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De la subjectivité, de la conscience, et d'une possible et critique science de l'inconscient.

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Par   •  10 Octobre 2022  •  Cours  •  39 853 Mots (160 Pages)  •  341 Vues

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De la subjectivité consciente à la science objective de l'inconscient, ou le désir de l’action et la passion de l’autre.    

 

     Nous  relativisons depuis les multiples droitisations et « gauchisations » de l’idéalisme absolu hégélien de plusieurs manières notre ambition de trouver la science philosophique et donc la vérité. Cela se dit souvent  autrement dans la vie courante, à savoir que chacun possède sa philosophie ou que toute notre philosophie de la vie est personnelle. Ainsi le monde scolaire lui-même porte souvent les valeurs de la subjectivité et de l’objectivité comme qualification de certaines disciplines plus que d’autres. Bref, aux sciences dites exactes, l’objectivité et la vérité universelle, y compris l’accord supposé des correcteurs à l’examen, à la littérature la subjectivité et la sensibilité. Ainsi nous substituons souvent le mot objectif au mot vrai ou neutre et non engagé et au mot subjectif le mot arbitraire et personnel. Nous les considérons comme des antonymes ou des opposés. Le subjectif n’est pas l’objectif.

   Quand nous en venons au sujet et à l’objet, il nous paraît à peu près certain qu’il s’agit de choses et non plus des qualités ou des propriétés de choses. L’objet, c’est « une chaise » « un tabouret » ou une « petite soucoupe » que nous conservons sur notre table… ; le sujet en revanche c’est  pour nous le sujet de dissertation ou bien le thème d’une conversation, à la rigueur en grammaire le sujet du verbe ou dans une phrase, ce dont on parle. Ainsi nous ne risquons assez vite de nous emmêler les pinceaux car ce dont on parle c’est aussi l’objet, par exemple lorsqu’on écrit une lettre si on met en tête l’objet, on précisera le sujet de notre plainte ; le «  ce à propos de quoi » ou le «  ce dont il est question » serait pour nous aussi bien le sujet et l’objet. Mais, nous ne voyons plus trop le rapport avec les opposés clairs, la subjectivité ou le subjectivisme qui sont des mots répandus et l’objectif ou l’objectivité.

   En philosophie nous appelons  « sujet » et visons comme désignons (ou renvoyons ainsi à un ensemble de questions faisant une problématique) sous nom : la personne humaine disons dans la période moderne surtout, et aussi ce qu’on appelle l’individu. Le sujet pensant et sentant ou sensible est une personne morale animée d’une subjectivité ou intériorité ; nous n’aimons guère le mot individu,  qui renvoie plutôt à l’animalité solo numéro dans la masse comme un indivisible ce qui, de plus, est discutable ; d’ailleurs, nous disons souvent un sombre individu, un individu louche ( pour ma part, si cela permet de cerner par l’opinion ou a doctrine, l’enjeu sous-jacent dans l’analyse à venir des questions lié au sujet, toutefois je préfère en matérialiste la question de l’individualité et de la citoyenneté pour éviter le sujet soumis au roi ou souverain  que j’appelle l’idéaliste  ou le spiritualiste, un peu ).            

     Reste que même notre langage ordinaire, en dehors de l’étymologie construit l’opposition du sujet et de l’objet, comme celle d’un face à face donc de termes relatifs, ( l’un des termes n’est pas pensable sans l’autre)  ; pas d’objet sans sujet et pas de sujet sans objet. Le sujet est ce qui supporte notre vision ou perception des objets ou des choses ou des phénomènes, et un objet est perçu dans un objectif ou par un regard ou par une oreille ou par un nez. Un objet est visé par un objectif naturel ou d‘appareil photo, il est aussi de l’ordre du projet ou du projet. Si nous disons que nous sentons ou que nous sommes affectés, nous parlons de notre passivité ou du fait que la couleur est pour nous d’abord vue( participe passé signifiant :  du monde vers nous, nous sommes passif, ou senti ou entendu (ouï), c’est une im-pression, une pression du dehors vers le dedans ou le cerveau.. on parle en biologie d’image rétinienne par exemple. Tout cela depuis les grecs cela s’appelle la sensation et l’idée c’était la pression de l’eidos (ou la forme)) sur la psyche (ou l’âme), voire le cerveau. La modernité consiste à tourner son regard vers la question du ressenti, ou du senti et de l’affecté soit ce qui supporte le monde senti par l’homme ou le sujet humain des sensations, et donc le projetant ou construisant de l’objet. Nous ne sommes plus dans le direct de l’adéquation de l’idée à la chose ; mais dans le phénomène ou l’apparence qui apparaît au sujet qui lui la supporte. Interrogeons donc le support i.e. le sujet de la connaissance et alors nous pourrons peut-être éviter de nous tromper en prétendant tout de suite dire le monde ou le « cosmos » est ainsi et pas autrement.

     Dit autrement s’il convient d’insister sur la subjectivité dans la connaissance, et donc de crier avec Descartes « Terre » comme Hegel le dit avec la philosophie moderne, ou comme Spinoza en rappellera les possibilités de commencement soit le monde( la scolastique et saint Thomas), soit le sujet humain( Descartes), soit Dieu ( lui, Spinoza), pour nous penser le rapport de l’homme au monde c’est d’abord nous interroger ici sur la subjectivité qui constitue le monde comme autre chose qu’un divers ou un chaos, donc sur la conscience qui supporte toute connaissance et qui en limite l’ambition en voulant la fonder.

                   

      Si nous insistons ici sur ce changement d’orientation c’est que nous nous   trouvons face à une nouvelle sorte de scepticisme correspondant à notre époque le solipsisme.              Exprimé  de manière idéaliste et spiritualiste pleinement assumé  par Henri Bergson, dans  L’énergie spirituelle ; La conscience et la vie. , de la façon suivante : « Pour savoir de science certaine qu’un être est conscient, il faudrait pénétrer en lui, coïncider avec lui, être lui. Je vous défie de prouver,  par expérience ou par raisonnement, que moi, qui vous parle en ce moment, je sois un être conscient. Je pourrais être un automate ingénieusement construit par la nature, allant, venant, discourant ; les paroles mêmes par lesquelles je me déclare conscient pourraient être prononcées inconsciemment. Toutefois, si la chose n’est pas impossible, vous m’avouerez qu’elle n’est guère probable. Entre vous et moi il y a une ressemblance extérieure évidente ; et de cette ressemblance extérieure vous concluez, par analogie, à une similitude interne. Le raisonnement par analogie ne donne jamais, je le veux bien, qu’une probabilité ; mais il y a une foule de cas où cette probabilité est assez haute pour équivaloir pratiquement à la certitude. »           

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