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Les troubles de conduites alimentaires

Étude de cas : Les troubles de conduites alimentaires. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2021  •  Étude de cas  •  1 996 Mots (8 Pages)  •  483 Vues

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U.E 2.6 S5  

Les troubles de conduites alimentaires

Les conduites alimentaires

  • Versant comportemental des mécanismes de régulation énergétique et nutritionnelle → homéostasie de l’organisme
  • Facteurs
  • Physiologiques
  • Psychologiques
  • Comportementaux
  • Environnementaux
  • TCA : perturbations significatives et durables de la prise alimentaire (intensité, conséquences médicales, souffrance psychique, retentissement social/professionnel)
  • Origine multifactorielle :
  • Vulnérabilité génétique
  • Vulnérabilité biologique
  • Facteurs déclenchants (régime strict, évènements de vie, puberté
  • Facteurs d’entretien (biologiques, bénéfices relationnels initiaux,…)
  • Auto-entretien des troubles
  • Conséquences négatives

L’anorexie mentale

  • Prévalence vie entière = 0,6%
  • Sexe féminin ++ (1 homme pour 8 femmes)
  • Début adolescence/jeune adulte (entre 15 et 25 ans)
  • Mortalité = 4 à 10%
  • Evolution :
  • 50% guérison
  • 30% rémission partielle
  • 20-30% forme chronique ou décès

Les critères diagnostiques

  • Amaigrissement avec refus de maintenir le poids au-dessus de la norme minimale (IMC 17,5) (DSM 5 : restriction)
  • Peur intense de prendre du poids et de devenir gros malgré une insuffisance pondérale
  • Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps (dysmorphophobie)
  •  Déni de la maigreur et de la gravité du trouble et/ou influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi
  • Aménorrhée secondaire sur au moins 3 cycles consécutifs

Type restrictif

  • Restriction alimentaire ++
  • Souvent hyperactivité physique

Type purgatif

  • Avec crises de boulimie
  • Conduites compensatoires (vomissements, laxatifs, diurétiques,…)
  • Evolutivité : forme restrictive vers forme purgative

Le début

  • Adolescentes, groupes à risque (sportifs, danseurs, mannequins,…)
  • Apparition des transformations corporelles de la puberté
  • Mode d’entrée : régime restrictif (léger surpoids pré morbide)

Perte de poids

  • Plus ou moins rapide, banalisée
  • Réassurance initiale, impression d’absence de fatigue, euphorie, toute puissance, contrôle
  • Prise de poids = faiblesse/défaillance
  • Stratégies : exposition au froid, hyperactivité physique
  • Aboutit à l’effacement des aspects sexués du corps et troubles trophiques (hypertrichose, lanugo, perte de cheveux, acrocyanose, œdèmes carentiels), hypotension, bradycardie, hypothermie

Restrictions

  • Progressive, quantitative (calories) et qualitative (gras/sucre)
  • Sélectivité/évitement aliments caloriques puis viandes puis féculents…
  • Tris alimentaires, manipulation/découpage, réduction taille des bouchées, lenteur excessive des repas, rituels
  • Pesées ++ et miroir ++

Autres stratégies de contrôle du poids

  • Vomissements provoqués
  • Laxatifs (troubles fonctionnels digestifs, hypokaliémie)
  • Diurétiques (troubles ioniques, insuffisance rénale fonctionnelle)
  • Hormones thyroïdiennes, dérivés des amphétamines, coupe-faim
  • Potomanie (hyponatrémie, convulsions, coma)
  • Hyperactivité physique, exposition au froid, maintien postural, contractions isotoniques (augmenter le catabolisme)

Distorsions cognitives

  • Absence de conscience du trouble, déni
  • Perturbation de l’image du corps, dysmorphophobie
  • Préoccupations excessives autour du poids et de l’alimentation
  • Croyances erronées sur le fonctionnement digestif et les aliments
  • Evitement alimentaire (aliments toxiques, nocifs, interdits)
  • Altération fonctions exécutives (flexibilité cognitive)

Aménorrhée

  • Primaire ou secondaire, parfois absente au début
  • Hypopituitarisme d’origine hypothalamique
  • Infertilité associée
  • Critère de gravité
  • Masquée par traitement oestroprogestatif
  • Souvent banalisée, vécue comme sans importance

Traits souvent associés

  • Traits obsessionnels (perfectionnisme, rigidité, défaut de flexibilité, recherche de contrôle)
  • Difficultés de gestion des émotions
  • Trouble de l’estime de soi
  •  Dépendance au milieu familial
  • Surinvestissement intellectuel au détriment des champs relationnels et affectifs
  • Altération de la sexualité (absente, hyperactive, désafectivée++)

Retentissement médical

  • Ostéoporose (carence vitamine D, hypercatabolimse osseux par carence oestrogénique)
  • Amyotrophie
  • Œdèmes
  • Troubles ioniques : hyponatrémie, hypokaliémie, hypocalcémie, insuffisance rénale fonctionnelle
  • Hypoglycémie, malaises, pertes de connaissance
  • Anémie carentielle (fer, B9, B12), thrombopénie, leucopénie, lymphopénie (risque infectieux)
  • Cardiovasculaires : trouble du rythme cardiaque, hypotension
  •  Troubles digestifs : brûlures œsophagiennes, hypertrophie des glandes salivaires, érosions dentaires

