TN2 CRUDESSENCE

^[1]Crudessence, une entreprise agroalimentaire spécialisée en alimentation vivante, a vu le jour en 2007. ^[2]Fondé par David Côté et Marc Gallant, Crudessence, comptent un restaurant, trois comptoirs santé, une académie culinaire et une ligne de produits frais prêts-à-manger ainsi que de collations santé.  ^[3]En 2015, 3500 étudiants fréquentent l’Académie, 105 personnes travaillent pour Crudessence et l’entreprise atteint 5 millions en chiffre d’affaires. ^[4]Crudessence acquis une grande force en étant la première entreprise au Québec à commercialiser la boisson vivante Kombucha, certifiée par Santé Canada. Cinq ans après sa création, Le Kombucha de Crudessence devient Rise Kombucha, une entité à part, pour percée le marché des États-Unis. L’objectif de cette décision stratégique est d’agrandir son marché afin de doubler le chiffre d’affaires du produit. ^[5]Crudessence et Evoluco annoncent officiellement leur partenariat en mars 2016. Sous une vision commune de croissance authentique et organique, Dominic Bujold, fondateur de Sushi Shop et président d’Evoluco, souhaite rendre accessible et faire évoluer le concept d'alimentation crue et vivante ! Cette année, le dernier restaurant Crudessence fermera ses portes. Cette décision a été prise dans le cadre d’une stratégie de repositionnement de la marque qui ciblera le marché du « prêt-à-manger » distribué dans les épiceries santé et les magasins spécialisés.

^[6]La sensibilité des Québécois à l’égard de l’environnement, du bien-être animal et de l’éthique est grandissante, ce qui est une opportunité pour Crudessence. Le marché des aliments biologiques au Québec connaît une croissance annuelle moyenne de 10 %. Ces opportunités ne viennent pas sans menaces et la concurrence est de mise dans ce marché. ^[7]Chacune de ces entreprises essaye de créer une valeur perçue comme supérieur par les clients, pour n’en citer que quelques-unes : Panthère verte, qui a ouvert les portes de son troisième restaurant, propose à ses clients d’apporter leurs contenants et cette stratégie vise à cibler les gens qui prônent une saine gestion environnementale (marketing vert !), Lola Rosa pour sa part, positionne sa marque comme un établissement végétarien pour les non-végétariens en offrant également des plats contenant du fromage et du gluten. ^[8]Darren Seifer, analyste du secteur agroalimentaire chez NPD Group, a récemment déclaré que les consommateurs Américains se focalisent de plus en plus sur des aliments bios et sains.

ANALYSE DU MARCHÉ ET SEGMENTATION

Crudessence fait partie d’un marché qui a un grand potentiel de croissance, notamment à cause d’une reconnaissance accrue de sa pertinence environnementale et économique par les consommateurs plus enclins à prendre soin de leur santé. Le « prêt à manger » gagne en popularité, que ce soit sur les comptoirs d’épiceries, au Spa ou dans certains Cafés, nous y retrouvons l’offre de Crudessence et de sa concurrence. Afin de tirer profit de cette tendance, Crudessence revoie sa stratégie et mise sur le B2B qui lui est plus profitable que la restauration dû aux loyers commerciaux très élevé dans le segment géographique visé, soit le Plateau et ses environs. Crudessence est une des seules entreprises qui a un portefeuille de domaine d’activité stratégique très diversifié. L’entreprise détient un bel un avantage concurrentiel par le fait qu’elle dispose d’une académie culinaire dans son DAS.

Entre 2000 et 2009, les ventes de produits biologiques dans le monde ont plus que triplé. Le marché américain représente un peu moins de la moitié du marché mondial. Son taux de croissance annuelle a été de 15 % à 20 % par an entre 2002 et 2008 (OTA, 2011). Ces études prouvent l’avantage de développer des réseaux de distribution à travers l’Amérique.

La clientèle de ce marché est principalement formée de mordus de l’alimentation santé pour qui la nutrition est également une façon de sauver la planète. En 2014, la clientèle de Crudessence était majoritairement composée de femmes. En 2003, les femmes, les baby-boomers et les jeunes générations étaient les principaux consommateurs de produits biologiques au Canada. Dans l’ensemble, 40 % de la population achetait des produits biologiques (MAPAQ, 2005). Le reste de la population choisissait de ne pas acheter de produits biologiques en raison du prix, de la faible disponibilité des produits et du manque d’information.

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