Être un sujet conscient, est-ce être maître de soi-même ?
Dissertation : Être un sujet conscient, est-ce être maître de soi-même ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marccccccc • 9 Février 2023 • Dissertation • 1 172 Mots (5 Pages) • 425 Vues
La conscience, du latin “conscientia”, qui signifie “avec savoir”, est la capacité d’un sujet à se reconnaître, à se prendre comme objet dans ses pensées. Le terme “maître” peut avoir plusieurs sens, il peut désigner celui qui dirige quelque chose ou celui qui possède. Enfin, “soi” est le centre de la totalité de la personnalité de la conscience et de l'inconscient. On entend souvent dire quatre conscient, c'est posséder une maîtrise de soi. Le sujet est apte à se contrôler et à se diriger. D'un autre côté, la conscience n'est pas toujours active, elle connaît des défaillances. On ne peut donc pas toujours être capable de se contrôler, de se maîtriser. On se pose donc la question : Être un sujet conscient est-ce être maître de soi ? Ce sujet se rattache à la perspective de l'existence humaine, notre conscience nous donne-t-elle la capacité de totalement nous contrôler ? Ou bien n’est-t-elle pas suffisante ? Ou encore peut-on réellement être maître de soi ? Nous verrons d’abord qu’être un sujet conscient semble être une condition de la maîtrise de soi, ensuite, nous nous demanderons si cette condition est suffisante. Enfin, nous préciserons qu’être maître de soi n’est peut-être pas le fait de se contrôler, se diriger.
A première vue, être un sujet conscient semble impliquer une maîtrise de soi. La conscience peut contrôler nos actes.
La conscience peut refuser les demandes du corps, et donc le contrôler, elle en est maître. Alain, philosophe du XXème siècle, nous l'explique dans un texte extrait de son oeuvre "Définitions" , écrit en 1953. Il démontre que la conscience permet la maîtrise de soi par une “farce de refus” en prenant l'exemple des fous, qui ont une absence de conscience et donc une absence de maîtrise d'eux-mêmes, ils ne refusent rien à leur corps. On affirme donc d'une part qu'avoir une conscience, c'est être maître de son corps.
Par ailleurs, chaque sujet conscient a une conscience morale acquise durant l'éducation. Cette conscience a des valeurs et définit le bien et le mal. Le sujet a connaissance de la valeur de son acte, il différencie le bon du mauvais. L'individu connaît donc des limites, qu'il respecte et qui sont une forme de contrôle de soi. Par exemple, un sujet conscient ne tuera pas un individu avec lequel il y a certaines hostilités, car il sait que c'est un acte moralement mauvais, il l'a appris durant son enfance, c'est-à-dire pendant son éducation. Il se l'empêche donc il se contrôle.
Enfin, chaque individu a conscience de ses actes, il est présent lors de ceux-ci et en a connaissance. L'individu prend la décision d'exécuter un acte, il en est responsable et cela implique qu'il en est maître. Par exemple dans "La chute'" d'Albert Camus, écrivain du xxème siecle, le personnage principal décide de ne pas aller aider la jeune femme sur le pont , il a conscience de son acte et en est maître.
D'après ces premières analyses, il semble donc justifié de penser que la conscience donne une maîtrise de soi, Cependant cette maîtrise est-elle totale? Être un Sujet conscient, est-ce une condition suffisante pour être maître de soi?
En réalité, si l’on approfondit davantage l'analyse, nous voyons que plusieurs problèmes se posent.
L'idée qui semblait valable pose un premier problème. En ettet, la conscience n'est pas toujours active, elle a des dysfonctionnements. Par exemple une personne ivre ou sous l'emprise d'une drogue n'est plus consciente. La conscience s'efface également lors de manifestations de l'inconscient. Un sujet conscient peut donc être soumis à son inconscient. Selon Freud , l'inconscient est une grande partie de l'esprit
...