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Le mouvement ouvrier allemand depuis 1875 : réforme ou révolution ?

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Par   •  4 Novembre 2018  •  Chronologie  •  2 561 Mots (11 Pages)  •  1 366 Vues

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BEGNENE                                                                                                       T es

Jules

                                       Composition  d'histoire

Sujet : le mouvement ouvrier allemand depuis 1875 : reforme ou révolution ?

« Une véritable révolution n’est possible que dans les périodes où ces deux facteurs – les forces productives modernes et les formes de production bourgeoises – entrent en conflit les unes avec les autres » de Karl Marx. Dès la fin du XIX ème siècle, le mouvement ouvrier se met en place en Europe. Avec l’industrialisation, un nouveau groupe social naît, on le surnomme la classe ouvrière. Cette classe a pour but de se regrouper pour renverser les classes dominantes et pour avoir une société égalitaire. Ceci va aider le syndicalisme à sortir du lot. A partir de 1867 et la publication du Capital, Karl Marx et sa théorie de la « lutte des classes » dominent la pensée socialiste, et afin de mettre en place ces idées, certains optent pour la réforme et d’autres pour la révolution. C’est notamment cela qui caractérise le communisme : une branche radicale du socialisme qui choisit la voie de la révolution en 1917 et combat surtout la propriété privée et le libéralisme. En Allemagne, le socialisme tout comme le syndicalisme, se développe d’une façon originale visant à défendre les droits des travailleurs.

Nous nous demanderons si le mouvement ouvrier allemand se penche plus vers la révolution ou la réforme.

En premier lieu, nous étudierons le mouvement ouvrier de 1875 à 1918, pendant la période de la fin de la Première Guerre Mondiale et de l’Empire, puis de 1918 à 1945, période de fin du totalitarisme et de la Deuxième Guerre Mondiale et pour finir de 1945 jusqu’à nos jours, après la politique allemande contemporaine, ouvrière, et après la Guerre Froide.

. Leur première expression à grande échelle se trouve dans le Manifeste du Parti Communiste publié en 1848 par Karl Marx et Friedrich Engels et se termine par un appel clair « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » qui affirme déjà le caractère international du mouvement. Dans le contexte du printemps des peuples, le socialisme condamne les inégalités sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme tout en encourageant le progrès social ce qui correspond le plus souvent aux revendications nationales des peuples.

 A partir de 1867 et la publication du Capital, Karl Marx et sa théorie de la « lutte des classes » dominent la pensée socialiste, et afin de mettre en place ces idées, certains optent pour la réforme et d’autres pour la révolution

Lors du congrès de Gotha le 22 Mai 1875, l’ADAV et le SDAP fusionnent pour former le SAP Parti socialiste des ouvriers allemands qui prône la révolution, mais participe  à la vie politique. Il trouve son audience a l'interieur du monde ouvrier qu’il encadre dans des activités sportives et culturelles. Cependant les clivages internes entre les réformistes et la frange plus révolutionnaire sont très importants. En 1890 le parti prend le nom de Parti social-démocrate d’Allemagne SPD sous l’impulsion d’August Bebel, et prend un tournant réformiste avec Eduard Bernstein.

Le Reichstag est un parlement élu au suffrage universel mais peut être dissout par l’empereur et le chancelier. Le mouvement ouvrier se développe en parallèle des idee démocratiques, que Bismarck veut empecher en faisant adopter les lois antisociales en 1878 : interdiction du SPD et des syndicats. Néanmoins il souhaite rallier la classe ouvrière et fait voter des lois sociales dans les années 1880-1890  et lève l’interdiction du SPD.

En 1892, l’unification des syndicats libres au sein de la Confédération Nationale des Syndicats permet une organisation du mouvement syndical. Ces liens  entre le SPD et la CNS sont une spécificité allemande : les dirigeants syndicaux sont présents dans la direction du SPD et à petite échelle, les adhérents de la Confédération joignent le SPD. Cela amplifie le sentiment de solidarité de classe dans le mouvement ouvrier. Au début du XXème siècle, le nombre de syndiqué est supérieur à 2,5 millions et les grèves prenne de l'ampleur : plus de 800 en 1900, 3000 en 1906. A la veille de la Première Guerre mondiale, le SPD est le parti le plus représenté au Reichstag. Parti de masse, il est organisé à tous les échelons de la société, de l’usine à l’État en passant par la ville et les Länder. Pourtant, les divergences entre réformistes et révolutionnaires sont toujours présentes.

En 1914, le SPD et les syndicats sont en faveur de l’Union sacrée demandée par Guillaume II. Tous les députés socialistes du Reichstag votent les crédits pour la guerre : le patriotisme l’emporte sur la doctrine marxiste, pacifiste et internationaliste, contre l’expansionnisme. Cela mène inévitablement à la fracture du parti, les révolutionnaires dénoncent le ralliement à la guerre qu’ils comprenne comme une trahison à l’idéologie marxiste.

En 1915, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont exclus du SPD et cree la Ligue Spartakiste, branche radicale du socialisme, fascinée par l’action bolchévique en Russie. En Avril 1917, la frange radicale du parti cree l’USPD Parti social-démocrate indépendant d’Allemagne auquel se rallient les Spartakistes. Le 1er Janvier 1919, le KPD Parti communiste allemand est fonder en suivant le modèle de Lénine.

En 1918-1919, une vague révolutionnaire se repand dans le pays : création de conseils d’ouvriers, de conseils de soldats, développement du mouvement de grève. Friedrich Ebert, premier président de la République et chef du SPD, ainsi que le ministre de la défense Gustav Noske, réprime le mouvement en envoyant l’armée et les corps francs. En Janvier 1919, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont assassinés. La répression est vue comme une trahison par une partie de la classe ouvrière et marque une rupture durable au sein de la gauche allemande.

Dans les années 1918-45, le SPD est au milieu des coalitions, soit avec le Zentrum, soit avec le centre-gauche, voir avec la droite modérée et constitue ainsi le parti clé du gouvernement. Ainsi, il arrive à réprimer les grèves révolutionnaires menées par le KPD et à cree une politique sociale bénéfique à la classe ouvrière soit 8h de travail, conventions collectives, comités d’entreprise, assurance chômage, hausse des salaires, logements sociaux en s’appuyant sur l’ADGB Confédération générale syndicale allemande principal syndicat d’environ 3 millions d’adhérents. Grâce à cela, l’Allemagne surmonte la crise 1 million de chômeurs,

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