Grand oral 2021 / Spinoza

La communauté politique la plus libre est celle dont les lois s’appuient sur la saine raison. Car, dans une organisation fondée de cette manière, chacun, s’il le veut, peut être libre, c’est-à-dire s’appliquer de tout son cœur à vivre raisonnablement^[a]. De même, les enfants, bien qu’obligés d’obéir à tous les ordres de leurs parents, ne sont cependant pas des esclaves ; car les ordres des parents sont inspirés avant tout par l’intérêt des enfants^[b]. Il existe donc selon nous une grande différence entre un esclave, un fils, un sujet, et nous formulerons les définitions suivantes : l’esclave est obligé de se soumettre à des ordres fondés sur le seul intérêt de son maître ; le fils accomplit sur l’ordre de ses parents des actions qui sont dans son intérêt propre ; le sujet enfin accomplit sur l’ordre de la souveraine Puissance(1) des actions visant à l’intérêt général et qui sont par conséquent aussi dans son intérêt ^[c][d][e][f]particulier.                                                            Spinoza, Traité théologico-politique.

                                                                                                                                                                                                (1) la souveraine Puissance : l’instance qui détient l’autorité politique.                                                                                                                                                                                    

 1) Enoncez la thèse et la structure argumentative du texte

 Quelle est, selon vous, la question à laquelle Spinoza tente de répondre ? (problématique du texte)

 2) Expliquez : « des actions visant à l’intérêt général et qui sont par conséquent aussi dans son intérêt particulier. »

 3) En quoi ce texte permet-il de penser le rapport que nous entretenons avec les lois ?*

Problématique :  Existe-t-il une grande différence entre un esclave, un fils et un sujet ?

2)l’intérêt général signifie les intérêts, valeurs et objectifs partagés par un groupe de personne appelé « communauté d’intérêt », c’est l’inverse de l’intérêt particulier qui signifie nos valeurs respectives, nos propres intérêts à nous, qui émanent de notre personnalité. L’intérêt « général », général représente ici la société.

Les actions, que le sujet accomplit et qui sont par conséquent aussi dans son intérêt particulier car elles visent à l’intérêt général, sont les devoirs de citoyen comme :  

• Travailler, qui rapporte de l’argent (intérêt particulier) et donc fait marcher l’économie du pays.                                                          
•  Voter, qui est un droit et un devoir.

3) La loi est de base définit comme une décision politique de groupe, les lois sont essentielles pour la cohésion et l’évolution de la société. Les lois sont des règles, écrites par l’état, que tout le monde doit suivre.

Au début de ce texte, Spinoza explique que la communauté politique la plus libre est celle dont les lois s’appuient sur la saine raison, il complète en disant que dans une organisation fondée de cette manière, chacun, s’il le veut, peut être libre, c’est-à-dire s’appliquer de tout son cœur à vivre raisonnablement. Ce passage permet de penser le rapport que nous entretenons avec les lois car nous pouvons nous questionner sur le fait de savoir si nous obéissons à des lois raisonnables, si bien évidemment nous sommes d’accord avec son point de vue, ou plus généralement si notre communauté politique est libre. Par la suite l’auteur explique que les actions du sujet accomplit sur l’ordre de la souveraine puissance vise a l’intérêt général et donc a l’intérêt particulier du sujet, étant donner que nous sommes sujets de l’état, ce texte essaie de nous faire comprendre que nous ne sommes en aucun cas des esclaves car nos droits et nos devoirs accomplit sur l’ordre de la souveraine puissance vise à l’intérêt général donc par conséquent à l’intérêt particulier.

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