LA ZAKÂT AU MAROC : UN CADRE JURIDIQUE À CONSTRUIRE
Rapport de stage : LA ZAKÂT AU MAROC : UN CADRE JURIDIQUE À CONSTRUIRE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mohamed amine er-rehhab • 16 Avril 2017 • Rapport de stage • 743 Mots (3 Pages) • 554 Vues
LA ZAKÂT AU MAROC : UN CADRE JURIDIQUE À
CONSTRUIRE
Résumé :
« Les institutions résultent de la vie sociale et ne font que la traduire au-dehors par des symboles apparents », signale Émile DURKHEIM. Le Maroc est un pays arabo-africain.L'Islam, qui est la religion de l’État marocain101, y est introduit en 670 par le général arabe Oqba Ibn Nafaa. Il se classe comme cinquième puissance économique d’Afrique et deuxième puissance économique maghrébine. En plus du phosphate, le Royaume du Maroc bénéficie également d’un levier considérable dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et du tourisme. La diversité sociale (arabo-islamique, amazigh, et saharo-hassani) au sein du pays est protégée par la monarchie constitutionnelle103. Énonçant les prérogatives du Roi, l'article 41 de la constitution confère à ce dernier un titre de « commandant des croyants » chargé de « veiller au respect de l'Islam ». L'école juridique sur laquelle se fonde l'islam marocain est l'école malékite. Et le système juridique marocain est basé à la fois sur le droit roman germanique et le droit musulman.
En 1998, Feu Hassan II avait émis un souhait de voir la création d'un fonds Zakât au Maroc. En 2007, le ministre des Habous et affaires islamiques, M. Ahmed TAWFIQ, a proclamé la quasi-finalisation du projet fonds Zakât au Maroc. Plus encore, la loi de finance prévoit chaque année dans ses annexes un fonds spécial de la Zakât.
Or, de nos jours, le Maroc ne dispose toujours pas d'un fonds Zakât. La Zakât constitue le premier pilier financier de l’Islam et la première source des revenus d'un État musulman. Cheikh Ayyub HASSAN précise que le terme Zakât revient au sens purification, croissance et bénédiction. Le verbe « Zakkâ « signifie donc être purifié, à croître et être bénie. Dès lors, celui qui donne une partie de sa richesse sous forme de Zakât purifie cette richesse, la fait croître et la bénit.
Pourquoi centraliser la Zakât ? Face à une rivalité entre les besoins et les ressources, la problématique de l'intervention de l'État dans le système économique constitue une question récurrente. Le Maroc ne se trouve pas exempté des problèmes sociaux économiques, à savoir :croissance économique, emploi et chômage, pauvreté et inégalités. La création d’un fonds Zakât établirait un levier de financement social via la lutte contre la thésaurisation, l'éradication de la pauvreté et le chômage, voire la participation au développement humain. Selon une étude réalisée en 2012 par l’Association marocaine des études et recherches sur la zakat, l’aumône légale pourrait constituer un fonds de 15 à 17 milliards de dirhams par an (entre 1,3 et 1,5 milliard d’euros), soit 3 à 5% du PIB.
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