Quel est l’impact de la maltraitance chez l’enfant dans sa socialisation ?

En France, en 2018, 52 000 enfants ont été victimes de maltraitance. Ayant depuis toujours une âme maternelle et souhaitant faire du droit, j’ai décidé de traiter ce sujet pour mieux comprendre le parcours de vie des enfants maltraités. C’est pourquoi, il s’agirait aujourd’hui de se demander quel est l’impact de la maltraitance chez l’enfant dans sa socialisation. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, la maltraitance correspond à toute forme de violence physiques, mentales ou sexuelles, d’abandon, de négligence ou d’exploitation entraînant un préjudice potentiel ou réel pour l’enfant. La socialisation quant à elle correspond au processus par lequel un individu apprend et intériorise des normes et valeurs et les intègre à sa personnalité par le biais de l’interaction. Ainsi, pour répondre à notre questionnement, nous verrons que si certains individus perpétuent cette maltraitance sur leurs propres enfants, d’autres subissent une rupture dans leur socialisation qui les mène à une éducation saine.

Tout d’abord, voyons que certains individus qui sont maltraités, perpétuent cette dernière sur leurs propres enfants. La famille où l’enfant interagit le plus, est sa première instance de socialisation et c’est pourquoi les normes et valeurs transmises par cette dernière sont fortement ancrées dans le comportement de l’individu. En effet, à travers des mécanismes d'imitation, d’inculcation et d'interaction, l’enfant intériorise des normes et valeurs que lui partagent ses parents. Par exemple, il est normal qu’un enfant dont les parents l’insultent en permanence, du fait du mécanisme d'imitation dans l’interaction, insulte en retour. On parle alors de socialisation primaire, soit le processus de socialisation qui concerne la période de l’enfance. A l'âge adulte, ce processus se poursuit et on parle alors de socialisation secondaire. Seulement, les enfants qui depuis leur naissance ont subi des violences, des brimades ou des moqueries ont intériorisé ces dernières comme “normales”. De ce fait, la maltraitance est une coutume pour eux, et une fois arrivé le moment d’être parents, ils peuvent répéter le schéma qu’ils ont connu dans leur enfance et maltraiter à leur tour leurs propres enfants, puisque c’est le seul moyen d’éducation qu’ils connaissent. Ainsi, cela peut faire penser à un cercle vicieux, puisque selon ce schéma de continuité chaque adulte maltraité dans l’enfance maltraiterait son propre enfant qui effectuera à son tour le même schéma sur ces enfants et ainsi de suite. Une étude réalisée entre 90-2000 par 2 psychologues, DESQUESNES et BEYNIER, a démontré que sur un échantillon de 32 parents violents, 17, soit plus de la moitié, ont subi de la maltraitance de leur parents ou beau-parents dans leur enfance et les autres ont grandi pour la plupart sans un parent.

Heureusement, d’autres individus connaissent une rupture dans leur socialisation et développent des normes et valeurs respectueuses des enfants. Le phénomène de pluri-socialisation implique que la diversité des instances de socialisation soumet l’individu à une multitude de normes et valeurs contradictoires qui le pousse à remettre en cause ce qu’il a acquis dans l’enfance. Grâce à ce dernier, il développe son côté réflexif puisqu’il va réfléchir sur le sens

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