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Les parties prenantes et le contre-pouvoirs

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Par   •  24 Avril 2019  •  Cours  •  1 642 Mots (7 Pages)  •  798 Vues

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Chap. 7 – Management

Les parties prenantes et les contre-pouvoirs

Partie 1 : Mesurer l’influence des partie prenantes et évaluer les enjeux liés à leurs intérêts

  1. Afin de sortir d’une situation financière et sociale difficile qui dure depuis plusieurs années, Jean-Pierre Janaillac, nouveau PDG d’Air France, souhaite relancer la compagnie en améliorant sa compétitivité, notamment par un positionnement sur le segment des vols à bas coût (projet « Boost ») en augmentant la productivité et en réduisant les coûts. Pour y parvenir, le management d’Air France a fait de l’apaisement social une propriété. Il vise à rétablir la confiance avec les différents partis prenantes par le biais du projet « Trust Together » qui, comme son nom l’indique, met l’accent sur le dialogue dans le bue de parvenir à un objectif commun.

 

  1.  

Partie Prenantes

Intérêt

Partie prenante interne

La direction

Par la voix de Jean-Pierre Janaillac, la direction du groupe souhaite mettre en place et faire accepter un plan stratégique visant à améliorer la compétitivité du groupe. L’intérêt est essentiellement lié à la finalité lucrative de l’entreprise (finalités économique, financière).

Les salariés

Conserver leur emploi, être rétribué proportionnellement au travail fourni, obtenir les meilleures conditions de travails, garder leur acquis.

Ici, les intérêts des salariés sont différents : seuls les pilotes d’Air France, ressources rares, seront directement impliqués dans le projet « Boost ». Une prime devrait leur être versée tandis que les PNC ne semblent pas bénéficier de ce projet

Les yndicats

Ici, plusieurs syndicats sont actifs : le syndicat des pilotes ou encore celui des personnels navigants commerciaux (PNC).

Même s’ils sont en désaccord, tous ont un objectif commun, celui de défendre les intérêts des salariés qu’ils représentent en leur garantissant les meilleures conditions de travail au sein de l’organisation.

Les actionnaires

Même s’ils ne sont pas explicitement mentionnés ici (à l’exception de l’état), on suppose aisément qu’ils attendent de la compagnie qu’elle se redresse et qu’elle réalise un bénéfice leur garantissant un dividende intéressant.

Partie Prenante Externe

L’état

L’état à un double intérêt vis-à-vis de la compagnie. D’un côté il détient une part du capital de l’entreprise et, en tant qu’actionnaire, souhaite obtenir un dividende toujours plus important. D’un autre côté il tient à ce que l’image de la première compagnie nationale soit intacte car elle est garante d’une souveraineté et d’un rayonnement à l’internationale du pays qu’elle représente. De plus, le trafic aérien constitue une ressource fiscale pour l’état qui impose des charges et des taxes sur le transport aérien français. Par ailleurs, l’état ne tient pas à ce que le climat social se détériore dans l’entreprise.

Les clients

La baisse du revenu par passager conduit les clients à s’orienter vers les compagnies low cost et celles du Golfe (subventionnées par leur gouvernement respectifs et pouvant se permettre de proposer des prix au plus bas). Ils souhaitent donc obtenir des tarifs aériens en adéquation avec leur pouvoir d’achat.

Les aéroports

L’activité des compagnies aériennes permet aux sociétés de gestion des aéroports de percevoir des redevances aéroportuaires. Elles ont tout intérêt à leur bon développement.

Les partenaires

Delta et Alitalia partagent les coûts et les recettes sur plusieurs vols transatlantiques avec Air Franc-KLM. Pour ces compagnies, il est donc primordial que leur partenaire soit compétitif et que le climat social le permette.

Les fournisseurs

Le projet « Boost » implique la commande d’appareils afin de constituer une flotte assurant les vols. Les fournisseurs tels qu’Airbus et ses nombreux sous-traitants ont donc tout intérêt à ce que le projet aboutisse.

  1. Les syndicats des salariés : ils exercent une pression importante sur la direction d’Air France. Le regrettable épisode de « la chemise arraché » et les conséquences néfastes qu’il a provoquées à l’international l’illustrent. Ces éléments ont fait prendre conscience à la direction que l’action syndicale, puissante, pouvait entacher l’image de l’entreprise en cas de conflit. La direction estime nécessaire dès lors de les associer à la réflexion stratégique de groupe d’autant que, compte tenu de la taille du groupe et de son histoire, les syndicats sont très présents. Ces derniers ne partagent pas le point de vue de la direction quant à la situation économique du groupe.
  • Les salariés : nombreux, les salariés d’Air France-KLM ont toutefois des intérêts divergents. Les pilotes voient d’un bon œil la décision de lancer une nouvelle compagnie leur permettant d’assurer des heures de vols, de percevoir des primes supplémentaires et de pérenniser leurs emplois. Les hôtesses et stewards sont, quant à eux, défavorables au projet, car il implique de ne pas faire appel a eu pour assurer le service à bord mais à de nouveaux employés. Le risque que les PNC protestent contre le projet est donc envisageable. Néanmoins, les pilotes représentent des ressources rares qu’Air France aura sans doute intérêt à privilégier d’autant qu’Air France ne pourra engager le projet « Boost », sans ces ressources spécifiques (car longues à former et à trouver sur le marché).
  • L’état : l’influence de l’état peut être observée à plusieurs niveaux :
  • En tant que régulateur du trafic aérien français, l’état impose des charges et taxes aux compagnies survolant son territoire et atterrissant sur les aéroports nationaux. Ces charges sont un poids supplémentaire que doit supporter Air France et pouvant contrarier le financement d’un projet. L’état a par ailleurs le pouvoir de limiter les droits de trafic des compagnies du Golfe en France, principaux concurrents d’Air France, d’où la nécessité de conserver de bonne relations avec le gouvernement dans le cadres du projet d’amélioration de la performance du groupe ;
  • L’état dispose de 17,6% du capital du groupe et constitue encore, aux yeux des salariés, un actionnaire de référence. Son avis compte… . En tant qu’actionnaire (donc avec des représentant siégeant au conseil d’administrions), l’état a une influence lég

  1.  D’après M.Crozier, le pouvoir influence la prise de décision dans l’entreprise, dans le sens ou l’acteur, partie prenante, peut faire en sorte que les termes de l’échange lui soient favorables. La capacité des acteurs ou parties prenantes à influencer les prises de décision dépend donc du pouvoir détenu par ces acteurs. M.Crozier montre que la source de pouvoir peut être de différentes natures : maîtrise d’une compétence, maîtrise d’un lien entre l’organisation et une autre partie prenante, maîtrise des règles de l’organisation, maîtrise de la communication et de l’information, et possibilité d’appliquer ou non les sanctions. La maîtrise de la communication est largement utilisée par les syndicats et les salariés dans ce cas. Pour R.M Cyert et J.March, les décisions prises sont le résultat de négociations entre les différents acteurs de l’organisation qui détiennent du pouvoir et qui poursuivent leurs propres objectifs, qui peuvent être contradictoires avec ceux des autres. Les actionnaires veulent le meilleur rendement pour leur investissement, les salariés cherche à protéger leur emploi, etc. toute organisation est composée de ces différentes parties prenantes qui expriment des intérêts contradictoires. Il est ainsi courant que la décisions soit le fruit d’une négociation, d’un compromis entre les parties prenantes qui exercent pouvoirs et contre-pouvoirs. 

Partie 2 : Analyser le mode de gouvernance de l’entreprise

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