Macroéconomie le marché du travail
Cours : Macroéconomie le marché du travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Man Xiao • 15 Décembre 2015 • Cours • 3 036 Mots (13 Pages) • 1 979 Vues
Le marché du travail.
Dans le moyen terme, on inclut les prix, on va devoir essayer de comprendre comment se forment les prix. Lorsque les entreprises répondent une hausse de la demande et augmentent de la production, une hausse de la production va entraîner une hausse de l’emploi et certainement une baisse du chômage si le chômage diminue cela va modifier les rapports de force sur le marché du travail et les travailleurs vont pouvoir demander des salaires plus élevés. Si les salaires augmentent, les coûts de production de l’entreprise vont augmenter et donc très souvent les entreprises vont répercuter cette hausse dans le prix, donc une hausse des salaires va faire augmenter les prix. Mais si les prix augmentent, les agents vont de demander une nouvelle hausse des salaires. Donc ici on l’idée de ce qu’est la boucle prix-salaire.
Cette séquence n’a pas été prise en compte dans la première partie du cours, on avait supposé que les prix étaient fixes. Mais maintenant on se doit de l’intégrer car on raisonne au moyen terme, donc on va voir le marché du travail.
- La population active regroupe l’ensemble des personnes ayant ou cherchant un emploi.
- Le taux de participation (ou taux d’emploi) est le rapport de la population active sur la population en Age de travailler.
- Le taux de chômage est la part des chômeurs dans la population active.
Ordres de grandeur à connaître :
- Population active en France : 30 millions
- Chômeurs en France : 3 millions
Modèle WS/PS
WS signifie wage settings (la détermination des salaires) et PS pour price setting (la détermination des prix), on aura au croisement des deux relations, le taux de chômage naturel, structurel de l’économie.
La détermination des salaires (WS)
La problématique est donc la fixation des salaires, en France les salaires ne sont plus indexés sur les prix depuis 1984. Les grilles salariales sont souvent établies par des convections collectives, par des accords entre le patronat et les salariés. Dans les rémunérations, il y a une grande part qui n’est pas individualisée, à côté de cela il y a des choses négociables, des salariés peuvent négocier directement leur salaire avec leur employeur, on peut aussi via des heures supplémentaires. En général, on remarque que plus les salariés sont qualifiés plus ils peuvent avoir un pouvoir de négociation avec leur employeur et plus les salaires peuvent être élevés. Mais pour les travaux nécessitant moins de qualifications, les salaires sont alors à prendre ou à laisser. On observe aussi des différences entre les pays, le marché du travail est un marché qui a des spécificités nationales, parce qu’il y a des principes, des coutumes etc. On sait par exemple que les négociations collectives jouent un rôle prépondérant dans des pays comme l’Allemagne ou le Japon, ces conventions peuvent être établies au niveau de l’entreprise ou de la branche d’activité ou même au niveau national. Les conventions collectives peuvent être étendues à toutes les entreprises, et elles peuvent être étendues à tous les salariés même ceux qui ne sont pas syndiqués. (On a en France, les taux les plus bas de personnes syndiquées, environ 15%). Du coup le marché du travail est assez hétérogène, on va être obliger de s’appuyer sur des éléments communs à travers le monde, et malgré toutes ces hétérogénéités, on va identifier deux faits majeurs sur lequel on va essayer de tracer un modèle. Le premier fait, c’est que l’on constate qu’en général, les travailleurs reçoivent un salaire supérieur à leur salaire de réservation (= hauteur du salaire pour lequel les chômeurs sont indifférents de continuer à chercher un emploi mieux payé). Autrement dit, à ce salaire, les salariés sont suffisamment rémunérés pour qu’ils acceptent un emploi à la place de rester au chômage. Et on constate que les individus sont payés au-dessous de ce salaire de réservation.
Et on a un deuxième fait majeur, c’est que les salaires vont dépendre des conditions du marché du travail, moins il y a du chômage plus les salaires sont élevés (= moins il y a de chômage, plus la croissance des salaires est élevée). Et inversement en cas de hausse du chômage.
En tant qu’économiste, on formalise deux explications, la première proviendra du pouvoir de négociation des salariés, la seconde se base sur la théorie du salaire d’efficience (qui indique pourquoi une entreprise accepte et préfère payer un employé plus cher que son salaire de réservation)
Le pouvoir de négociation
Le pouvoir de négociation d’un salarié va dépendre de deux facteurs, la premier va être la difficulté qu’aura l’entreprise à remplacer ce salarié, le second va être si le salarié peut trouver facilement un autre emploi. Le pouvoir de négociation d’un salarié est d’autant plus faible que l’entreprise peut le remplacer facilement et que lui en tant que travailleur aura besoin de temps pour trouver un autre emploi. On peut voir deux implications à cela, première implication le pouvoir de négociation du travailleur va dépendre de la nature de son emploi, exemple un caissier chez McDonald n’a pas de pouvoir de négociation car il y a une armée de réserve (offre très importante) et de plus, pas besoin de compétences spécifiques. A l’inverse, un salarié très compétent avec des savoirs très pointus qui s’est rendu indispensable à l’entreprise va être très dû à remplacer. Dans ce cas là, un tel salarié ne se verra pas refuser une augmentation.
Le pouvoir de négociation va dépendre des conditions du marché du travail, quand le taux de chômage est bas il est difficile pour une entreprise de trouver de bons travailleurs et vice-versa. Dans ce cas, le travailleur a un pouvoir de négociation élevé et forcement à l’inverse s’il y a un taux de chômage élevé les entreprises font fasse à une offre de travail conséquente et les travailleurs retrouvent difficilement un emploi, du coup ils ont un pouvoir de négociation plus faible.
La théorie du salaire d’efficience
Indépendamment du pouvoir de négociation des salariés, une entreprise peut avoir intérêt de donner des salaires plus élevés que le salaire de réservation. On pense que si on verse des salaires confortables, alors les salariés vont être plus productif. On préfère que ce salarié qui est très compétent reste dans l’entreprise et pour cela on va bien le payer. L’entreprise cherche aussi limiter la rotation dans l’entreprise, elle cherche plus de stabilité. Pour que l’entreprise atteigne son objectif de production, un des outils c’est que les salariés se sentent bien et sois productif, c’est le lien entre la théorie des salaires d’efficience et le salaire. Exemple historique avec Ford.
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