Dissertation la 2ème républication
Commentaire de texte : Dissertation la 2ème républication. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sachounette456 • 4 Décembre 2018 • Commentaire de texte • 1 367 Mots (6 Pages) • 656 Vues
La question de l’échec constitutionnel de la deuxième République se pose car cette République n’a existé que pendant un court moment. En effet, sa durée fut de 4 ans, 9 mois et 8 jours. Elle commença avec la proclamation de la république, faisant suite à la Monarchie de juillet et pris fin avec le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte, et sa proclamation comme empereur le 2 décembre 1852. De plus, la deuxième république fut le dernier régime à avoir été institué à la suite d’une révolution. Ce fut également le premier régime à appliquer le suffrage universel masculin, à abolir l’esclavage définitivement et la peine de mort. Dans la constitution de 1848, il n’y a pas de déclaration de droits mais une nouvelle marque de la république, qui est la devise : « liberté, égalité, fraternité ».
On peut alors se demander, en quoi la proclamation de la deuxième république, qui pourtant apparaît comme un renouveau démocratique face aux révolutions qui ont précédé, aboutit-elle finalement à un échec constitutionnel ?
La proclamation de la Deuxième République, fut suivie de plusieurs révoltes. En effet, pendant le gouvernement provisoire, dirigé par le général Louis-Eugène Cavaignac, plusieurs mesures sociales sont mises en place. Malheureusement, une fois la république stabilisée, Louis-Napoléon Bonaparte est élu au suffrage universel direct et met de côté les réformes socialistes. Il met en place une constitution dans laquelle les réformes sociales prisent par le gouvernement provisoire ne sont pas intégrées comme le droit au travail, longtemps discuté.
En outre, cette constitution, semblant apparaître comme un idéal démocratique avec l’intégration de la devise de la république et du suffrage universel par exemple, fut finalement bouleversée notamment par la loi du 31 mai 1850 qui restreint le corps électoral et par le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte.
Pour répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier temps l’animation provoquée par la proclamation de la république faisant suite à la Monarchie de juillet (I), puis nous verrons que la Constitution apparaissant comme un idéal démocratique fut ébranlée (II)
I) La naissance de la Constitution, dans l’atmosphère animée de la proclamation de la République
Dans cette partie nous allons voir que la proclamation de la république fut suivie de nombreuses révoltes sociales notamment avec les journées de juin 1848 qui marquent une fracture de la république sur la question sociale (A) et la discussion sur le monocamérisme (B).
A) Les journées de juin 1848, une fracture de la république sur la question sociale
Les journées de juin 1848 sont dû à la suppression des ateliers nationaux (organisations destinées à fournir du travail au chômeur parisiens)
Le peuple ouvrier se révolte, 20 000 ouvriers descendent dans la rue le 23 juin 1848
Le général Cavaignac, ministre de la Guerre se vit attribué par l’Assemblée les pleins pouvoirs. Celui-ci engagea une terrible répression contre les révoltes et ce n’est qu’au bout de trois jours qu’il réussit à stabiliser la situation
Ces révoltes de juin, marquent une rupture entre la République socialiste et l’Assemblée conservatrice. Il s’agit ici d’un combat des classes, qui se termine finalement par la victoire de la bourgeoisie, de l’Assemblée conservatrice. En effet, comme le dit Dominique Rousseau dans « Les constitutions de la France 1791-1992 » : « durant cet été 1848, la République bascule, elle se coupe des ouvriers, le combat de classe, selon les termes de TOCQUEVILLE, se termine par le succès de la « rue de potier », lieu où les dirigeants conservateurs avaient pris l’habitude de se réunir ».
B) La discussion sur le monocamérisme de la tradition révolutionnaire et le bicamérisme de la République des États-Unis.
Dans la constitution de 1848, les compétences du pouvoir législatif sont très étendues, ce qui peut apparaître comme une méfiance à l’égard du pouvoir exécutif qui est soumis à un contrôle du pouvoir législatif au niveau de nombreuses compétences. En effet, aucune décision n’est prise sans l’accord du législatif.
Par exemple, en vertu de l’article 66, le président nomme et révoque les ministres mais leur nombre et leurs attributions sont fixés par le pouvoir législatif. De plus, il promulgue les lois mais ne les fait pas (article 59) et il ne peut pas dissoudre l’Assemblée, cela
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