Etude de cas caccao bts muc
Étude de cas : Etude de cas caccao bts muc. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julia J • 8 Avril 2019 • Étude de cas • 2 755 Mots (12 Pages) • 576 Vues
Le cacao est une denrée alimentaire de plus en plus rare en raison de hausse de la demande liée aux nouveaux consommateurs s'intéressant à ce produit.
Dans un premier temps, nous étudierons les caractéristiques du marché du cacao avec l’évolution de prix en abordant la notion d'élasticité puis nous démontrerons qu’à terme l’augmentation du prix peut entraîner une augmentation de l’offre. Par la suite nous montrerons que le marché du cacao au Cameroun n’est pas optimal mais qu'il y'a des moyens mis en œuvre pour améliorer le fonctionnement du marché. Pour terminer, nous identifierons l’externalité engendrée par la production de cacao en Afrique de l’Ouest, nous évoquerons les défaillances du marché et de bien commun et l’intérêt d’une intervention de l’État.
(I)L'une des caractéristiques du marché du cacao est le fait que la production se situe sur quelques pays seulement, en Afrique il y'a la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun et le Nigéria qui réalisent à eux quatre 70% de la production mondiale. Les autres pays producteurs sont Le Brésil, l’Équateur, la Malaisie, et la République Dominicaine. Tous ces pays ont pour point commun de se situer près de l'équateur, la culture du cacao demandant un climat humide, ombragé et chaud. Une autre caractéristique est que la culture du cacao, en plus de demander un climat particulier est particulièrement contraignante. En effet, les cycles de productions sont lents, il faut par exemple huit à plant de cacaoyer pour produire des cabosses. Aussi, ces cultures sont entre les mains de petits producteurs indépendants, souvent âgés , travaillant sur de petites surfaces et la relève est incertaine, la nouvelle génération n'étant pas spécialement intéressée par cette production. Le cacao connait aussi différentes maladies ravageant parfois les plantations et les producteurs n'ont pas forcément les moyens d'investir dans des systèmes techniques pouvant les en protéger. Également, le réchauffement climatique étant un facteur négatif principal, les producteurs préfèrent se tourner vers d'autres cultures moins coûteuses, plus rentables (mais écologiquement dévastatrices) comme l'huile de palme. Ces caractéristiques particulières font du cacao une denrée rare connaissant une hausse de prix, car la demande est croissante face à une offre qui n'augmente pas suffisamment. On notera par exemple qu'entre le 8 mars et le 6 septembre 2013, le cours de la tonne de cacao en bourse à New-York a augmenté de 21,8%, plaçant le prix à 2565$ la tonne. Nous constatons donc la variation de la demande est en réaction de la variation du prix. Ces effets se mesurent par l’élasticité ; Elle correspond à la variation de la demande d’un bien en fonction de l’évolution de son prix. De manière générale, plus un produit va voir son prix grimper, moins la demande sera élevé. Or, cela n'est pas juste pour le cacao, en effet, il connait l'effet inverse, son prix a beau être plus élevé, la demande augmente aussi car c’est un produit rare. Nous retrouvons ce phénomène avec les produits de luxe, nous pouvons donc classer le cacao comme tel. Le prix permet donc de gérer la rareté, et la rareté attire une certaine catégorie de consommateurs. De plus, cette hausse du prix peut entrainer une hausse de l’offre. En effet, le producteur se faisant plus de profit peut ainsi investir dans des meilleurs produits et matériaux pour sa culture. Ainsi, il peut réduire les maladies, être mieux équipé afin de produire plus et plus rapidement. Il pourra ainsi étendre ses culture, ce qui donnera sans doute le goût à la nouvelle génération de prendre la relève. Cette amélioration de la production peut aussi attirer de nouveaux producteurs et assurer la pérennité des cultures.
(II)Nous pouvons dire que le marché du cacao au Cameroun ne fonctionne pas de façon optimale. Tout d'abord, nous relevons que Les producteurs de cacao au Cameroun reçoivent entre 15 % et 8 % du prix international moyen pour chaque kilo de cacao vendu au moment de la récolte. Mais également, L’écart de prix entre selon la localisation peut varier jusqu’à 50 %. Cela est dû a un dysfonctionnements du marché, en effet, n'ayant pas accès aux informations nécessaires pour négocier le mieux possible le prix de leurs productions, les producteurs se font ainsi avoir par les acheteurs et exportateurs qui sont bien plus informés notamment sur la qualité requise par le marché et les variations du cours au quotidien. Il y'a donc une inégalité évidente quant à l’accès aux informations. En plus de nuire à l’efficacité des marchés, cela aggrave la situation des petits producteurs et donc empêche la croissance de la production de cacao. Mais pour remédier à cela, des solutions sont mises en place. C'est le cas de stratagèmes comme INFOSHARE, permettant l’accès grâce à internet aux derniers nouvelles essentielles du marché à des milliers de producteurs. Aussi, les producteurs ne disposant pas d'internet sont informés deux fois par jour grâce aux émissions de radio. Ces derniers peuvent alors fixer des prix en adéquation avec le marché, rendant les prix équitables et réalistes.
(III)Nous pouvons constater que la production de cacao en Afrique de l'Ouest engendre une externalité négative , c’est à dire que son impacte est nuisible sur des aspects comme l'environnement et la biodiversité. En effet, nous pouvons affirmer que la culture du cacao entraine un mouvement de déforestation et la forte demande naissante de cacao risque donc d'aggraver cela. La déforestation participe au réchauffement climatique et ce dernier, faisant grimper les températures, nuit au bon fonctionnement des cultures. Aussi, on notera que certaines cultures sont situées sur d’anciennes zones volcaniques, les sols sont sonc riches en métaux lourds, tandis que l’Union Européenne a pris la décision d’imposer un seuil maximal de cadmium dans les fèves de cacao pour assurer la sécurité sanitaire. On notera sur ce marché l’existence de différentes défaillances comme l’asymétrie d’information citée plus haut ou encore l’irrespect de transparence. En effet, l'une des conditions de la concurrence pure et parfaite est la transparence c’est-à-dire que l'information des agents, en particulier sur la qualité des produits doit être totale (règles sur l'étiquetage, réglementation de la publicité…) or les producteurs n'ont pas le même accès à l'information du marché que les acheteurs. La préservation de
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