Relations économiques internationales
Cours : Relations économiques internationales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maxime Cauquis • 11 Février 2019 • Cours • 19 520 Mots (79 Pages) • 524 Vues
Relations économiques Internationales
Chap 1. La construction de l'économie internationale
I – Historique des relations économiques internationales
Vision de mercantilisme commerciale : vision forte en Europe lorsque l'économie mondiale était restreinte à une dizaine de pays en rivalité, qui considérait que le commerce extérieur devait servir à enrichir la nation en augmentant le stock de devise (or et devise) : quand on exporte on reçoit des devises donc ça augmente les réserves de change et inversement. Le commerce extérieur devait renforcer l'économie du pays mesuré par la taille du trésor public, la cagnotte du roi. Lorsqu'un pays augmentait ses exportations, il augmentait sa richesse et en même temps il affaiblissait les autres pays car eux augmentaient leurs importations. C'était la vision jusqu'à la Révolution libérale du 18ième siècle. Cette vision reste très présente quand on parle de vision néo-mercantilisme. En Europe le terme arrive à propos de l'Allemagne de temps en temps.
Période de la révolution française, révolution libérale : cette mise en œuvre des principes des lumières et on va passer à une période de diffusion du libéralisme d'abord au niveau politique : basculer d'un principe d'intérêt « collectif » (surtout du souverain en réalité) à l'intérêt individuel (libéralisme = ce qui prévaut ce sont les choix des individus, ce qui se traduit politiquement par la dynamique de la pratique républicaine). Sur le plan économique la bascule est très forte, c'est le moment oû l'on considère que le bonheur sur le point économique c'est la libre expression des préférences individuelles, qui se retrouve dans l'institution du marché, lieu où tous les agents économiques se rencontrent et de cette rencontre va sortir du marché la meilleure solution possible (main invisible de Smith). Si le marché fonctionne de manière correcte, on obtient la solution la meilleure possible. Principe de base du libéralisme économique, intérêt à confronter les offres.
Smith et Ricardo, fin 18ième début 19, montrent que contrairement à la vision mercantiliste, ce qui est bénéfique pour les libéraux c'est l'autre côté du commerce extérieur ce n'est pas les exportations, mais l'augmentation des importations. C'est le début du libre échange, qui veut dire qu'il faut que les pays soient ouverts aux importations car plus ils sont ouverts plus le revenu national est élevé. Les exportations ne sont pas absentes mais elles deviennent le moyen d'importer. Pour importer il faut des devises et pour les obtenir il faut exporter des produits qui eux-mêmes rapportent des devises.
Dans la vision libérale favorable au libre échange, le côté positif pour le commerce d'un pays c'est l'importation, à condition d'avoir quand même des exportations pour financer les importations. Cette vision a deux siècles mais elle n'a pas vraiment changé.
II – Spécificité de l'économie internationale
Le commerce internationale se passe entre les nations. En économie, la nation se définit grâce aux attributs de souveraineté nationale mais ce n'est pas une définition très claire. Les économistes classiques la définissent de manière très simple : l'économie nationale est un espace dans lequel les facteurs de production pouvaient circuler librement. Dans l'économie internationale au contraire les facteurs de production ne circulaient pas. On distinguait un espace de mobilité nationale opposé à un espace internationale où les facteurs étaient immobiles. Cette définition est-elle toujours pertinente ? Si c'est vrai, cela à une conséquence très forte sur le prix du travail. Cela peut dire que pour une même profession, peut-il y avoir une différence de salaire sur le territoire français ? Au bout d'un moment il y aura un ajustement des salaires. S'il y a vraiment une mobilité au sein du territoire on aura un niveau de rémunération homogène pour un même type de compétence au niveau local (Rennes/ Marseille) à l'intérieur d'un pays le facteur travail tend à devenir homogène. Mais si les travailleurs sont immobiles au niveau internationale, il n'y a pas de raison que le niveau de salaire en France soit le même que le niveau de salaire en Chine pour un même métier. À ce moment les nations apparaissent comme des prix relatif au travail différent. Il n'y a pas de processus qui va pousser à leur égalisation. Toutes les zones rurales en France ont été alimenté par cette égalisation des revenus à compétences proches. Cette définition est-elle toujours vraie aujourd'hui, y a-t-il la même distinction entre la mobilité à l'intérieur et l'immobilité à l'extérieur ?
Au niveau du capital aujourd'hui, la mondialisation c'est surtout le fait que le capital soit affranchie des frontières (investissement, crédit etc). Le capital circule de plus en plus facilement à l'échelle mondiale, donc la définition classique ne tient plus trop la route. Ce qui se traduit par un prix du capital au niveau mondial assez homogène. Les taux d'intérêt hors dimension risque, tendent à être proche les uns des autres. Lorsqu'il y a une réaction à NY il y a la même réaction en Europe, à Tokyo etc.
Sur le travail, l'hypothèse de la mobilité nationale n'est pas obsolète. Il y a des pays où les salaires augmentent mais les inégalités de salaires restent fortes et la mobilité des salaires reste faible. Au niveau international, on est plutôt fermé aux immigrations, même si certains passent quand même. Au niveau mondial, on est dans un monde où la main d’œuvre est globalement immobile, ce qui se traduit par des différences de salaires très marqués au niveau international. Le sujet des migrations reste très marginal par rapport à l'ensemble des populations qui ne bougent pas. Globalement, les travailleurs sont immobiles nationalement.
CCL le prix du travail est homogène au niveau national mais pas au niveau international.
Les théories du commerce international
Les trois quart du commerce mondial concernent les produits industriels (biens, manufacturés) et non les produits primaires. Pourquoi est-ce que la France exporte des avions et des sacs à main (luxe) ? Et Pourquoi le Japon exporte des voitures et de l'électronique ?
Manuels : Krugman et Obstfeld, Economie internationale, Pearson Education, plusieurs éditions
Guillochon, Economie internationale, Dunod
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