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L'alphabétisation des femmes, enjeu de développement

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Par   •  16 Mars 2021  •  Étude de cas  •  1 679 Mots (7 Pages)  •  4 102 Vues

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JALON 1: L’ALPHABETISATION DES FEMMES, ENJEU DE DEVELOPPEMENT

                L’alphabétisation est la notion d’enseignement faisant référence à l’apprentissage nécessaire des connaissances et des compétences de base: l’écriture et la lecture. L’alphabétisation est un droit fondamental qui, jusqu’au XVIIIème siècle était réservé à une minorité, une élite sociale masculine. Suite à l’industrialisation au XIXème siècle une alphabétisation de masse se produit dans les pays industrialisés, menant à des inégalités dans le monde qui persistent. L’alphabétisation (des femmes et des hommes) devient ensuite un enjeu de développement et est un processus long et incomplet. Nous nous posons donc les questions suivantes:

1- Quelles inégalités peut-on relever dans le monde en matière d’alphabétisation des femmes ? Comment expliquer ces contrastes ? (docs 1 à 5)

        Les inégalités dans l’alphabétisation s’acharnent, les pays industrialisés d’Europe et d’Asie centrale sont les seuls avec un pourcentage de jeunes entre 15 à 24 ans alphabétisés de 100%. Les pays D’Asie de l’Est et du Pacifique et ceux d’Amérique latine et des Caraïbes les suivent avec environ 98%, maintenant une parité entre les pourcentages féminins et masculins, tandis que les pays les moins industrialisés se retrouvent en inégalité que ce soit dans la parité mais également avec les pays industrialisés (des territoires cités plus haut), DOC1. Dans de nombreuses situations les filles n’ont pas la possibilité d’aller à l’école ou encore de terminer leur scolarité, les talibans (régime islamiste en Afghanistan) interdisaient aux filles l’accès aux écoles (DOC4). On peut expliquer ces contrastes d’alphabétisation avec l’industrialisation, qui, à cette époque, et encore aujourd’hui a créé une différence à ce sujet entre les pays industrialisés et les pays qui n’ont pas eu accès à l’industrialisation. La responsabilité des filles dans les travaux ménagers dès leur plus jeune âge, les mariages précoces, les statuts sociaux, les traditions, les conditions financières… Constituent les pratiques sociales et les normes sociales résultant aux contrastes cités plutôt.

2- Dans quels pays les femmes ont-elles été d’abord majoritairement alphabétisées ? Montrez que l’alphabétisation n’a pas été pour autant garantie à toutes les femmes ? (doc 1)

        Les femmes ont tout d’abord été majoritairement alphabétisées dans les pays industrialisés: en Amérique latine et aux Caraïbes, en Europe et en Asie Centrale et enfin en Asie de l’Est et au Pacifique. Suite à cette prise de conscience le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), présent dans 177 pays met en place des aides afin d’aider les pays de l’ONU de renforcer le développement d’investissements publics pour l’éducation. Ou encore l’Adoption de la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE) en 1989, mettant en place une scolarité primaire obligatoire (et pour environ une centaine d’entre eux, au moins neufs années d’enseignement obligatoire et gratuit) ou encore la création d’une date mobilisant les populations afin de défendre et soutenir les droits des adolescentes et des fillettes. L’alphabétisation devient ensuite un réel enjeu planétaire, mais malgré toutes ces actions de nombreuses femmes sont encore privés d’éducation. Les populations féminines du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (15% non alphabétisées), celles de l’Asie du Sud (20%) et enfin celles de l’Afrique subsaharienne (30%) et environ 1% en Asie de l’Est et Pacifique et en Amérique latine et Caraïbes.

3- Quels ont été les différents processus par lesquels les femmes ont été alphabétisées au cours des siècles ? Quels progrès peut-on constater ? (docs 1, 3 et 4)

        L’alphabétisation des femmes est passée par certains processus : Tout d’abord l’industrialisation menant ensuite à une alphabétisation de masse par les pays industrialisés. A partir de cette période une prise de conscience mondiale entrainant à la création d’organisations tel que l’ONG international CARE en 1945, un des plus grands réseaux d’aide humanitaire au monde ayant pour objectif de lutter contre l’extrême pauvreté et défendre l’accès aux droits fondamentaux. Quelques années après, en 1950 la proportion de personnes analphabètes dans le monde a été divisée par trois, les deux tiers sont cependant détenus par des femmes. Les Programmes tel la PNUD, l’Adoption de la CIDE, des organisations clandestines offrant des cours tenus à l’intérieur des appartements (en Afghanistan par exemple), l’association Woman in War ou encore l’organisation féministe afghane RAWA (Revolutionnary Association of the Woman of Afghanistan) font aussi partis de ces processus. On peut constater une réelle dénonciation et un réel effort de la part de nombreux groupes pour que les choses changent, rendre égale et juste ce qui est inégale. Toutes ces actions ont permis à une amélioration, un progrès dans l’alphabétisation des femmes, de nombreuses femmes ont donc pu avoir accès à leur droit naturel.

4- Quelles sont les entraves à l’alphabétisation des femmes dans le monde ? (docs 2 à 5)

        L’alphabétisation des femmes dans le monde se retrouve entravée par les pratiques sociales, les traditions et les normes sociales, impactant directement ou indirectement sur le statut social des femmes au sein de leurs familles et au sein de la société… On peut ici suggérer la notion de « patriarcat »: forme d’organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l’autorité par les hommes, à partir des années 80 le concept de patriarcat est utilisé par les féministes pour désigner un système social d'oppression des femmes par les hommes. Les documents 2 et 3 illustrent ce concept: les femmes font face à de nombreuses contraintes sociales les empêchant ainsi une autonomie sociale et financière, elles dépendent entièrement de leurs familles (réticences parentales, qui donnent priorité aux garçons) ou de leurs maris (mariages précoces). Illettrée, forcée d’abandonner leurs études (que ce soit par le gouvernement : milicien du ministre de la Promotion de la vertu et de la Répression du vice en Afghanistan ou par les familles), pour satisfaire ce rôle de soutien imposé par leurs proches. Le manque d’action aux jeunes femmes illettrées de 15 à 24 ans, les grandes oubliées, les font grandement souffrir, cette pauvreté qui les « enferme » dans cet état et les place dans cette incapacité d’aller à l’encontre de ce système.

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