Mémoire de Master 1 psychologie
Mémoire : Mémoire de Master 1 psychologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rahma Rahma • 25 Décembre 2018 • Mémoire • 6 079 Mots (25 Pages) • 1 368 Vues
L’étiologie de la dépression chez les infirmières en psychiatrie
Sous la direction de Mr
Rendu le 3 mai 2016 TERL A15
Résumé
Le symptôme étant envisagé dans la vision psychodynamique comme étant la manifestation d’une souffrance psychologique, on s’intéressera dans la présente étude, à la compréhension de l’origine de la dépression chez les infirmières en psychiatrie.
Pour cela, afin de récolter des données pour ce mémoire, trois infirmières en psychiatrie seront recrutées afin de faire des entretiens de 45min-1 heure ainsi que l’administration de 4 questionnaires : le HAD, le CES-D, l’échelle d’Epworth le questionnaire abrégé de Beck (BDI)
Je m’appuierais pour ce faire sur le fait que les tâches réalisées (prise en charge des patients, soins etc) par les infirmières pourraient induire une souffrance au travail et donc induire plusieurs facteurs tels que le stress, l’anxiété et les insomnieS et notamment liée à la qualité de la formation
Enfin, je conclurais en m’interrogeant sur le fait que la dépression chez les infirmières en psychiatrie pourrait être induite par l’organisation du travail et plus particulièrement par réorganisation de la politique de santé qui engendrerait de la souffrance au travail.
Mots clés : dépression, souffrance au travail, infirmière, psychiatrie, psychodynamique.
Table des matières
Introduction et problématique: 4
Hypothèses : 7
Méthode: 7
Résultats : 8
Hiérarchie : manque de reconnaissance de la part des supérieurs 8
Réorganisation de la politique de santé : conséquences sur le travail des infirmières en psychiatrie 9
Mise en place de stratégies défensives pour préserver le psychisme des infirmières 9
La formation : différences entre l’ancienne et la nouvelle formation 10
La relation patients/soignants 10
Résultats des questionnaires : (voir annexe) 10
Discussion des résultats 10
Conclusion et mise en perspectives des résultats 13
Annexes 14
Critères des questionnaires et résultats 14
Journal de bord 15
Formulaire d’information et de consentement 18
Retranscription d’entretien 21
Guide d’entretien 39
Questionnaires distribués aux infirmières 40
Références 41
Introduction et problématique :
La psychopathologie du travail qui est construite depuis des années par Christophe Dejours (1970) est une approche qui permet de mesurer la relation entre l’organisation du travail et de la santé mentale des travailleurs. Elle s’intéresse à l’organisation du travail qui est une « source de plaisir et de souffrance et comme lieu d’émergence de stratégies défensives aidant les individus à composer avec les exigences de leur situation de travail afin de demeurer en santé » Ainsi, le but de cette étude est d’étudier la souffrance au travail chez les infirmières en psychiatrie. (Alderson, 2004)
Plusieurs souffrances au travail peuvent coexister comme le burn out ou encore le stress, cependant j’ai choisi de me centrer sur la dépression.
La dépression est une maladie qui se caractérise par une grande tristesse, un sentiment de désespoir, une perte de motivation et la perte de prendre la bonne décision. Elle affecte aussi l'humeur, les pensées, le comportement et le corps.
En effet, il existe diverses dépressions et plusieurs formes, cependant, elles ont toutes en commun une notion fondamentale qui est « le manque de plaisir à vivre. ». Cette notion peut amener des idées suicidaires et une mélancolie. La mélancolie peut être responsable « de la souffrance d’autrui, mais elle peut aussi se manifester par une conviction profonde liée à la rage destructrice inconsciente qui s’accompagne d’une très importante culpabilité inconsciente, elle aussi en grande partie tout au moins d’être dangereux et maléfique. » Ce qui peut donc conduire le sujet au suicide. (Gédance, 2007)
Concernant la dépression liée au travail, les personnes en souffrance au travail et notamment souffrant de dépression peuvent avoir des conduites violentes envers eux mêmes, leurs collègues ou bien leur entourage en raison des injustices qu’ils subissent au travail et qui peut porter préjudice à la réalisation de leur travail.
« Les données de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé indiquent qu’en 2010, 7,5 % des 15-85 ans avaient vécu un épisode dépressif caractérisé au cours des 12 derniers mois, avec une prévalence deux fois plus importante chez les femmes que chez les hommes. Les chiffres varient par tranche d’âge : 6,4 % chez les 15-19 ans, 10,1 % chez les 20-34 ans, 9 % chez les 35-54 ans et 4,4 % entre 55 et 85 ans. Chez les hommes, la prévalence est maximale entre 45 et 54 ans (10,3 %) ». (Inserm, 2016)
Ainsi, plusieurs facteurs constituent un risque pour la santé mentale comme la surcharge de travail, les communications déficientes, les conflits de rôles, le climat comparatif et la tolérance à la violence etc. Peu de mesures de prévention existent contre les troubles mentaux. La dépression est difficilement reconnue comme un accident de travail et l’employé doit démontrer son déclenchement pour un évènement imprévu et soudain survenu par le fait ou à l’occasion du travail.
Il est reconnu que la dépression affecte plus les femmes que les hommes tout âge confondu et multiplie par 10 le risque de suicide (Saleh et al., 2014).
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