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Le Marché du Cacao

Étude de cas : Le Marché du Cacao. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2019  •  Étude de cas  •  2 219 Mots (9 Pages)  •  793 Vues

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LE MARCHÉ DU CACAO

             La Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, créée en 1986, se regroupe chaque année à l’occasion de la convention nationale. Afin de vous assister au mieux pour l’ouverture de la première conférence sur la situation du marché du cacao, nous allons vous apporter des éléments relatifs aux composantes de ce marché, à l’évolution du cacao ou encore au rôle déterminant de la spéculation et des stocks dans un marché comme celui-ci. Originaire d’Amérique du Sud, le cacao était principalement produit par le Venezuela à hauteur de la moitié de la production mondiale au XIXème siècle. La forte demande de chocolat augmentant d’année en année, la production de cacao a littéralement explosée en étant multipliée par 25 entre 1900 et 1994. De façon général, le marché est un lieu d’échange entre des offreurs (les vendeurs) et des demandeurs (les acheteurs). Il existe quatre types de marché : le marché financier, celui du travail et de l’emploi, celui des échanges ainsi que celui des biens et des services. Le marché des biens et services est constitué d'un ensemble de règles juridiques afin contrôler les acteurs présents sur celui-ci en établissant notamment un cadre de règles juridiques.

              Dans un marché, la demande est constituée par les besoins en biens et services des différents acteurs présents sur le marché (les acheteurs/ demandeurs). Par exemple, pour le marché du cacao, 75 % des consommateurs sont américains (États-Unis) et européens (respectivement, 25% et 50%). Seulement, cette demande est discontinue. Dans l’article de « Ouest France » datant de 2016 sur le cours du cacao, nous constatons que la crise dite des « subprimes » de 2008 à impacté négativement le pouvoir d’achat des consommateurs. Ce dernier est défini par la quantité de biens et services que le consommateur est en mesure d’acquérir en fonction de son revenu. Par conséquent, plus le pouvoir d’achat est réduit, plus la consommation en chocolat est réduite elle aussi. Ainsi, la demande de consommation en chocolat provenant des États-Unis connaîtra une baisse de 2 %, qui ira même jusque 21 % pour l’Asie. Néanmoins, l’article du journal l’« Echo » paru en 2018 s’intitulant « Le marché du Cacao s’enflamme », souligne le fait que la tendance s’est inversée et que le cacao est de nouveau convoitisé. La consommation de chocolat en Europe repart et des continents comme l’Asie retrouvent peu à peu un engouement pour le chocolat. L’irrégularité de la demande en cacao est donc certaine.

                 

                 À ce jour, la demande de cacao croît. Cependant, les entreprises productrices de cacaos ou de produits chocolatiers peinent à y répondre. En effet, l’offre, (qui se caractérise par la mise à disposition de biens et de services sur le marché) émane d’un nombre de pays restreint. Le document 2 sur la production mondiale de fèves de cacao » illustre cela avec les sept pays possédant près de 90 % de la production mondiale que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Equateur, l’Indonésie, le Cameroun, le Nigéria et le Brésil. Parmi ces grands producteurs mondiaux, deux pays en particulier sortent du lot : la Côte d’Ivoire et le Ghana. En 2018, la production du Ghana s’élevait à 880 tonnes de cacao et celle de la Côte d’Ivoire s’élevait à 2 000 tonnes. À eux deux, ils produisent près de 63% de la production mondiale de cacao. Ainsi, plus de la moitié des récoltes mondiales dépendent de ces deux pays. De plus, comme le relève le document s’intitulant « la difficile rentabilité des exploitations de cacao » (Doc 6 Page 10), ces pays n’ont pas les capacités leur permettant de moderniser leurs installations. Ce sont en général des producteurs indépendants dont le salaire n’évolue que très peu en cas d’augmentation du prix. Le plant de cacaoyer met près de huit ans à devenir mature, limitant aussi la production. À cela vient s’ajouter la météo qui peut nuire considérablement à la récolte en cas de fortes pluies, notamment, et ce tout au long de l’année. D’autre part, la transmission intergénérationnelle de ce métier est loin d’être abouti à cause de cette difficulté à produire à moindres coûts. Tous ces facteurs externes sont étroitement liés au prix et influent sur l’offre qui n’est pas toujours à la hauteur de la demande.

                 C’est la loi de l’offre et la demande qui détermine le prix. Offreurs et demandeurs sont interdépendants. Transposer l’offre et la demande nous permet donc de savoir le prix et les quantités de biens échangés. Cette loi repose sur l'équilibre de la quantité de biens offerts et la demande d'un certain bien. Si la demande pour un produit augmente, le prix augmentera lui aussi. À l’inverse, si l'offre est supérieure à la demande pour un produit, le prix de celui-ci diminuera jusqu'à ce qu'il y ait un équilibre entre la quantité produite et le prix du produit (en théorie). Sur le marché du cacao, les prix varient car l’offre et la demande fluctuent. Effectivement, on l’a vu, des éléments comme la météo peuvent impacter le prix du Cacao. Par exemple, le document 4 avec l’article de Claires Fages soulève que les pluies manquantes sur l’année 2018 ont provoqué une augmentation des prix du cacaos. Les cours du cacao ont ainsi augmenté de 30 % depuis le début de l’année 2018. La pluie a donc engendré une mauvaise récolte. Cette dernière est vectrice d’une baisse de l’offre et par conséquent, les prix augmentent et la demande aussi. Et ce, conformément à la loi de l’offre et de la demande sur le marché.

                 L’évolution du cours du cacao est donc instable. En effet, le prix de la tonne de cacao en 2015 était de 3385 dollars, alors qu’à présent (en 2018) la tonne de cacao s’élève à 2315 dollars. La tonne de cacao a donc chuté de près de 1000 dollars (« L’évolution du cours du cacao », document 1). Le marché du cacao est souvent sujet à des chutes ou des hausses telle que celle-ci. D’ailleurs, si on prend en considération son évolution depuis 1990 avec le graphique de l’Insee (page 8), on observe qu’en 2002 le prix de la tonne était de 500 dollars, en 2004 de 2200 dollars, en 2010 de 3500 dollars et en 2013 de 2200 dollars. Cela montre bien l’instabilité du cours du cacao même si l’on constate sur le long terme, que le prix de la tonne augmente. Le déséquilibre du cours est dû principalement à l’offre car la demande reste approximativement constante voir en augmentation ces derniers temps. Ne maîtrisant pas la météo, il est difficile voire impossible pour les producteurs de connaître avec exactitude les récoltes d’une année à l’autre, d’où la forte variation des prix du cacao. Cette incertitude va engendrer des effets spéculatifs sur les cours du cacao. La spéculation consiste à tirer profit des fluctuations naturelles des prix du marché pour réaliser de la plus-value. Il existe deux types de spéculation : la spéculation à la hausse avec un achat sur le moment pour le revendre plus tard en espérant que le prix augmente, et la spéculation à la baisse qui désigne le fait de s’engager à vendre un bien avant même de l’avoir acquis en espérant l’acheter à bas prix avant le terme du contrat de vente prévue. Par exemple, la vente des contrats à termes (spéculation à la baisse) de 25% à Londres et de 37% sur le Nymex à New York ont permis une chute des prix du cacao (Article les « Echos », « Le marché du cacao s’enflamme »). Par conséquent, l’offre est la cause essentielle à toutes ses variations puisque chacun des facteurs énumérés ci-dessus influent sur l’offre qui elle-même influe sur le marché. L’observation de l’offre est donc importante dans la compréhension de ce marché.

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