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Mouvement ouvrier et socialismes

Étude de cas : Mouvement ouvrier et socialismes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2019  •  Étude de cas  •  4 538 Mots (19 Pages)  •  629 Vues

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HISTOIRE POLITIQUE ET CULTURELLE

CHAPITRE 8 : MOUVEMENT OUVRIER ET SOCIALISMES

Au début du 18ème les ouvriers sont peu organisés, non syndiqués. L'ouvrier est dans une situation compliquée. Un siècle plus tard les ouvriers sont très nombreux, les syndicats très puissants (arrachent à l'Etat et aux patrons leurs droits), organisés et sensibilisés à la vie politique. Au cours du 19ème ce mouvement ouvrier va adopter un style, des actions, des méthodes qui sont encore celles d'aujourd'hui. Un certain nombre de symbole, de gestes qui sont encore d'actualité.

Le socialisme ne fait son apparition qu’en 1832 en France. Il désigne un ensemble de doctrine, visant à améliorer le sort du prolétariat ouvrier. Il existe des liens entre le socialisme et le mouvement ouvrier, mais au départ le socialisme n'apparait pas comme une idéologie spontanée du mouvement ouvrier. Le premier quart qui n’est pas organisée, les théoriciens ne sont pas eux même des ouvriers. C'est au 19ème que nait une osmose entre les deux mouvements.

  1.  Naissance et essor du syndicalisme européen
  1.  Des obstacles majeurs à l'organisation des ouvriers (1ere moitié du 19ème siècle)

Au début du 19ème il existe des lois interdisant les associations, la coalition des ouvriers en Europe. Il y a donc des entraves qui sont législatives et sociales (interdiction totale). En France il y a la loi Le Chapelier (1791) et le livret ouvrier (1803). Dans le code civil français, (art. 1781) et la loi anglaise "Maitre-serviteur", en cas de litige entre le patron et l'ouvrier, c'est toujours le patron qui est cru sur parole. On fait face à une forte violence et une forte répression à l'égard des premiers mouvements ouvriers.

Les ouvriers commencent à se révolter avec certains mouvements comme le "luddisme", en 1811 en Grande-Bretagne, où les ouvriers ont comme objectif la destruction des machines. A partir du 19ème on voit apparaitre des manifestations non violentes, les ouvriers ne viennent pas travailler le lundi. Il y a la question de l'insurrection des canuts (ouvrier de la soie) de Lyon en 1831, naissance d'une société secrète qui avait réussi à imposer "le tarif", c'est à dire un salaire minimum pour tous les canuts. A un certain moment les chefs d'entreprises vont revenir sur leurs paroles, les patrons ne veulent plus accepter le tarif. La ville de Lyon se couvre de barricades, "vivre en travaillant ou mourir en se battant", on envoi la police, puis l'armée. Il y a 1000 morts, des déportés aux bagnes... On retrouve ce genre d'émeute et de violences chez les tisserands... Les ouvriers ne peuvent s'exprimer que par la colère.

  1. Une phase de maturation (1848-1914)

a) Des conditions nouvelles

Il y a une croissance du nombre d'ouvriers, on embauche, on essaye de fidéliser les ouvriers. Il y a une concentration dans les mêmes quartiers. Naissance d'un sentiment d'appartenir à une même classe exploitée.

Il y a également un progrès de l'instruction primaire, ouverture de bibliothèques et de cours du soir. Ces lieux vont être un endroit de réunification, d'union et d’instruction des ouvriers.

De nouvelles doctrines socialistes font leur apparition, celle proudhoniennes et marxistes par exemple. Ces doctrines vont donner une cohérence à la révolte ouvrière, une légitimité, une assise dogmatique et théorique. Elles sont le fait d'intellectuel, parfois de bourgeois. C'est une condition nouvelle de la fin du 19ème.

Les gouvernements vont créer des reformes sociales, on va arrêter de réprimer automatiquement les coalitions ouvrières... On va autoriser pour pouvoir les contrôler, mieux les surveiller. Les gouvernements sont soucieux de paix sociale.

b) La naissance du syndicalisme britannique

En 1824, la liberté d'association et le droit de grève sont accordés à la population. En 1830, les premiers syndicats se forment. Le mouvement ouvrier et démocratique original est le mouvement chartiste. En 1836, une des principales revendications est le suffrage universel masculin par la fondation de la "London Working Men's Association" par William Lovett et Feargus O'Connor. Cela va vite se développer en mouvement social et populaire. En 1840, la création de la "National Charter Association". La revendication principale de ces élites ouvrières est le SUM, c'est à dire la répartition égalitaire des circonscriptions électorales et l'abaissement de la journée de travail à 10h.  En 1842, il y a une grande pétition chartiste qui va recueillir 3.3 millions de signatures dans toutes la Grande Bretagne. En 1847, vote de la journée de 10h. Le mouvement disparait à cause de querelles internes.

En 1860, la création du Conseil Syndical de Londres : le mouvement ouvrier est trop souvent divisé et il n'arrive pas à obtenir des droits. Il y a donc une organisation d'un congrès de tous les syndicats qui a lieu en 1868 le Trade Union Congres qui ne se place pas dans une optique politique mais réformiste : ils ne veulent pas renverser le capitalisme mais l'améliorer par la négociation ou si besoin par la grève. Il y a une méfiance envers les ouvriers non qualifiés ; ils seront quand même intégrés dans le TUC.

c) Le développement tourmenté du mouvement ouvrier français

En 1848, la IIème république est proclamée et en février il y a la proclamation du droit au travail par le GRPF, le gouvernement s'engage à fournir à tous les ouvriers au chômage du travail. Pour cela on créer les ateliers nationaux, sortes de manufactures qui proposent tous types d'activités aux ouvriers comme des récoltes, voieries... Si l'Etat n'est pas capable de fournir un travail il donne 2F par jour. Les ateliers nationaux sont débordés et dans l’incapacité de fournir les 2f par jour, on les appelle alors « les râteliers nationaux ». Il y a alors une répression du soulèvement ouvrier, bain de sang. Juin 1848 : fin de la République sociale. Cela va provoquer un mouvement anti-républicain au sein de la population.

En 1864, sous le II Empire, on autorise la grève (loi Ollivier). Formation de "Chambres syndicales" dans les années 1860. En 1864, des militants français (Tolain, Malon, Varlin) participent à la fondation de la Ière internationale. En 1864, "manifeste des Soixante" (signé par soixante ouvriers) par Henri Tolain, prône l'indépendance des syndicats. Il contient un certain nombre de revendications économiques et sociales, de plus on souhaite que les partis politiques s’occupent uniquement des affaires politiques e non des affaires sociales. C’est dans ce contexte qu’il y a un développement du syndicalisme.

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