Les banques centrales, quelles responsabilités dans la crise actuelle ?
Dissertation : Les banques centrales, quelles responsabilités dans la crise actuelle ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fkalathakis • 17 Novembre 2016 • Dissertation • 1 049 Mots (5 Pages) • 707 Vues
Banques centrales, quelles responsabilités dans la crise actuelle ?
La crise actuelle, dont on peut situer le début en 2007, est d’une telle ampleur que la question des responsabilités se pose forcément.
En effet, il s’agit non seulement d’une crise des liquidités, mais également de solvabilité et plus largement, de confiance. Cette crise ayant impacté toutes les strates de l’économie financière et réelle de façon durable, il semble primordial, alors que la sortie de crise n’est pas encore déclarée, que l’on comprenne le plus finement possible et au-delà des éléments déclencheurs, quelles ont été les réactions qui ont eu un effet positif d’une part, aggravant d’autre part (pendant la crise) et quelles seraient les préconisations envisageables afin d’accélérer la sortie de crise sans perdre de vue les risques d’une politique monétaire hors de contrôle.
Dans la ligne de mire des potentiels responsables, les banques centrales sont en bonne position. En effet, de par leur envergure – qu’il s’agisse de la Banque Centrale Européenne (BCE) ou de la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED) – elles ont pour principal rôle la définition de la politique monétaire, la stabilité des prix (et donc le contrôle de l’inflation) et la supervision du système bancaire.
Dès 2007, les banques centrales ont analysé les événements mais certaines de leur réaction, avec le recul de quelques années, peuvent être remises en question.
I Genèse de la crise et comment les banques centrales ont participé à son aggravation
A Origine de la crise
Aux Etats-Unis, la crise des subprimes est apparue dans l’immobilier car le principe de stabilité qui permettait jusque-là au modèle de fonctionner (taux d’intérêts stables et hausse du marché de l’immobilier) a été déséquilibré progressivement suite à la hausse des taux par la FED entre 2004 et 2006 d’une part et d’autre part suite à la baisse du marché de l’immobilier, ce qui était encore inimaginable quelques années plus tôt.
Les banques qui réalisaient alors principalement leurs profits sur la revente de crédits immobilier se sont retrouvées confrontées à d’importantes difficultés financières puisque ces crédits n’avaient plus de valeur (les emprunteurs ne pouvant plus faire face et leur maison perdant de la valeur) et qu’elles n’arrivaient plus à les revendre.
B L’intervention des banques centrales
La crise de confiance à l’origine d’une première chute des marchés en 2007 a d’abord pris la forme d’une crise des liquidités. Afin d’assurer le refinancement des banques, les banques centrales ont alors massivement injecté des liquidités dans le marché interbancaire. Pour autant, cela n’a pas évité les faillites. Cela a même précipité la crise de confiance. Dans le même temps, l’économie mondiale découvre la contagion des autres marchés financiers via la titrisation (les créances des prêts immobiliers étaient mélangées à d’autres produits financiers, le tout vendu sur les marchés mondiaux). Des Etats, des fonds de placements, des banques Européennes se retrouvent alors également touchés de plein fouet.
De plus, la FED prend très rapidement la décision d’une forte baisse des taux directeurs. Pour autant la BCE tarde quant à elle sur ce point, craignant une inflation (dont le risque était à l’époque encore élevé). Dès lors, on assiste à la mise de place de nombreuses mesures non conventionnelles ayant pour but le sauvetage de l’économie.
Ces mesures visent à augmenter la quantité de monnaie en circulation dans l’économie, à débloquer les marchés de crédit en achetant directement des titres et de ce fait, en se substituant en quelque sorte aux banques afin de financer. Outre ces dispositifs, les banques centrales signent des accords réciproques de fourniture de liquidités en devises.
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