Le mouvement ouvrier de 1875 à 1933
Dissertation : Le mouvement ouvrier de 1875 à 1933. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clement9579 • 14 Novembre 2015 • Dissertation • 2 350 Mots (10 Pages) • 1 844 Vues
Le mouvement ouvrier de 1875 à 1933
Dès la fin des années 1830, le socialisme désigne couramment une doctrine qui vise à résoudre la question sociale du à la misère du monde ouvrier, provoqué par la révolution industrielle. Les premier socialistes sont qualifiés « d'utopiste ». Ils tentent de combattre les inégalités par la mise en place de projet communautaires, fondé sur une répartition équitable des richesses. Au contraire, karl Marx et Friedrich Engels crée un socialisme scientifique, fondé sur le rôle de la classe ouvrière qui doit renverser le capitalisme et la bourgeoise par une révolution. Dès la fin du XIX siècle, les courants socialistes européens se divisent, on retrouve les partisans de la voie des réformes et ceux qui soutiennent la voie révolutionnaire. Cela nous mène à nous demander quel à été l'évolution du mouvement ouvrier en Allemagne alors matrice et laboratoire du socialisme mondiale, de sa naissance en 1875 à son échec : la monté du nazisme en 1933 ? Dans un premier temps, nous étudierons la naissance et l'affirmation du mouvement ouvrier allemand de 1875 à 1918 puis nous étudierons l'échec du mouvement ouvrier allemand survenu avec la divisions de la gauche face au nazisme.
La croissance industrielle de l'Allemagne aboutit à la formation d'une classe ouvrière nombreuse, qui pose des problèmes sociaux (condition de vie et de travail) et de représentation politique. Les syndicats et le socialisme sont les réponses apportés par le mouvement ouvrier.
Entrés plus tardivement dans la révolution industrielle que la France ou même le Royaume-Uni, l'Allemagne connaît une croissance industrielle considérable à partir du milieu du XIX siècle. L'industrie allemande se caractérise par une forte concentration dans des Konzern, formées d'entreprises d'une même branche. Les activités de la société Krupp s'étend ainsi des mines de fer et de charbon aux chantiers navals et à l'armement. Avec 70 000 employés en 1913, elle devient la première entreprise d'Europe . L'industrialisation s'accompagne également d'une forte croissance démographique. En effet, de 1870 à 1913 la population allemande passe de 41 à plus de 67 millions d'habitants. L'urbanisation se développe donc, surtout dans les régions industrielles (Ruhr, Berlin, etc ..). De plus les effectifs de classe ouvrière passe de 7 à 11 millions de 1882 a 1913, soit 40 % de la population allemande avec les familles. Elle acquiert donc un poids considérable dans la vie politique avec l'émergence de deux mouvements celui de l'association générale des travailleur allemand (ADAV) crée par Ferdinand Lassalle et le parti social démocrate des travailleurs (SDAP) crée par Marx, même si les élites traditionnelles continuent d'exercer l'essentiel du pouvoir. En 1875 au congrès de Gotha, grâce à l'union de l'association des travailleurs allemands de Lassalle et du parti social-démocrate des travailleurs de Bebel, naît le Parti social-démocrate (SPD) qui est le premier grand parti socialiste européen. Il se dote d'un programme révolutionnaire mais propose également des réformes visant à améliorer les conditions ouvrières. On constate donc que dés ses débuts, le mouvement socialiste allemand est traversé par de divisions. La social-démocratie milite pour l'amélioration de la condition ouvrière mais également pour une démocratisation de l’État. En effet il existe un parlement élu au suffrage universel ( le reichstag) mais celui ci ne peut être dissout que par l’empereur ou le chancelier qui détiennent l'ensemble du pouvoir exécutif. Le chancelier Bismarck qui est très hostile au socialisme fait voter en 1878 une loi antisocialiste qui interdit le SPD et le syndicalisme. Dans les années 1880-1990 il fait également voter une série de loi sociales comme l'assurance social, l'assurance maladie etc … pour se rallier la classe ouvrière mais en vain car le parti fini par s’implanter durablement.
Grâce à une organisation rigoureuse et à un réseaux dense d'association, le SPD crée une contre société socialiste accompagnant la vie des militants et des sympathisant grâce notamment à des associations sportives, à des bibliothèques, au théâtre mais encore plus grâce au journal officiel du partit « le Vorwarts » Cette stratégie permet une progression des socialistes aux élections. En effet en 1871 le SAP obtient 100 000 voix soit 2 sièges au Reichstag, en 1890 le SPD obtient 1,5 millions de voix et en 1892 il obtient 4,2 millions de voix soit 110 sièges au Reichstag. Le SPD devient alors le premier parti politique d'Allemagne. En 1914, un Allemand sur trois vote pour le SPD. Le SPD adhère par la suite à la II internationale socialiste qui regroupe touts les partis socialistes d'Europe. Cependant, des divisions apparaissent au tournant du siècle entre révisionniste très modéré dirigé par Berstein et d'une gauche plus radicale, fidèle à la tradition marxiste et révolutionnaire, dont la principale théoricienne est Rosa Luxembourg. L'Allemagne se caractérise rapidement par la proximité entre le parti social-démocrate et le mouvement syndicale. En 1892, le mouvement syndical allemand gagne en organisation avec l'unification des syndicats libre au sein de la confédération national des syndicats allemands (ADGB). Les liens liées entre le SPD et la confédération sont une particularité allemande. En effet, les dirigeant syndicaux intègrent massivement à la direction du SPD et de la même manière, les adhérents de la confédération rejoignent les rangs du parti social démocrate créant ainsi un lien d'unité entre le syndicat et le parti. Cette organisation entreprend de défendre et d'encadrer la classe ouvrière. Ont assiste alors a à une multiplication des grèves dans le pays. Plus de 800 en 1900 avec un pic supérieur a 3000 mouvements de grève en 1906 notamment celle des mineur de 1892 et 1905 ou celle des dockers en 1896. Les pouvoirs publics et le patronat hésitent alors entre répression et dialogue social. L'ADGB
connaît alors un essor considérable et atteint 2,5 millions de partisans en 1914.
En 1914, le SPD et la confédération syndicale se rangent derrière l'union sacrée demandée a l'ensemble de la classe politique par l'empereur Guillaume II. Tous les députés socialiste au Reichstag votent les crédit pour la guerre, en France également. Malgré les restriction imposées, le nombre de grève devient presque négligeable. Le réflexe patriotique l'a donc emporté sur la théorie
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