Formes spécifiques

  • Homme : rare, de mauvais pronostic, recherche d’un corps musclé et sans graisse, trouble de personnalité ou de l’identité sexuelle, association avec éléments psychotiques
  • Forme prépubère : sexe ratio de 1, prédominance du refus alimentaire et de l’hyperactivité physique, risque de retard staturopondéral et d’aménorrhée primaire
  • Forme atypique

Diagnostics différentiels

  • Tumeurs cérébrales (IRMc, TDMc)
  • Hémopathies et leucémies (NFS)
  • Maladies digestives (Crohn, achalasie de l’oesophage): NFS, VS, endoscopie
  • Hyperthyroïdie : TSHus, T3, T4
  • Diabète insulinodépendant : glycémie à jeun, BU, autoAc
  • Panhypopituitarisme, maladie d’Addison (dosages hormonaux)
  •  TOC
  • Trouble psychotique chronique, schizophrénie
  • Phobie alimentaire
  • Episode dépressif caractérisé
  • Trouble de la personnalité

Comorbidités psychiatriques

  • Dépression (60-80%), risque suicidaire
  • TOC
  • Phobie sociale
  • Trouble anxieux généralisé
  • Troubles de conduites et comportements d’automutilation, personnalité état limite
  • Addictions

Facteurs de mauvais pronostic

  • Délai important avant prise en charge
  • Formes à début tardif ou très précoce
  • Déni de la maladie (surtout persistant > 4 ans)
  • Vomissements associés
  • Perte de poids importante, poids initial très faible
  • Comorbidités psychiatriques
  • Sexe masculin, mauvaise
  • Mauvaise qualité de la vie relationnelle, sexuelle, socio-familiale

Prise en charge

  •  Dépistage et prises en charges précoces ++
  • Multidisciplinaire, structures spécialisées
  • Continue et prolongée
  • En association avec patient et entourage
  • Evaluation initiale globale : somatique, psychiatrique, nutritionnelle, familiale, sociale
  • Objectifs pondéraux, nutritionnels, psychothérapeutiques fixés individuellement et contractualisés

Evaluation clinique

  • Anamnèse, Atcds, histoire pondérale, % et cinétique, restriction et comportements associés, comorbidités psy et somatiques, environnement social et familial
  • Poids, taille, IMC, percentile d’IMC pour l’âge, courbe de croissance
  • Stade pubertaire de Tanner, recherche aménorrhée/impuissance
  • FC, TA, T°C
  • Signes de déshydratation, état cutané et phanères, œdèmes, complications musculaires, neuro, endoc, examen psy

Bilan paraclinique

  • NFS, plaquettes, iono complet, urée, créat, clairance
  • Calcémie, phosphorémie, 25 OH vit D3
  • Bilan hépatique avec TP
  • Albumine, préalbumine
  • CRP
  • TSH
  • ECG
  • Ostéodensitométrie osseuse après 6 mois d’aménorrhée puis tous les 2 ans si anomalie ou persistance
  • Impédancemétrie (% de masse grasse)
  • Imagerie cérébrale

Critères d’hospitalisation

  • Perte de poids > 20% en 3 mois (2kg/semaine si enfant/ado)
  • Malaises, chutes, pertes de connaissance
  • Vomissements incoercibles
  • Echec renutrition ambulatoire
  • Restriction extrême
  • Amyotrophie importante, hypotonie axiale
  • Signes cliniques de déshydratation
  • Hypothermie < 35°C (enfant 35,5°C ou hyperthermie)
  • HypoTA < 90/60 (enfant 80/50 ou hypoT orthostatique)
  • FC < 40/min ou tachycardie de repos > 60/min si IMC < 13
  • Anomalies ECG
  • Hypoglycémie symptomatique < 0,6 ou asymptomatique < 0,3 (enfant < 0,6 ou acétonurie)
  • ASAT ou ALAT > 10N (enfant 4N)
  • Hypokaliémie < 3, hyponatrémie < 125, hypernatrémie > 150, hypophosphorémie < 0,5 ou hypomagnésémie
  • Insuffisance rénale avec clairance < 40 (enfant créat > 100)
  • Leucopénie < 1000 ou PNN < 500, enfant thrombopénie < 60000
  • Risque suicidaire : TS, projet suicidaire, automutilations répétées
  • Comorbidité psy si sévère : dépression, abus de substance, anxiété sévère, symptômes psychotiques, TOC
  • Incapacité à contrôler les comportements compensatoires
  • Nécessité renutrition par SNG
  • Echec prise en charge ambulatoire, défaut coopération ou motivation, adhésion aux soins difficile/impossible
  • Défaut de disponibilité de l’entourage, stress ou isolement environnemental

Aspects psychothérapeutiques

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