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Marché des capitaux cas

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Par   •  9 Septembre 2016  •  Cours  •  3 559 Mots (15 Pages)  •  1 052 Vues

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Les marchés de capitaux, leurs produits et leurs acteurs.

  1. Marché monétaire.

                                                 Les titres de créance négociables

Le marché monétaire est le marché de la dette à court et moyen terme. Les dettes émises sur ce marché ont une échéance qui va de quelques jours à quelques années (le plus souvent, un à deux ans ou cinq ans voire dix ans au maximum). Avant 1985, le marché était exclusivement réservé aux échanges d’argent entre banques et aux interventions de la BC. Celles-ci contractaient entre elles des prêts et emprunts en blanc ainsi que des titres avec faculté de rachat. Depuis, le marché monétaire demeure le lieu des financements interbancaires et des opérations de politique monétaire mais aussi le marché des titres de créances négociables ou TCN qui se distinguent pas la nature de l’émetteur, par le montant d’émission et par l’échéance. Les TCN ont permis de créer un continuum d’échéance sur le marché de la dette du CT au LT ce qui a décloisonné le marché de la dette. Il existe quatre grandes catégories de titres de créances négociables :

  • Les bons du trésor négociables : émis par le trésor public. Ils peuvent être à taux fixe et intérêt précompté ou à taux annuel normalisé. Echéance variant de 3 mois à cinq ans. Fréquence d’émission en fonction des besoins de trésorerie des Etats.
  • Les certificats de dépôt négociables : émis par des établissements financiers à un montant unitaire élevé dépassant les 150 000 euros et les échéances fixées vont de 1 jour à 1 an.
  • Les billets de trésorerie : émis par des entreprises ayant au moins deux ans d’existence. Mêmes caractéristiques en termes de montant et d’échéances que les certificats de dépôt négociables. Rémunération versée dépend de la notation de la société émettrice. Plus la note est élevée, plus l’entreprise est éloignée d’un risque de défaut, elle n’aura donc pas de difficultés à convaincre l’investisseur de souscrire à ses titres. Une note faible exigera une rémunération plus élevée pour compenser les risques pris.
  • Les bons à moyen terme négociables (BMTN) peuvent être émis pas des entreprises ou par des établissements financiers pour une durée allant de un a 10 ans et pour un montant toujours supérieur à 150 000 euros.

                                                    Les principaux émetteurs de TCN.

Les banques dominent très largement le marché des TCN (émission et souscription)  émission de plus de 85% des certificats de dépôts et la quasi-totalité des BMTN. La concurrence accrue a poussé les banques à diversifier leurs sources de financement. Les TCN émis par l’ensemble des sociétés financière représentaient en 2008 un encours égal à 831 milliards d’euros, soit près de 60 % de l’encours total émis par l’économie nationale. L’encours des bons du Trésor émis pour le compte de l’Etat atteignait quant à lui 412 milliards d’euros à la fin du mois de juillet 2009. Les entreprises n’émettent quasiment jamais de BMTN et interviennent essentiellement en émettant des billets de trésorerie.

  1. Marché obligataire.

Le marché obligataire est celui de la dette à long terme. L’état et les grandes entreprises s’y financent en émettant des obligations dont l’échéance est supérieure à 1 an, le plus souvent supérieure à 5 ou 10 ans. Le seuil long du marché des TCN recouvre amplement le seuil court du marché des obligations ce qui signifie qu’en termes d’échéance, la gamme des titres de dette est complète. L’obligation est comme un TCN, remboursable à échéance. La plupart des obligations sont à taux fixe mais certaines sont à taux variable, d’autres à taux révisable, certaines ne versent pas de coupons (obligations zéro coupon), quand d’autres versent une rente perpétuelle et n’ont pas d’échéance. La rémunération de l’obligation est appelée COUPON. Le taux de coupon correspond au rapport entre l’intérêt versé et le montant d’émission et il est plus ou moins élevé au moment de l’émission selon les conditions du marché, de la monnaie d’émission, la durée du prêt et le risque d’émetteur. L’émetteur fait l’objet d’une notation qui fera varier sensiblement la rémunération qu’il devra proposer pour attirer les investisseurs. Un titre émis dans une monnaie autre que celle de l’investisseur expose celui-ci à un risque de change si le cours de change de la monnaie d’émission est instable.

Les agences de notation financière ont pour mission d’évaluer la capacité des émetteurs de titres de dette à honorer leurs engagements, c'est-à-dire à payer leurs intérêts et à rembourser le capital emprunté aux conditions prévues. La notation est donc une évaluation du risque de défaut et est valable pour tous. Les notes vont du triple AAA qui montre un risque quasi nul de défaut à D ou SD qui montre que l’établissement est en faillite.


Taux de coupon : caractéristique de l’obligation souscrite et reste le même tout au long de la période de détention. Il définit le taux d’intérêt nominal de l’obligation et ne correspond pas forcément au taux de rendement de l’obligation. Le taux de rendement dépend aussi de la différence entre le prix de revente de l’obligation et son prix d’achat si celle-ci est revendue sur le marché secondaire. Ce n’est que si l’obligation est détenue jusqu’à échéance et qu’il n’y a pas de prime de remboursement ni prime d’émission que son taux d’intérêt nominal coïncide avec son taux de rendement. Obligations spéculatives sont des investissements à risque
 OBLIGATIONS POURRIES. Le cours des obligations varie en sens inverse du taux d’intérêt   EFFET BALANCOIRE.

                                 Les principaux émetteurs du marché obligataire

L’état est un émetteur particulièrement actif sur le marché obligataire tout comme l’ensemble des APU. Les flux annuels d’émissions de l’ensemble des APU représentent en France près de la moitié de la moyenne des émissions de l’ensemble des secteurs résidents. Du côté des entreprises, seules les plus grandes d’entre elles effectuent des emprunts obligataires. A la veille de la crise, la tendance qui se dessinait sur le marché obligataire était celle d’une forte progression des émissions des émetteurs résidents à l’étranger. Avec la crise, il y a une augmentation des emprunts obligataires car les plans de relance se font à partir de financements se traduisant par des emprunts publics. La période de crise n’est donc pas défavorable aux emprunts publics. Repli des investisseurs vers les valeurs jugées les plus sûres  flight to quality, et vers les valeurs les plus connues  flight to simplicity.

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