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Cas IKEA

Étude de cas : Cas IKEA. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Mars 2017  •  Étude de cas  •  3 637 Mots (15 Pages)  •  1 230 Vues

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CAS IKEA

Table des matières

INTRODUCTION 3

IKEA 4

LE SCANDALE DE L’ESPIONNAGE DES SALARIÉS 5

LES FAUTIFS 6

DILEMME ÉTHIQUE 7

ÉCART DE CONDUITE 8

COMPORTEMENT DÉVIANT ? 9

LES CONSÉQUENCES 10

PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE

L’entreprise Ikea a vu le jour en Suède en 1943 lorsque le fondateur, Monsieur Ingvar Kamprad âgé de 17 ans décida de créer avec ses économies sa propre compagnie en la baptisant IKEA. IK pour les premières initiales de son nom, E pour Elmtaryd, la ferme de son enfance et A pour Agunnaryd, le village de son enfance. En 1956, Ikea décida de créer ses propres meubles, dans des emballages à plats, que les gens montent eux-mêmes. Le premier magasin fût inauguré en 1958 en Suède et avait une superficie de 6,700 mètres carrés.

IKEA a su faire sa renommée en offrant aux consommateurs des produits d’ameublement diversifiés avec un look et une utilité fonctionnelle et aussi grâce à l’amélioration de ses techniques de production et la maximisation de l’utilisation de la matière première, IKEA peut offrir à sa clientèle des produits de qualité à des prix accessibles et abordable.

Aujourd’hui IKEA est présent dans 44 pays, emploie 139 000 personnes et a un chiffre de vente de 27 milliards d’euros . IKEA est de renommée mondiale et est devenu un incontournable dans l’ameublement.

LE SCANDALE DE L’ESPIONNAGE DES SALARIÉS

Le scandale d’IKEA est révélé au grand jour le 29 février 2012 par le journal satirique Le Canard Enchaîné qui dévoile que la filiale française du géant de l’ameublement espionne ses employés et ses clients.

En effet, un employé a découvert cette information grâce à une faille du site intranet de la compagnie qui lui a permis d’avoir accès à des courriels suspects. Il a alors relayé les informations à son syndicat, Force Ouvrière, qui a ensuite déposé une plainte contre IKEA pour ''utilisation frauduleuse de données personnelles''.

En mars 2012, le parquet de Versailles, l’équivalent du Ministère de la Justice au Québec, a ouvert une enquête et fait de nombreuses perquisitions dans 29 magasins en France dans les villes de Franconville, Avignon, Reims, Brest et Rouen.

Suite aux allégations d’espionnages, la direction d’IKEA s'est dit très concernée et a pris très au sérieux les allégations. Elle a mené une enquête interne avec l'aide de conseillers indépendants et a revu la gouvernance de son équipe de direction afin que cela ne se reproduise plus. Elle déclarait : ''Le respect de la vie privée des personnes compte parmi les valeurs les plus fortes du Groupe et nous désapprouvons vigoureusement toute pratique portant atteinte à cette valeur.'"

Pour répondre à cette vague d'impopularité et poser un geste concret elle licencia quatre dirigeants de l’entreprise dont le directeur des risques, Monsieur Jean-François Paris, qui était au centre de ces activités de ''flicage'' et qui était celui qui transigeait avec la société de Sûreté internationnale afin d’obtenir les informations confidentielles.

Ces pratiques duraient depuis 2003. De plus, la compagnie faisait également affaire avec deux compagnies de sécurité qui avaient accès à un fichier policier (STIC – système de traitement des infractions constatées) afin d’obtenir de l’information sur les employés, des syndiqués et même des clients. IKEA payait 80 euros par demande et avait ainsi accès aux informations sur la carte grise du véhicule, le dossier de conduite, et le compte de téléphone mobile.

Les courriels, plus d'une centaine, découverts par un des employés, faisaient état de communications entre Monsieur Paris et un détective privé, Monsieur Jean-Pierre Fourès, et contenaient aussi une requête de 2008 contenant 200 noms.

Ces informations concernaient des employés, des candidats à l’embauche et même des véhicules considérés suspects et stationnés trop près des magasins. Ces pratiques portaient directement atteinte à la vie privée des individus. Plus de 400 salariés, lors du processus d'embauche, ont fait partie des nombreuses victimes de vérifications d'informations personnelles demandées par IKEA.

Ce stratagème était monnaie courante au sein de l'entreprise entre le bureau chef français et ses filiales françaises.

Étant donné la facilité d’accès au fichier central STIC, le porte-parole du ministère de l'intérieur, Pierre-Henry Brandet avait déclaré au Huffington Post : “Ce sont des fichiers qui sont nécessaires dans le travail quotidien. Il peut y avoir dans la police comme ailleurs des gens qui enfreignent la loi.” Mais suite à cette histoire, ce dernier a proposé de mettre en place une ''carte argent'' qui permettrait d’identifier ceux ayant accès au dossier et ainsi être en mesure d’assurer une protection accrues des fichiers : "Il existe déjà une traçabilité dans la consultation de ces différents fichiers (numéro matricule, code personnel attribué aux seuls fonctionnaires habilités) qui permet d'avoir une vision très claire de qui consulte quoi" .

LES FAUTIFS

Depuis le début des années 2000, Ikea a payé pour espionner des futurs employés, des syndiqués et même des clients en litige avec la compagnie. Un employé s’est rendu compte de ce type de pratique lorsqu’on lui a demandé de quitter l’entreprise car il avait supposément commis un vol à main armée dans le passé. Comme il a été victime d’une erreur et que le fautif était un homonyme, il a pu conserver son emploi en montrant une copie de son dossier judiciaire. Depuis, son regard sur l’entreprise a changé.

Une enquête a permis de déterminer que le géant du meuble à assembler, a remercié beaucoup d’employés en utilisant des informations confidentielles sur leur vie privée ou sur leur passé judiciaire. Les enquêteurs ont ainsi établi qu'entre 2002 et 2012, le département financier d'Ikea avait approuvé plus de 335.000 $ de dépenses pour les détectives. C’est le juge Alain Gallaire qui a mis des policiers en examen et par la suite il est remonté jusqu’aux dirigeants

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