COOPÉRATION DÉCENTRALISEE
Étude de cas : COOPÉRATION DÉCENTRALISEE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Arcade Mvou Nguema • 18 Janvier 2020 • Étude de cas • 11 196 Mots (45 Pages) • 581 Vues
INTRODUCTION GEGERALE :
Dans le souci d’assurer la continuité du service public et renforcer la qualité de l’administration gabonaise, il est créé par loi n°21/78 du 7 décembre 1978[1], une Ecole de Préparation aux Carrières Administratives (EPCA). Les enseignements de l’EPCA portent sur une formation théorique et concernent aussi bien d’anciens fonctionnaires que les futurs agents publics permanents des hiérarchies B2, B1 et A2 en stage vertical, conformément aux dispositions statutaires en vigueur en matière de formation dans les Ecoles d’Administration (ENA, EPCA)[2]. A l’issue de leur deuxième année de scolarité, les élèves sont astreints à un stage dit de pré-insertion professionnelle.
Cette période de stage[3], permettra de nous initier au monde professionnel et de nous familiariser avec les réalités du terrain. C’est aussi pour nous, une prise de contact essentielle, une opportunité qui nous permet de nous imprégner des méthodes de travail de notre Administration d’accueil, en vue de conforter les enseignements théoriques que nous avons reçus avec la pratique administrative.
Pour nous, c’est aussi l’occasion d’être encadrés par des professionnels et d’être jugés par les autorités administratives, sur nos aptitudes professionnelles en vue d’une utilisation ultérieure.
La rédaction et la soutenance de ce Rapport de Stage ou Rapport-Mémoire tient aussi d’une exigence pédagogique, c’est pourquoi ce travail sera soumis au final à l’appréciation d’un jury composé des experts compétents. C’est dans cette optique que nous avons été amenés à passer nos stages de formation pratique au sein du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration Régionale (MAECFIR), plus précisément à la Direction de la Coopération Institutionnelle Décentralisée et Humanitaire (DCIDH), sous la tutelle de la Direction Générale de la Coopération Internationale (DGCI).
Ainsi, il nous a été impossible de nous détourner de ce nouvel outil du développement que représente la Coopération Décentralisée. Pour cela, notre thème de réflexion traite de ‘’La problématique de la coopération décentralisée au Gabon : Fondements juridiques et perspectives’’. En effet, la thématique de la Coopération Décentralisée est belle et bien au centre du défi de développement aujourd’hui, surtout que l’Etat a perdu son exclusivité en matière d’action publique internationale. Elle désigne donc ce nouveau processus par lequel l’Etat, par le canal de la Direction de la Coopération Institutionnelle, Décentralisée et Humanitaire (DCIDH), prend appui sur les collectivités territoriales, pour dynamiser les initiatives locales de développement.
Cette question est longtemps restée dans le non-droit[4], ce n’est qu’au milieu des années 90[5] que le législateur gabonais traite pour la première fois de la coopération internationale des collectivités locales. L’expression coopération décentralisée n’apparait, pour la première fois au Gabon, qu’en 2015[6]. D’où notre intérêt sur la question, dans le but d’attirer l’attention des autorités compétentes afin de rendre plus visible les actions en coopération décentralisée. Ainsi, Jean-Claude NEMERY[7] estimait en 1991 « qu’il n’était pas concevable qu’une question aussi importante reste dans le non-droit ». Il est donc paru nécessaire pour nous d’apporter notre modeste contribution à la valorisation de la coopération décentralisée gabonaise comme outil du développement local.
Enfin, pour une meilleure approche de notre thème, nous vous présenterons dans une première partie un aperçu du MAECFIR, avant de clore cette partie par la présentation de la Direction d’accueil (DCIDH).
Et une seconde partie sera consacrée exclusivement à l’analyse de notre thème de réflexion : « La problématique de la coopération décentralisée au Gabon : Fondements juridiques et perspectives ».
PREMIERE PARTIE : APERÇU GENERAL DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL.
Nous avons eu l’occasion de passer nos stages au sein de cette administration spécialisée en matière de représentation et de négociation internationale qu’est le MAECFIR. Pour atteindre ses objectifs, ce dernier répond donc à une organisation, des attributions et à un fonctionnement bien précis. Il convient ainsi pour nous, en préliminaire dans cette première partie, de présenter le MAECFIR (chapitre 1), puis terminer par la description détaillée de notre cadre de travail : la DCIDH (chapitre 2).
Chapitre I : présentation du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration Régionale (MAECFIR).
Présenter le MAECFIR revient tout d’abord à faire son historique et à répondre à la question de savoir où cette institution tire sa légitimé (section 1), avant de faire la lecture des règles relatives à ses attributions et à son organisation (section 2)
Section 1 : Historique et fondements juridiques.
Historique.
Depuis la période de l’Afrique Equatoriale Française, le Gabon entretenait déjà des rapports avec l’extérieur, par le canal de la France. Mais ce n’est que dès l’accession à l’indépendance, le 17 aout 1960, que le Gabon acquiert réellement la compétence d’agir en son nom propre sur le plan international. C’est ainsi que pour organiser ce nouvel Etat, le premier Président de la République Gabonaise, feu Léon MBA, crée le Département des Affaires Etrangères à travers deux décrets datant du 14 août 1960 : le décret n°160/PM du 14 août 1960 portant nomination d’un Ministre des Affaires Etrangères et de l’économie[8] et le décret n°161/PM du 14 août 1960 portant organisation et attributions du Ministère de Affaires Etrangères.
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