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La maltraitance chez les enfants

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Par   •  27 Novembre 2019  •  Résumé  •  7 931 Mots (32 Pages)  •  574 Vues

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Introduction.

Le sujet des anciens combattants est un problème de santé publique encore sensible dans la population et trop peu prit en considération par l’état. C’est pourquoi il est important de l’étudier et de bien comprendre ce phénomène de réinsertion et les enjeux qu’il présente.

Evoquons dès à présent la politique de désarmement, démobilisation et de réintégration[1] mise en place par les nations unies. Cela fait seulement deux décennies que ce problème est évoqué malgré le fait que les écrits sur les périodes post-conflits sont bien plus anciens. Dans un premier temps, le désarmement consiste à rassembler, enregistrer, contrôler et éliminer tout type d’armes détenues par les combattants, au sortir du conflit mais aussi parfois par la population civile. Ensuite, la démobilisation consiste à libérer officiellement, de façon contrôlée, les membres des forces et des groupes armés. Ce processus comporte notamment une phase de « réinsertion » pendant laquelle une assistance de courte durée est proposée aux anciens combattants. Pour terminer, la réintégration est le processus consistant à restituer aux anciens combattants leur statut de civil et à les aider à obtenir un emploi et des revenus réguliers. Il s'agit d'un processus politique, social et économique de durée indéterminée qui se déroule essentiellement au sein des communautés, au niveau local. Cependant, cette politique est difficile à mettre en œuvre et parfois insuffisante. De plus, les vétérans ne sont pas toujours disposés à accepter ces changements induits par l’état car être combattant constitue une part de leur identité. Nous pouvons citer les paroles d’un vétéran : « nous retirer l’armement serait comme nous priver de notre document d’identité ». [2]

La question qui guidera cette recherche sera la suivante : Comment se manifeste le traumatisme des anciens combattants à travers leur réinsertion à la vie civile en période post-conflit ? Ceci sera le fil conducteur de l’enquête à suivre. Afin de répondre à cette question, nous définirons dans un premier temps quelques termes centraux afin de saisir parfaitement notre sujet. Nous analyserons dans un second temps les fractures qui peuvent apparaitre chez un sujet ayant participé à un conflit armé. Nous détaillerons par la suite la méthode que nous allons élaborer pour obtenir des réponses à notre problématique. Pour finir, nous discuterons quant à la méthode utilisée et nous développerons ce qui pourrait être mis en place pour la réalisation de cette méthode de manière plus approfondie.


I – Revue de littérature

  1. Définition de concepts
  1. Le traumatisme et l’état de stress post-traumatique

Le traumatisme est un mot grec trauma qui signifie « blessure ». Sa définition en psychologie est la suivante, c’est « la transmission d’un choc psychique exercé par un agent psychologique extérieur sur le psychisme, y provoquant des perturbations psychopathologiques transitoires ou définitives »[3] 

Louis Crocq est psychiatre et docteur en psychologie spécialisé dans les névroses de guerre, il donne une définition complémentaire qui précise le trauma « c’est un phénomène d’effraction du psychisme, et le débordement de ses défenses par les excitations violentes afférentes à la survenue d’un événement agressant ou menaçant pour la vie ou l’intégrité pour l’individu qui y est exposé comme victime, témoin ou acteur ».[4]

Lenore Terr, psychiatre, fait une classification du traumatisme en 2 types. Le traumatisme de type I, correspond à un événement isolé, limité dans le temps par un commencement et une fin nette. Le traumatise de type II, quant à lui, correspond à un événement qui se répète sur une longue période ou qui menace de se répéter.

Une troisième catégorie de traumatisme fut ajoutée par Eldra Solomon et Kathleen Heide. Le traumatisme de type III. Il sous-entend des évènements multiples, envahissants et violents qui débutent à un âge précoce et continuent durant une longue période.

Lorsque l’on aborde le traumatisme, il est important de savoir différencier les traumatismes directs, des traumatismes indirects. Dans ce travail, nous nous concentrerons sur le traumatisme direct. Dans celui-ci, la victime est confrontée au sentiment de mort imminente, à l’horreur et au chaos. Elle peut être sujette, actrice ou témoin de la menace qui met en danger sa vie, son intégrité ou celle d’un pair.

Le « psychotraumatisme »[5] est un événement traumatique. Il ne se réduit donc pas à sa composante énergétique d’effraction des défenses psychiques, mais il implique aussi une expérience de confrontation soudaine avec le réel de la mort (la nôtre ou celle d’autrui)[6]. Cette confrontation entre le réel et la mort entraine une impossibilité de mettre en mot la souffrance chez le sujet.

Le trauma se manifeste et se traduit à travers différents symptômes et peut aller jusqu’à une modification de la personnalité. (Nous approfondirons cette notion dans la partie I,2B, Les changements de l’image de soi)

Notons que l’exposition à un événement traumatique grave n’est pas la seule condition à l’apparition d’une souffrance traumatique. Certains paramètres influencent l’apparition de symptômes, leur fréquence et leur intensité mais aussi leur Résilience.  

La Résilience correspond à « la capacité que des sujets poursuivis par un mauvais sort ou frappés par un traumatisme ont - à eux seuls ou avec l’aide de membres de leur familles, des collègues, d’amis ou d’organismes sociaux divers - de se dégager de ces emprises, d’annihiler leur souffrance psychique et de récupérer un état psychique sain, équilibré et harmonieusement inséré dans leur milieu. »[7] Ce mot vient du latin salire, qui signifie « sauter » ou « bondir ». Autrement dit, c’est la capacité qu’a une personne de pouvoir rebondir après avoir été frappé par un évènement traumatisant.

La Résilience comprend quatre moments.[8] Il s’agit dans un premier temps de se préparer au traumatisme. Effectivement, connaitre la nature du traumatisme permet de s’y préparer. Cela s’articule avec l’intégration sociétale et le support social du sujet. La deuxième phase consiste à résister au traumatisme. Se reconstruire, constitue le troisième moment à la fin de la situation de crise. C’est une direction vers l’avenir pour le sujet. Et enfin pour terminer, consolider le rétablissement. On prend en compte les différentes séquelles qu’a laissé derrière lui le traumatisme. Ainsi, cela rejoint la première phase et, un nouveau cycle est possible. Seulement, lorsque ces phases n’aboutissent pas, le sujet n’est pas capable d’être confronté à un nouveau traumatisme et sa fragilité est alors entière.

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