Dirham : bientôt un taux de change flexible
Dissertation : Dirham : bientôt un taux de change flexible. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hamza Essebbar • 2 Septembre 2017 • Dissertation • 722 Mots (3 Pages) • 3 871 Vues
Dirham: bientôt un taux de change flexible
La politique de change est au centre de débats dans les pays industrialisés, comme dans les pays émergents. On constate que depuis les années 90, certains pays développés ont choisi de réaliser une union monétaire, comme le cas de l'union européenne, mais d'autres pays émergents ont décidé de revenir sur un taux de change encore plus rigide.
En effet, la politique de change est l'ensemble des actions menées par les autorités monétaires d'un pays sur le marché de change afin de maintenir à un niveau déterminé leur monnaie. On distingue deux politiques flagrantes et entre lesquelles on trouve un tas de politiques intermédiaires. D'abord le régime flottant désigne la libération totale de la parité de change, ainsi le cours de la monnaie varie en fonction de l'offre et de la demande de celle-ci. Ensuite, dans la politique de change fixe les autorités monétaires interviennent pour maintenir le cours de leur monnaie en le liant à une devise ou à un panier de devise (plus généralement le Dollar et l'Euro).
Le Maroc, en l'occurrence s'oriente vers une politique de change flexible en procédant par des actions régulières et étalées sur plusieurs années afin de bénéficier de l’équilibre spontané qu'elle offre. De ce fait la problématique qui se pose est la suivante : le régime de change flexible permet-il au Maroc d'aller vers son émergence ?
Chapitre 1 : la libéralisation du dirham
1)- le taux de change du dirham actuellement
Le Maroc a appliqué, depuis la fameuse reforme Oualalou, un régime de parité fixe avec rattachement du dirham à un panier de devises, ou l’euro constitue 60% de ce panier et le dollar constitue 40%. Ce choix est justifié par la nature des échanges externes du Maroc. Mais il ne s’agit pas d’une fixité parfaite puisque la parité du dirham marocain fluctue à l’intérieur d’une bande inférieure de +/- 0,3% de part et d’autre du taux central.
2)- Pourquoi une réforme du régime de change ?
Ces dernières années, le FMI a recommandé plusieurs fois aux autorités financières marocaines de passer à un régime de change flexible. Pour cela, il a évoqué deux arguments de base : d’abord, notre économie à revenu intermédiaire est arrivé à un stade de maturité qui lui permettra d’effectué ce passage, notamment la condition des réserves de change dont dispose le Maroc et qui couvrent environ 7 mois d’achat. La deuxième raison évoquée par le FMI est la fragilité du régime de change fixe face à l'éventualité d'un choc extérieur important surtout dans cet environnement international incertain.
Chapitre 2 : Conséquences de telle décision sur l’économie marocaine
Le passage à un régime de change flexible signifie que Banque Al Maghrib perdra progressivement tout control du taux de change, qui sera fixé par la loi de l'offre et de la demande, ce qui entraînerai l’annulation de la marge de sécurité qui existait jusque-là et qui pourrai flamber ou chuter le cours du Dirham marocain et créer des crises de consommation. Mais avant d'atteindre ce stade final de flottement total du Dirham, le régime de change passera par une première phase appelée transitoire par la banque centrale, qui commencera dans quelques mois. Celle-ci consiste à élargir l’intervalle de fluctuation du Dirham à un niveau qui n'a pas encore été communiqué par les autorités financières marocaines. Ce qui est considéré par plusieurs observateurs comme une excellente décision de Banque Al Maghrib, car elle évitera à l’économie marocaine le choc de libération, car en fin de compte, ce n’est plus une question de choix entre la fixité totale ou le flottement total, mais c’est une question qui se mesure au degré de fixité ou de flexibilité.
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