La société féodale.

Conclusion période Carolingienne :

On s'interroge à un triple égard :

-phénomène de renaissance caractérisant cette période (1)

-comment mettre en exergue les différents éléments qui vont concourir à la fin à cette architecture médiévale (2)

-comment comprendre enfin que l'on retrouve des éléments déjà existant à l'ordre féodal (3)

1. Il y a au cours Caro l'idée de renaissance carolingienne.

Georges Duby (spé) en 1992 « entre l'antiquité et le MA apparaît soudain un empire fabuleux » → empire Caro.

Il évoque les grands Empereurs Carolingiens (Charlemagne, Lautère, Charles le chauve...), toute la série des grands régnants du VIIIe-IXe.

On peut y voir en effet une renaissance , la « renovatio regni francorum ».

2. Toute une série d'éléments qui participent d'un mouvement de réformes au sein de l'Empire Caro.

        → réformes de la société, mœurs... un effort Po coordonné à l'échelle de l'empire visant la promotion de toute une série d'éléments phare. Ainsi va-t-on faire la promotion des études (l'école de Palais royal, puis impérial, joua un rôle primordial dans l'apprentissage) mais pas pour tous, pour la haute aristocratie qui y faisait également un apprentissage Po → les érudits de l'empire.

        → Renaissance carolingienne aussi car cet empire se nourrit de références antiques romaines. Domaines littérature...

Il y a un attrait pour la référence romaine. Aix la Chapelle devient « Rome », ville du tombeau de Charlemagne. Par conséquent renouveau de l'architecture (religieuse) → nécessité d'ordre Po et reli pour forger par le christianisme une conscience commune (ex : soumission forcée des saxons).

Comment expliquer ce renouveau ?

Transposition dans l'empire de la continuité de l'art byzantin, arabe → utilisation métaux précieux, travail des mosaïques, art des coupoles, utilisation des pierres dans les édifices...

Logique car c'est un empire vaste, donc est en relation de voisinage avec ceux qui ont maintenu un niveau culturel élevé, tout pouvait alors y concourir : route fluviales, terrestres ont permis de multiplier les échanges, les contacts, le transports des métaux.

Par ailleurs cette idée de renouveau par l'architecture est avérée au sein de certains établissements ecclésiastiques, dans les abbayes, on trouve un formidable travail par les moines copistes par ex.

On peut observer aussi cette renaissance du point de vue des relations diplomatiques avec les puissances étrangères, leur enrichissement par les cadeaux, les confrontations entre civilisations, les rencontres, les conquêtes...

Tout ceci participe à cette idée de renaissance.

Renouveau culture, institutions.

Concernant les impératifs Po.

Tout semblait concourir au succès des Caro : une conception élevée du Gvt, de l’État même si il y avait principe de la patrimonialité (à la différence des Méro), ont restauré l'empire renouant avec l'antique empire romain, développement des structures administratifs et religieuses.

Mais bien plus que l'hérédité qui était d'application dans la dévolution du PV, les Caro ont intégré comme base de légitimation du PV le sacre (double → Pépin le Bref puis sa famille). Une place plus large donc laissée à la sujétion personnelle → par cette nouvelle légitimation du PV les individus étaient considérés comme des sujets dépendants du roi puis de l'Empereur. Cette sujétion était liée à un serment, celui du régnant.

Donc une dynastie qui semblait promise à un grand empire (sacre, dépendance personnelle)

Pourquoi alors échec des Caro, de l’œuvre de Charlemagne ?

   → la véritable faiblesse est qu'il y avait un titre de régnant impérial mais qui à partir de la moitié du 9e, du traité de Verdain. On confère la dignité impériale au fils aîné → divisio regni (on divise l'empire en plusieurs royaumes qui commencent à co-exister de manière indépendante). Mais pas preuve de l'unité de l'empire, car Empereur que d'une partie de l'empire, qui va lutter avec ou c/ ses frères pour garder le domaine acquis → une des grandes faiblesse des Caro, d'avoir morcelé l'empire.

Finalement ce titre impérial est devenu comme un titre honorifique.

3. Décadence des Carolingiens.

Par conséquent il se caractérise par une instabilité Po due à la fragilisation des institutions impériale et une instabilité due à l'invasion, aux actes de pirateries.

(ex : raides des sarrasins dans les terres, le péril des Normands qui s'attaquaient aux villages, villes, monastères)

Beaucoup de régnants vont en faire les frais

   → Charles le chauve en 845, Lauthère en 864, vont devoir payer des rançons pour que les agresseurs quittent le territoire. Mais cela incite les envahisseurs à revenir. Du coup le PV impérial → + en + faible. Les populations comprennent qu'ils ne peuvent leur assurer protection, elles s'organisent elles-mêmes avec des chefs pour les défendre.

Effectivement au XIXe, le territoire franc en 843 est issu d'un partage au profit de Charles le chauve. Mais il s'avère incapable de faire régner l'ordre. Les Grands se révoltent et le Roi en arrive à leur concéder de ne plus être destituer du seul fait du régnant mais après un jugement rendu par leurs paires → continuent à se détacher de la sujétion personnelle du monarque.

On assiste aussi à un début de désagrégation administratifs car ceux qui devraient constituer ces agents de contrôle de la monarchie sur l'activité comtale, ils ne sont plus choisis par leurs régnants mais le sont par leur propres paires (ces missi dominiti sont des notables locaux). Ils ne sont plus des hommes du Roi.

A partir 850 environ, leur tournée d'inspection deviennent irrégulière puis que l'institution tend à devenir évanescente voir jusqu'à disparaître.

Comment le PV va tenter de contrôler l'administration ?

   → Charles  le chauve va créer de grands commandements régionaux pour ses fidèles, comme Robert le Fort (ancêtre des capétiens) qui prend la tête des paguis de Tour, d'Anger etc... => bonne idée mais dangereuse, d'autant plus que les Caro vont commettre une faute par leur faiblesse. 885 Paris est attaquée par les pirates norvégiens par leur chef Rollon qui deviendra le 1e duc de Normandie. Face à ces incursions, la défense qu'organise à Paris, qui dure des mois. Organisée par Eudes, le comte de Paris, le fils du marquis Robert le Fort. En effet Charles III se déconsidère en versant 700 livres d'argents aux Normands et en les autorisant à aller hiverner en Bourgogne → acquitus pour piller la région.

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