Dilemme éthique

Je suis l’adjointe du haut dirigeant de mon établissement. Une de mes responsabilités consiste à superviser certaines agentes administratives et à voir au bon fonctionnement de la réception du siège social. La réceptionniste du siège social a dû quitter le bureau précipitamment et j’ai dû me retourner vers le personnel de soutien de ma direction afin d’obtenir du soutien et ainsi assurer une présence constance à la réception. Lors de mon appel à certaines personnes, une m’a carrément dit non en prétextant que ce n’était pas son rôle et que ça ne faisait pas partie de sa description de tâches. Pourtant, tel qu’inscrit dans le document « L’éthique dans la fonction publique québécoise », l’employée doit obéir à sa supérieure, surtout lorsqu’il s’agit de tâches en lien avec son titre d’emploi. Cette situation va à l’encontre de valeurs qui me sont chères, et comme ce n’est pas la première fois qu’elle refuse des tâches données par ses supérieures, je suis tentée de proposer son congédiement. Dans ce cas, je vis un dilemme profond entre une valeur personnelle que j’ai toujours entretenue et la convention collective qui protège les employés syndiqués. Je reste convaincue qu’elle aurait dû accepter. Si elle avait jugé que c’était matière à déposer un grief, elle aurait pu se retourner vers son syndicat. Ce type de personnalité m’horripile au plus haut au point, car je suis très engagée pour mon organisation. J’ai nettement l’impression que les codes d’éthique des organisations et les conventions collectives sont en opposition. Je me demande comment je pourrai continuer de travailler avec cette personne qui n’a pas à cœur l’organisation, comme moi et bien d’autres, heureusement!

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