Dilemme Aider Ou Ne Pas Aider?
Commentaires Composés : Dilemme Aider Ou Ne Pas Aider?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar missy • 29 Mai 2013 • 3 373 Mots (14 Pages) • 1 075 Vues
1. Position et Contexte du dilemme
1.1. Description du bénéficiaire concerné
La fille concernée dans mon dilemme, se nomme Jeanne. Elle vient d’immigrer au Luxembourg, il y a quelques mois. Elle est née au Nigéria et à l’âge de 9 ans elle s’est déplacée en France avec sa mère et sa grande sœur. Elle a vécu un an et demi en France, chez des proches. Du à un poste de travail que sa mère a trouvé au Luxembourg et un nouvel amour, elle a immigré avec ses deux filles au Luxembourg. Au moment de son immigration, Jeanne a donc 11 ans. Jeanne est classée dans une classe du cycle 4.2., ce qui est la dernière année avant la rentrée au lycée. En la décrivant brièvement Jeanne est malgré tous les changements, qu’elle a déjà vécu dans son jeune âge, une fille très ouverte et joyeuse. Elle démontre une joie de vivre et s’intéresse beaucoup à différents sujets. Jeanne est une fille très motivée et courageuse. Elle adore participer aux activités proposées en maison relais. Elle est une fille très créative et serviable. Elle n’aime pas abandonner, donc elle essaye toujours de son mieux de communiquer avec son vocabulaire français ou ses gesticules. Quand elle ne sait vraiment pas se faire comprendre, elle utilise même une feuille et un stylo et elle dessine ce qu’elle veut raconter.
1.2. La situation qui est l’origine du dilemme
Le dilemme s’agit d’une situation entre moi, en tant qu’éducatrice et la jeune fille, Jeanne. Elle n’a pas eu trop de difficultés à s’intégrer dans le groupe. Les enfants de mon groupe l’ont vite accepté, parce qu’ils trouvaient son histoire bien intéressant. De plus, j’organisais quelques activités pour qu’on l’aide à s’intégrer dans le groupe. Du point de vue de sa personnalité, elle eut très facile à s’intégrer. Mais malheureusement elle avait de grandes difficultés de compréhension et à se faire comprendre, puisqu’elle ne maitrisait pas du tout la langue nationale, le luxembourgeois. Elle essayait donc de se faire comprendre en français, mais vu qu’elle avait aussi un grand manque de vocabulaire français et que les autres enfants ont également encore des difficultés en français, la langue comme outil de compréhension, posait un problème dans la communication. De plus à l’école on ne s’intéressait pas trop à ce problème, vu que l’année suivante elle irait au lycée, et elle pourrait s’inscrire dans un classe francophone (ce que les instituteurs me répondaient lors d’une réunion) mais qui à mon sens n’était pas une solution. L’allemand, elle apprenait dans un cours d’intégration. Jeanne voyait en moi son référent, puisqu’ elle passait le plus de temps dans mon groupe. Elle me faisait confiance et me parlait toujours de ses soucis et du reste de la vie. Après quelques temps, je remarquais qu’elle se retirait de plus en plus et qu’elle n’était plus aussi ouverte qu’auparavant. Voilà le jour arriva ou elle s’adressa à moi et osa me parler de son souci. Elle voulait apprendre la langue luxembourgeoise. Elle voulait que, je lui apprenne la langue luxembourgeoise.
Après quelques conversations avec sa mère, je comprenais vite qu’elle aussi attendait de ma part d’apprendre notre langue à sa fille. Mon devoir est d’accompagner les enfants pendant la pause de midi et pendant les devoirs ou activités en fin de journée et ceci en groupe et non pas individuellement, que faire alors vu que le contact personnel avec de enfants de la maison relais n’est pas toléré . Donc, je contactais l’institutrice de Jeanne pour en discuter et pour trouver une solution. L’institutrice ne montrait aucun engagement. Je contactais alors la Commune et ils proposaient à Jeanne de visiter des cours du soir en langue luxembourgeoise. Ils disaient qu’elle allait apprendre la langue tout au long de sa vie, donc la Commune non plus ne s’engageait pas vraiment dans ce cas, ce qui me décevait un peu. Ces cours du soir commençaient vers 18H et vu que sa mère travaillait jusqu’à 19H, Jeanne n’avait pas le moyen d’y aller. Je demandais plusieurs fois à Jeanne et à sa mère si elles ne connaissaient pas d’autres personnes avec qui elle pourrait apprendre le luxembourgeois, mais malheureusement elles ne trouvaient personne. Jeanne me disait souvent qu’elle voudrait vraiment apprendre la langue avec moi parce qu’elle se sentait à l’aise en faisant ses devoirs avec moi et je lui donnerais le sentiment de la comprendre et de ne pas vouloir la lâcher. Pendant ce temps, je lisais des fois des livres luxembourgeois et je faisais quelques activités dont Jeanne et aussi les autres apprennent le luxembourgeois. Mais Jeanne ne retenait pas vraiment le vocabulaire et la grammaire. Je voyais de plus en plus son envie d’apprendre la langue, mais aussi son désespoir, car elle commençait à se démoraliser. De mon côté, je n’arrivais pas à comprendre pourquoi on ne pouvait aider cet enfant qui ne demandait rien d’autre que de se cultiver.
Donc je me trouvais face à un dilemme, dont je me posais la question si je devrais prendre l’initiative de rencontrer Jeanne en dehors des heures de travail pour lui donner des cours de luxembourgeois ou d’apprendre individuellement avec Jeanne en maison relais ou pas.
Je l’aide ou je ne l’aide pas.
2. Analyse du dilemme
2.1. Le problème est-il technique ou déontologique ?
Le problème que je présente, qui m’a interpellé à mon lieu de travail est un problème déontologique. Je constate que c’est un problème déontologique, puisque je me retrouve face à un dilemme ou je dois me décider pour un « oui » ou un « non ». Pour résoudre ce problème j’ai le choix entre deux ou même plusieurs aspects, qui mènent sur différentes voies.
2.2. Qu’est-ce que je ressens, qu’est-ce qui me gêne ?
En me retrouvant face à ce problème déontologique je ressens une incertitude. Dans cette situation, je suis confrontée à un grave dilemme physiologique. Je me sens bloquée et coincée dans cette situation. Malgré quelques doutes que ce ne serait pas vraiment toléré ou juste que j’apprenne individuellement ou en dehors des heures de travail avec une bénéficiaire, je suis consciente que j’aurais un meilleur sentiment si je prendrais la décision de lui aider. Je me sens tirée dans différentes directions. Quoique je me rends compte que ce n’est pas vraiment mon devoir de régler cette affaire, mais plus celui de son institutrice, je me vois obligée d’entreprendre moi-même quelque chose dans cette situation. J’ai le ressenti que
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