Les USA Et Le Monde Depuis 1918
Commentaires Composés : Les USA Et Le Monde Depuis 1918. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Septembre 2013 • 2 594 Mots (11 Pages) • 1 145 Vues
QUESTION 2 : ENJEUX ET RECOMPOSITIONS GEOPOLITIQUES DU MONDE
Chapitre 1 : Les chemins de la puissance : les Etats-Unis et le monde depuis « Les 14 points de Wilson » (1918).
A) Les Etats-Unis avaient-ils vocation de devenir une superpuissance ?
B) Les Etats-Unis sont-ils réellement la police du monde ?
C) A-t-on affaire aujourd’hui à une Amérique post-impériale ?
A) Les Etats-Unis avaient-ils vocation de devenir une superpuissance ?
I) Les hésitations de l’engagement dans les affaires du monde
a) Une naissance
Les 13 colonies anglaises d’Amérique du Nord proclament leur indépendance en 1776 reconnue par le Royaume-Uni en 1783. Ils prennent peu à peu le contrôle d’un immense territoire riche. La population s’accroît rapidement grâce à une immigration massive (Ellis Island à partir du 19ème siècle). La conquête de l’Ouest –aux dépend des Amérindiens – est légitimée par une destinée manifeste. Le dernier rivet est posé en 1869, la traversée du territoire est rendue possible d’un bout à l’autre (San-Francisco – Chicago) : maîtrise du territoire et de l’espace, synonyme de puissance.
b) La doctrine Monroe
Du nom de son instigateur James Monroe affirme que les puissances européennes ne doivent plus se mêler des affaires du continent américain, et inversement : isolationnisme.
c) L’émergence de la puissance économique
Grâce à une activité industrielle en hausse et la montée en puissance de la production, les Etats-Unis deviennent la première puissance économique mondiale dans les années 1890. Leur commerce extérieur devient excédentaire en 1893, leurs exportations triplent dans les 20 années suivantes. En 1899 John Hay formula la politique de la « Porte Ouverte » : demande de respect de l’intégrité territoriale de la Chine et son ouverture au commerce alors que les Européens voulaient la partager en zones d’influences : ne veulent pas être exclus du marché chinois (Fordisme, Taylorisme)
d) L’affirmation de la puissance politique
Les USA entrent en guerre en 1898 contre l’Espagne pour soutenir la révolte cubaine. Porto-Rico, l’Île de Guam et les Philippines sont ainsi gagnées et Cuba devenu indépendante reste sous protectorat. Tout en condamnant le colonialisme, Roosevelt multiplie les interventions militaires dans les Caraïbes, menant la politique du « gros bâton » (Big Stick : « Parle doucement et porte un gros bâton »).
e) L’intervention en Europe
Les USA restent en dehors du conflit mais la neutralité est intenable puisque la guerre sous-marine lancée par l’Allemagne perturbe le commerce et touche directement les USA (128 américains décèdent lors du torpillage du bateau anglais Lusitania en 1915). La proposition allemande de guerre contre le Mexique est ébruitée en 1917 et pour empêcher l’extension du conflit et jouer un rôle dans le monde (messianisme), le congrès, à la demande du président Wilson, vote l’entrée en guerre des USA.
I) Un rôle mondial mal assumé
1) L’engagement des Etats-Unis en Europe
En avril 1917, les USA entrent en guerre comme associés et non pas comme alliés de l’Entente. Wilson veut ainsi montrer qu’une fois la guerre finie, il veut rétablir une paix durable, fondée sur le droit et la sécurité collective. Pour ce faire, il propose un programme en 1918 de 14 points.
→ Guerre pour la paix.
L’Etat fédéral mobilise l’économie. Développe en interne une intense propagande pour convaincre la population du bien-fondé de cette entrée en guerre. Etablissement de la conscription permet l’envoi de lus de deux millions de soldats (« Pershing’s crusader : 25000 en juin 1917, 500000 en décembre 1917, 3000000 fin 1918). → Effort de guerre considérable.
Wilson arrive à Paris pour diriger la conférence de la Paix, premier président à se rendre en Europe. Il veut imposer une paix juste en empêchant les autres vainqueurs d’abuser de la situation. Le temps de l’isolationnisme semble être révolu.
2) En théorie : un retour à l’isolationnisme
L’Allemagne est obligée de signer le traité de Versailles, plus dur que ne l’aurait voulu Wilson, mais celui-ci arrive à y inclure le pacte de la SDN. Le Sénat refuse de ratifier le traité, coup dur pour la sécurité collective.
Le républicain Harding est élu en novembre 1920 sur le thème du « retour à la normale », cad de l’isolationnisme. Des lois en 21 et 24 restreignent l’immigration et le nativisme se déchaîne contre tout ce qui est estimé contre les valeurs américaines.
3) En pratique : un rayonnement mondial
• La diplomatie du dollar. Les USA ne peuvent pas rester en dehors d’une économie qu’ils dominent déjà. Les compagnies américaines actives au Moyen-Orient. Le dollar est la seule monnaie convertible en or. Les dettes interalliées donnent aux USA de quoi exercer un moyen de pression sur leurs partenaires : allègement des réparations allemandes (Dawes et Young 1924-1929, banquiers). Pacte Briand-Kellogg (condamne la guerre) est une des petites initiatives diplomatiques prises, mais ils restent actifs en Amérique Latine.
• Crise Américaine, crise mondiale. Krach de Wall Street le jeudi (noir) 29 octobre 1929 montrent le rôle déterminant des USA dans l’économie mondiale. En retirant les capitaux investis à l’étranger, les banques et entreprises américaines plongent de nombreux pays dans la crise.
• Le modèle Américain. Même avec le krach, l’image d’un rayonnement mondial ne se ternit pas. Les USA sont le pays de la modernité (taylorisme, fordisme), progrès technique (Général Motors) et culture de masse (Hollywood). Rêve Américain (seconde chance, protestantisme, liberté, soft power), les européens y voient une menace (Georges Duhamel) ou un modèle (Hergé, Tintin en Amérique).
II) Vers l’interventionnisme
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