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Devises, Taux De Change Et Cotations

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Par   •  18 Janvier 2013  •  2 252 Mots (10 Pages)  •  1 648 Vues

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DEVISES, TAUX DE CHANGE ET COTATIONS

On appelle devise une créance libellée en monnaie étrangère. Uneopération de change consiste à échanger des avoirs détenus en une devise (ou en monnaie nationale) contre des avoirs détenus en une autre devise. Les échanges de devises se réalisent sur lemarché des changes. Ce marché n’a pas d’existence matérielle, il est constitué par l’ensemble des opérateurs (cambistes) qui sont connectés par des moyens informatiques. On peut considérer qu’existe aujourd’hui un marché des changes mondial, dans la mesure où les différents centres financiers sont reliés entre eux et où les opérations de change se réalisent en permanence 24h sur 24. Sur le marché des changes se déterminent les cours du change (outaux de change) c’est-à-dire les prix de chaque devise exprimés en unités d’autres devises. Sur le marché des changes joue la loi du prix unique : le cours du yen en dollar est nécessairement le même à Tokyo et à Chicago, si un écart intervenait, des opérations d’arbitrage se déclencheraient immédiatement pour acheter du Yen là où il est le moins cher et le revendre là où il est le plus cher.

Pour analyser les cours du change, on peut prendre en compte différentes définitions des taux de change :

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Les taux de change nominaux bilatéraux sont ceux qui se forment sur les marchés de changes entre devises, aux prix courants.

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Le taux de change effectif d’une devise est son taux de change évalué au regard d’un panier de devises.

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Le taux de change réel exprime la valeur de la monnaie d’un pays A en termes de pouvoirs d’achat de la monnaie d’un pays B.

Par conséquent, on distingue les taux de changes bilatéraux et les taux de change effectifs d’autre part. Le taux de change le plus révélateur est le taux de change effectif réel d’une monnaie.

Sur le marché des changes, comme sur n’importe quel marché, se confrontent des offres et des demandes. La cotation est l’opération qui consiste à fixer le prix (taux de change) qui résulte de cette confrontation. Il existe deux façons d’exprimer les cours du change :

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Dans la cotation au certain, la base est exprimée en unité de monnaie nationale et la cote en devises. Par exemple, l’euro, depuis sa création, est coté au certain sur les places européennes. On détermine la cote d’un euro en yen, en dollar, en livre sterling etc. De même la livre sterling est cotée au certain à Londres.

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Dans la cotation à l’incertain, on exprime la base en devise et la cote en monnaie nationale. Par exemple, à New York on exprime le cours en dollars et en cents (côte) d’un euro, de 100 yens etc. (base).

LE MARCHE DES CHANGES : OPERATEURS ET STRATEGIES

On distingue deux catégories d’opérations de change :

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Les opérations de change manuel qui sont opérées par les particuliers aux guichets des banques ou des bureaux de change et qui consiste à se procurer des devises sous forme de billets et de pièces.

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Les opérations de change scriptural qui consistent à convertir des avoirs en compte courant d’une devise en une autre. Par exemple, un entrepreneur marocain qui doit régler une dette à un fournisseur à New York, va s’adresser à sa banque qui créditera le compte du créancier à New York en dollars et qui débitera le compte du débiteur marocain. La somme en euro qui sera débitée dépend évidemment du cours du change du dollar en MAD au moment de l’opération.

Ce sont les opérations de change scriptural qui représentent l’essentiel des opérations sur le marché des changes.

Sur ce marché opèrent des cambistes qui interviennent pour le compte des banques commerciales, des cambistes qui travaillent directement pour des firmes multinationales qui sont dotées de leur propre service de change afin de gérer leur trésorerie en devises et les cambistes des banques centrales.

Sur le marché des changes, les opérateurs peuvent adopter diverses stratégies. Pour préciser ces stratégies, il convient de préciser le concept de position de change.

La position de change d’un opérateur pour une échéance donnée est égale à la somme des devises possédées, plus les devises à recevoir, moins les devises à livrer. Lorsque la somme des devises possédées et des devises à recevoir à une échéance déterminée est égale au montant des devises à livrer à la même échéance, on dit que la position de change est fermée. Dans ce cas l’opérateur ne court aucun risque de change. Dans le cas contraire, la position de change est ouverte et l’opérateur court un risque de change car il ne sait pas dans quelles conditions il pourra acheter les devises qui lui font défaut ou vendre les devises qu’il possède en excédent.

Certains opérateurs se préoccupent avant tout d’effectuer le règlement des transactions qui portent sur les marchandises ou les services. Pour eux les opérations de change sont des opérations subordonnées aux opérations sur les biens et services. Ils ont, en général, une stratégie de couverture, c’est-à-dire qu’ils cherchent à fermer leur position de change lorsque celle-ci est ouverte. Les spéculateurs, sont ceux pour qui les opérations de change sont menées pour elles-mêmes. La stratégie de spéculation consiste à rester en position de change ouverte afin de tirer profit d’une évolution favorable (du point de vue du spéculateur) des cours du change. Le spéculateur accepte donc de courir un risque de perte afin de saisir une opportunité de gain. Les spéculateurs jouent donc rôle utile dans le fonctionnement du marché. Ils prennent en charge les risques que d’autres refusent, ils animent le marché et permettent aux opérateurs qui ont une stratégie de couverture de trouver une contrepartie. Ce qui fait débat par contre, c’est l’importance relative des opérations spéculatives par rapport aux autres types d’opérations.

Il existe un troisième type de stratégie, la stratégie d’arbitrage. Elle consiste à jouer sur les différences de cours entre deux marchés ou deux échéances différentes. Une opération d’arbitrage ne comporte pas de risque

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