MEMOIRE MASTER NANA HAOUA

Introduction

Les changements climatiques sont bien plus qu’un seul problème environnemental. Le Niger est affecté de manière significative par les changements climatiques, en particulier en matière de sécurité alimentaire majeures des 10 dernières années l’ont démontré.

 Les principaux  impacts  des changements climatiques au Niger comprennent une augmentation dans la fréquence des sécheresses, résultant en une pression accrue sur les écosystèmes pastoraux et par conséquent l’érosion des sols à grande échelle. La réduction de l’approvisionnement alimentaire et des revenus provenant de l’agriculture résultant du changement climatique augmentera l’incidence de la malnutrition et des famines dans le pays. Les baisses des revenus, l’exacerbation des conflits territoriaux et l’approfondissement de la pauvreté rurale sont d’autres exemples d’impact socio-économiques liés à la baisse des rendements agricoles résultant des changements climatiques.

L’économie du pays repose essentiellement sur le secteur rural et l’exploitation des ressources minières et énergétiques. Les activités agro-Sylvo pastorales et halieutiques (ASPH) contribuent pour 43% au PIB, et constituent la principale occupation pour 80% de la population^[a].

Au cours de la campagne pastorale 2013-2014, le département d’Aderbissanatt a été frappé par une grave crise pastorale ayant engendré la perte de plus de 20% du cheptel de la zone. Les effets de la crise continuent encore à sévir, aussi bien sur le plan de la santé animale qu’en matière de moyens d’existence des populations^[b].

C’est en réponse à cette situation que OXFAM et ses partenaires ont toujours œuvré aux cotés du gouvernement du Niger, pour apporter leurs contributions aux efforts de renforcement de la résilience des populations vulnérables, face aux chocs et stress récurrents qui affectent leurs sécurité alimentaire et moyens d’existence.

Aussi, pour contribuer à réparer les dégâts causés à l’environnement, et accroître la résilience des populations, il convient d’insister sur le renforcement des capacités, ainsi que sur des mécanismes qui garantissent la rigueur et la qualité. Cette approche allie des actions biologiques, mécaniques et d’application d’outils de gestion des ressources, qui sont planifiées et réalisées en toute responsabilité par les communautés locales, avec l’appui de l’Etat et des partenaires potentiels.

Ainsi, pour contribuer à l’attente des objectifs assignés au^[c] projet De l’urgence en Sécurité Alimentaire aux moyens d’existence durable dans le département d’Aderbissanatt a vu le jour, avec l’appui financier du royaume de Belgique.

Le projet vise à assurer l’accès à la couverture des besoins essentiels des ménages pastoraux vulnérable et très vulnérable, à la protection et à la restauration de leurs  moyens d’existence, ainsi qu’au renforcement des dispositifs de préparation et gestion des crises et catastrophes.

Dans le cadre de la présente étude, nous n’avons pas la prétention de couvrir toutes les zones d’interventions du projet dans le département d’Aderbissanatt, faute de temps et de moyens matériels et financiers adéquats. Notre étude portera uniquement sur la commune d’Aderbissanatt.

C’est pourquoi nous avons opté pour le sujet «Contribution de l’ONG OXFAM, à travers le projet De l’urgence en sécurité alimentaire aux moyens d’existence durable, à l’amélioration de la résilience des ménages pastoraux du Niger : Cas des ménages de la commune rurale d’Aderbissanatt».

Notre étude s’articule sur quatre (4) chapitres essentiels. Ainsi, dans le premier chapitre intitulé cadre méthodologique théorique, il est question d’aborder la revue critique de la littérature, la problématique de la recherche, les objectifs, les hypothèses de l’étude et la clarification des concepts fondamentaux. Le deuxième chapitre sera consacré à la présentation de la zone et de la structure d’accueil. Quant aux troisième et quatrième chapitres, ils concerneront respectivement le cadre méthodologique pratique et la présentation, analyse et interprétation des résultats.

CHAPITRE I : CADRE METHODOLOGIQUE THEORIQUE

1.1- Revue critique de la littérature

Au cours de notre recherche, nous avons eu à consulter un nombre important d’ouvrages, constitués de mémoires d’études, de rapports, d’ouvrages des institutions et organismes internationaux.

Nous aborderons la revue critique sous deux angles, à savoir l’angle de l’insécurité alimentaire en générale et l’angle du renforcement de la résilience en particulier.

Terre des hommes (TDH), Organisation suisse d’aide à l’enfance dans son intitulé «Sécurité Alimentaire & Moyens d’Existence » a développé à développer la résilience comme la capacité d’un ménage ou d’une communauté à gérer les risques qui découlent d’une crise ou d’une catastrophe dépend largement de ses ressources et de ses stratégies d’adaptation et de subsistance.

TDH s’efforce d’accroître la résilience des populations et de leurs moyens d’existence face aux menaces. En privilégiant des approches fondées sur la résilience, Tdh se propose de mettre l’accent, non seulement sur le rétablissement et la protection, mais aussi sur le développement des moyens d’existence, afin de préserver l’intégrité des populations et des sociétés frappées par une crise chronique ou passagère.

En physique, la résilience est la capacité d’un matériau soumis à un impact à retrouver son état initial. En psychologie, la résilience est le résultat des processus individuels qui contrent la vulnérabilité acquise, suite à des événements traumatiques. Dans l’agenda de la solidarité internationale, le concept de résilience a été introduit assez récemment (lors de la conférence de kodé et dans le cadre d’action de Hyogo en 2005). (Est-ce qu’on n’est pas dans le contexte de la clarification ?)

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