Philosophie - La société m'empêche-t-elle d'être moi même ?
Dissertation : Philosophie - La société m'empêche-t-elle d'être moi même ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Océ • 15 Novembre 2017 • Dissertation • 2 788 Mots (12 Pages) • 8 623 Vues
« La société m'empêche-t-elle d'être moi-même ? »
Il semble évident que la société joue un rôle sur notre façon d'être. Elle nous impose certaines règles de vie à tous qui nous paraissent normales mais qui peuvent être un obstacle à notre épanouissement personnel. Le fait de suivre les normes de cette société nous pousse à être comme tout le monde et à ne pas se distinguer tel que nous le sommes au fond de nous. Par exemple, quelqu'un qui fait des études sera bien vu et encouragé à poursuivre tandis que quelqu'un qui refuse d'en faire car il n'aime simplement pas ça, sera rejeté, il aura moins de possibilités d'avenir même si c'était son choix. Il se retrouve bloqué et forcé de faire ce qu'il n'aime pas si il veut avancer et cela à cause de la société.
Mais cette vie sociale est tout de même indispensable pour se trouver soi-même. Le rapport aux autres nous fait réaliser nos limites, on se rend comptes de ce qu'on est capable de faire ou non en se comparant à autrui. L'éducation des parents nous aide également à nous construire, à avoir une base qu'on développera par nous même. Grâce à cette société et aux obstacles que l'on peut rencontrer, on se forge par exemple notre propre caractère unique à nous même.
Vivre en société nous empêche-t-il donc d'être nous même ? Autrement dit, la vie sociale est-elle un obstacle à l'identité personnelle ? Ou bien, au contraire, la vie sociale n'est-elle pas une condition nécessaire de l'identité personnelle ?
Commençons avant tout de définir ce qu'est la société. Une société est un ensemble d'individus qui s'associent pour vivre en communauté, ce qu'on appel le vivre ensembles. Elle a des normes et des règles morales qui sont à respecter pour ne pas porter atteinte à autrui. C'est un comportement qu'elle impose, elle autorise et interdit des choses ce qui pose une limite à ce que l'on pourrait être, ce que l'on voudrait faire ou ce que l'on aimerait dire. Par exemple, dès le plus jeune âge on apprend aux enfants les bonnes manières pour se comporter ou encore le respect envers les autres. On retrouvera toujours dans la société des codes qui posent une limite à être entièrement soi-même. Pourtant, ces codes nous paraissent normaux pour nous, qui vivons en société. On ne pourrait faire sans, mais ça n'empêche pas le fait qu'on puisse se sentir libre d'être nous même. La vie sociale peut donner l'illusion d'être libre alors qu'en réalité on se trouve dans une prison qui nous semble naturelle parce qu'on ne sait pas que l'on est enfermé dedans.
Par exemple, prenons un produit mondialisé comme l'Iphone, téléphone portable de dernier cri que tout le monde souhaite avoir. C'est dans l'unique but d'avoir le meilleur pour ensuite se sentir supérieur à intel qui ne l'a pas. Avoir un objet coûteux et de dernière génération montre que l'on a les moyen, et donc qu'on a réussi. Il y aura sans cesse une comparaison avec autrui pour se sentir valoriser mais à la fois pour se sentir à sa place dans la société. Les tendances de mode sont souvent suivies non pas par envie mais par besoin. Ce besoin d'être comme tout le monde, intégré, et de ne pas se sentir exclu, à l'écart de la société. On peut dire qu'elle ne nous laisse pas être nous même à cause de toutes ces influences qui nous entourent. Elle nous impose un désir mais bien sur certains sont capables d'y renoncer par la force de leur personnalité puisque ce désir ne vient pas totalement de nous même. L'Iphone était un exemple de désir que l'on peut penser personnel alors qu'il ne l'est pas du tout. Il en va de même pour d'autres désirs matériels comme une voiture ou encore une télévision. En fait, je désire quelque chose car quelqu'un d'autre le désir. Cela nous fait en réalité renoncer à une part de nous même car ce n'est pas ce que nous désirons vraiment. Si autrui ne désirait pas tel objet, je ne le désirerais pas non plus. Nietzsche est un philosophe qui a parlé de l'imitation dans la société, selon lui il faut s'identifier aux autres pour se fondre dans un moule. Comme l'a-t-il dit « Reste toujours près du troupeau et oublie toi en lui. » C'est le sentiment de sécurité qui fait qu'on imite. Car on sait qu'en étant comme les autres on a aucun risque d'être rejeté ou mis à l'écart. Les autres ont beaucoup d'influence donc la plupart du temps on s'y identifie pour entrer dans les cases de la société et ne pas se faire remarquer. L'Homme à peur d'être seul, alors il se réfugie par exemple dans le travail car c'est utile à tous quoi qu’impersonnel. Tout le monde travail, on le fait par besoin mais aussi pour suivre le mouvement car c'est ce que la société exige. Mais en travaillant, en se concentrant uniquement sur cela il retire en nous certains désirs, l'indépendance, la réflexion, l'amour, la rêverie et ça fait que nous ne sommes pas réellement nous mêmes. Ce sont des choses importantes à la vie, à notre bonheur que nous nous retirons tous seuls par sécurité, car nous préférons produire et nous enrichir sans aucune maîtrise de soi, comme le veut la société et ainsi se sentir intégré et protégé.
Ce désir d'être intégré et aimé a également des répercutions sur le sentiment d'être moi-même, en effet, on peut avoir peur de dire ce qu'on pense par peur justement d'être isolé. La façon de penser peut être un frein sur notre épanouissement, être en désaccord avec autrui sur une idée, un avis, peut être source de conflit. On voit beaucoup ce cas en politique, la population est divisée entre partis politiques et cela crée des tensions. Les guerres sont d'ailleurs généralement la cause d'un précédent conflit avec des désaccords. Cela montre que la manière de pensée est importante pour se sentir soi mais à cause de cette société, on ne s'exprime pas forcement pour pouvoir rester intégrer et ne pas être exclu suite à des divergences d'opinion.
Pour revenir au normes et aux codes que nous impose cette société, prenons en exemple un jeune adolescent dans un lieu public comme un bus, et qui est affalé sur le siège, les pieds sur celui d'en face, qui écoute sa musique à fond sans écouteurs. Automatiquement, je peux juger ce garçon d'impoli et non respectueux. Il nous impose sa musique et n'est pas installé de manière correcte. On a tellement l'habitude de
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