Le marché du Cacao, économie

I

Le marché du cacao est unique et propre à lui-même. En effet la demande mondiale du cacao a augmenté de 32% en 10 et le cours de cacao de 9%.

Premièrement, l’évolution de la demande du caco est due à l’apparition de nouveaux consommateurs. Les pays émergents, dans ce cas l’Inde et la Chine, ont vu apparaitre de nouvelles fortunes et une augmentation considérable du nombre d’habitants se situant dans les classes sociales moyennes et supérieurs. Ils ont désormais aujourd’hui les moyens de s’offrir.

D’autre part, les pays développés d’Europe connaissent une demande qui croît de 1.5% en moyenne par an. Le Japon voit une demande croissante et durable depuis plus de 20 ans et les Etats Unis maintiennent leur forte demande.

Dans un second point, l’évolution de l’offre est bloquée, elle stagne. Ce sont les pays Ouest africains les principaux producteurs de cacao. Face à cette forte demande croissante, ces producteurs doivent améliorer leurs installations en les modernisant. Cependant, la majorité des exploitations sont de petites tailles et n’ont pas les fonds nécessaires à ce développement. Pour ces exploitants, de ce fait, le cacao n’est plus assez rentable pour poursuivre leur activité. Ils se tournent donc vers d’autres marchés porteurs (huile de palme, caoutchouc…) bien moins couteux. Il existe un autre paramètre qui provoque en partie la non-évolution de ce marché : le climat. En effet, le réchauffement climatique à un effet direct sur le rendement des cacaoyers. Ces derniers luttent contre la chaleur et par conséquent produisent moins de cabosse. Enfin les producteurs doivent faire face aux ravageurs et autres maladies dont la seule façon de s’en défaire est l’arrachage et la crémation des plantations.

Pour mieux interpréter l’évolution de la demande de cacao par rapport au prix, introduisons la notion d’élasticité. Elle mesure la variation de la demande en réaction à une variation du prix et elle se calcule par le rapport entre ces deux dernières. Malgré une hausse du prix de la fève noire, la demande subit de très faibles variations et poursuit sa croissance. Le coefficient d’élasticité est alors proche de 0, c’est à dire qu’une hausse du prix du cacao a un impact très faible sur les quantités demandées. Pour que le marché du cacao puisse être pérennisé, il faudrait atteindre un certain niveau de prix pour que l’offre et la demande puisse tendre vers une quantité d’équilibre.

En conclusion, il y a d’un côté une très forte hausse de la demande de cacao et de l’autre une impossibilité de l’augmentation de l’offre. Cette conjoncture emmène à une inévitable hausse du cours de cacao.

II

Le marché du cacao au Cameroun présente des difficultés, les producteurs sont mal informés, mal payés, et n’ont aucune connaissance du marché international.

Les exploitants sont payés entre 8% et 15% par rapport au prix international moyen au kilo. Ce manque-à-gagner des producteurs ne leur permettent pas de moderniser leurs plantations, de connaître et d’utiliser des traitements chimiques ou bio nécessaire à la bonne vie du cacaoyer et de sa qualité

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