon dont s’exprime notre goût dépend, en grande partie, de notre sensibilité. Mais à quel moment celle-ci se met-elle en place ? À quel moment est-elle sollicitée ? Nous pouvons ainsi nous pencher sur ce phénomène de la « Madeleine de Proust ». De quelle manière des chansons, des comptines qui nous berçaient étant enfants nous touchent aujourd’hui ? Plusieurs de ces petites histoires ont en réalité un sens, une lecture qui nous échappaient alors et qui, recontextualisées, lui donnent un sens souvent tragique, voire même dérangeant, comme Ne pleure pas, Jeannette. Ainsi, France Info a réservé une émission à cette sorte de désamour que nous pouvons ressentir vis-à-vis de nos comptines d’enfant. Comme nombre de contes, ces comptines avaient pour objectif de préparer les enfants à leur futur monde d’adultes. Le plaisir qu’on en retirait laisse alors place aujourd’hui à la leçon nettement moins amusante.

Est-ce que d’autres éléments peuvent venir modifier notre manière de ressentir. C’est la question à laquelle une équipe de chercheurs canadiens essaient de répondre. Ils ont ainsi formulé une hypothèse pour expliquer qu’une musique qu’on adore écouter dans une certaine situation fait l’objet d’un rejet de notre part dans une autre situation. Nos états d’esprit ponctuels jouent sur notre disposition à écouter de la musique et sur la façon dont on va la recevoir. D’après eux, le responsable serait le noyau acumbens qui anticiperait ce que l’on va écouter. Ce dernier, selon la réponse formulée par la musique à notre attente, déterminerait notre réponse émotionnelle. Le plaisir que l’on ressent lors de l’écoute d’une musique serait obtenu par une connexion attendue entre deux synapses.

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