Plaidoyer sur l'inégalite salariale homme femme

Plaidoyer contre l’inégalité salariale homme/femme

          Anticipation. Une jeune femme mariée ou non, ayant des enfants ou pas travaille dans une entreprise haïtienne. Elle possède autant de diplôme que son collègue David, un horaire identique au sien et travaille autant que lui. Cependant, leurs salaires sont contraires. Que constatez-vous ?...
Vous vous demandez peut-être pourquoi cette disproportion de salaire ? Parce qu’elle est simplement une femme. On peut donc parler de sexisme.

          Le sexisme est présent sur Terre depuis très longtemps. Auparavant, garçons et filles ont été séparés à l’école, même dans les établissements mixtes lors des récréations ou encore pendant les cours. De plus, les femmes occupaient une place inferieure dans  l’humanité. Prenons l’exemple des femmes de la citoyenneté athénienne au Ve-IVe siècle av. J-C. Selon les Grecs, elles devaient rester à la maison pour préparer à manger, faire le ménage etc. Eh ben, le modèle de la femme au foyer et l’homme au travail persiste encore aujourd’hui outre l’inégalité salariale homme/femme. En Grande-Bretagne pendant la Renaissance, le salaire des moissonneurs était établi en fonction du sexe : le salaire des moissonneuses était bien évidemment inferieur. Regardez, l’appareil génital de la femme est interne. On peut dire que c’est l’inverse de celui de l’homme. D’après certains, ce phénomène renvoie au fait que la femme n’a pas assez de force pour le *faire sortir*. Cet état d’esprit demeure encore.

     Selon l’article 23 petit 2 de la Déclaration universelle des droits de l’homme                   ˈˈ Tous ont droit, sans discrimination, a un salaire égal pour un travail égal ˈˈ.  

Aujourd’hui, la vie professionnelle des femmes reste souvent socialement perçue comme secondaire par rapport à celle des hommes, cause de leur faible orientation vers des filières épatantes. Malgré l’évolution du féminisme, elles sont beaucoup à être destinées  dans les emplois à temps partiel, moins bien rémunérés. Retournons à notre exemple. La jeune femme possède les mêmes compétences et temps de travail que David, mais il existe encore un écart de salaire. On peut donc dire que même à caractéristiques égales les femmes gagnent moins que les hommes.

Pour l’Union Européenne, «l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes correspond à la différence moyenne de rémunération horaire brute entre les travailleurs de sexe féminin et masculin ».

Selon les dernières estimations de l’OIT (Organisation Internationale du Travail), les femmes à l’échelle mondiale gagneraient en moyenne 77% du salaire masculin. Comment représenter cet écart ?
D’après l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques), les hommes qui sont en cadres supérieurs gagnent environ 2 700€ par mois. Pour les femmes, il s’agit de 1 800€, soit environ 41% d’écart.

Il existe d’importantes disparités selon les pays.
Une étude de l’OIT portant sur l’échantillon de 38 pays a établi que les salaires moyens des femmes sont inférieurs de 4% en Suède à 36% aux Etats-Unis à ceux des hommes.

Regardons maintenant les chiffres de notre pays.

En Haïti, 55.9% des femmes travaillent beaucoup plus dans le secteur informel, sans droit à la sécurité sociale. 30% de ces femmes sont dans les emplois formels, une quantité assez dérisoire. L’acuité de l’emploi est l’un des éléments qui a contribué à une féminisation de la pauvreté dans ce pays. Ceci revient à dire que l’écart de salaire homme/femme provoque des conséquences.

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