Étude de cas souveraineté nord-Sud

LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE CANADIENNE : SÉCURITÉ ET SOUVERAINETÉ DU NORD AU SUD

PREMIÈRE PARTIE

Les faits

• L’Amérique du nord, qui inclue les États-Unis, le Canada et le Mexique, est la puissance la plus importante au monde, en ce qui a trait à son influence. Par de fait, cette région du monde est plus fortement victimes de bris à sa sécurité, tels les attentats du 11 septembre 2001, ce qui mène à de nombreuses inquiétudes partagées par le Canada ainsi que les États-Unis (Roussel, 2002). C’est alors que la notion de périmètre de sécurité a pris de l’ampleur dans les médias Nord-Américains, concernant la frontière canadienne Sud.

• Le concept de « périmètre de sécurité » sert à désigner un ensemble de mesures de sécurité visant à réduire la vulnérabilité du continent nord-américain face aux menaces « asymétriques », c’est-à-dire la criminalité transfrontalière, l’immigration illégale, les attaques informatiques ou surtout le terrorisme. Ces mesures relèvent principalement du contrôle des frontières, de l’échange de renseignements et de l’application des lois (Roussel, 2002), ce qui affecte la souveraineté canadienne à sa frontière Sud.

• À la frontière Nord canadienne, c'est le changement climatique, en rendant possible l'ouverture du passage du Nord-Ouest par la fonte des calottes glaciaires en arctique qui a affecté la souveraineté canadienne en activant l’intérêt des acteurs économiques pour cette région (Lasserre et Roussel, 2007).

Les acteurs

• Le Canada et les États-Unis sont des partenaires indissociables quant à la sécurité. Pendant la guerre froide, et même avant, le Canada s’impliquait aux côtés des Américains, la coopération entre les deux états étant nécessaire pour défendre l’Amérique du Nord. Lorsque qu’il fut convenu, dans les années 1990, qu’il n’y avait plus une grande menace nucléaire mais plutôt une éventualité de risques, la collaboration étroite fut maintenue (Plouffe, 2007). Malgré ses liens, il est tout de même important de comprendre les menaces que cette nation peut apporter à la souveraineté canadienne, entre autres en ce qui concerne les frontières.

• Les relations entre Canada et le Mexique sont assez limités, les deux états séparés par une allié commun : les États-Unis. À cause de leur proximité, la constitution d’un périmètre « à trois » serait cohérente avec la poursuite des objectifs de sécurité. Cependant, les Mexicains ont des raisons similaires aux Canadiens pour éviter un paramètre de sécurité, soit la menace d’empiètements sur la souveraineté de la part des États-Unis. Même un front commun canado-mexicain ne serait pas en mesure de contrôler les dérapages sur ce plan.

• En ce qui concerne le Canada et l’Union européenne (UE) leurs relations sont habituellement cordiales. Cependant, l’UE voit les États-Unis comme un interlocuteur privilégié et le Canada comme un pays ami mais secondaire (Deblock, 2008). Donc, lorsqu’une opportunité économique comme le passage du Nord-Ouest se présente, un conflit tendu entre les deux territoires peut se former.

• Les relations entre le Canada et l’Asie sont principalement économiques, cette région étant celle ayant la plus importante croissance économique dans les quarante dernières années (Hervouet, 1983). Si ce présente une occasion pour faire des profits ou diminuer des coûts de transports, ces deux régions prioriseront probablement sur cette opportunité plutôt que leur relation.

Le problème

L’enjeu qui ressort des éléments énumérés ci-dessus est très important : il faut comprendre comment la sécurité des frontières Nord et Sud canadienne peut avoir des impacts fondamentaux sur la souveraineté canadienne. Au nord du Canada, la réduction de la calotte glaciaire de l'Arctique affecte la souveraineté du Canada, puisque de nombreux états et organisations internationales souhaitent s’approprier cette région à des fins économiques, militaires, environnementales, etc. (Lasserre et Roussel, 2007) À la frontière Sud, la souveraineté Canadienne est menacée principalement par la collaboration avec les États-Unis sur le plan sécuritaire, qui avec entre autres la notion de périmètre de sécurité nord-américain diminue le rôle du Canada dans le contrôle de la gestion de sa frontière. (Michaud, 2002)

DEUXIÈME PARTIE

Analyse libérale du cas

Dans une situation comme celle-ci, où la souveraineté canadienne semble fragilisée, le Canada doit absolument maintenir les bons liens qu’elles possèdent avec les états impliqués, tels les États-Unis, la Russie, le Japon, etc. Il est important de toujours garder en tête que la collaboration entre les états est la clé pour éviter l’anarchie, et promouvoir la paix (Bloom et Charillon, 2000) Également, à l’ère de la mondialisation, il faut peser le poids de l’importance des relations internationales, s’il est plus important de renforcer sa souveraineté ou bien de ne pas offusquer ses alliés proches.

Lorsqu’il est question de la frontière Sud, il est important pour le gouvernement canadien de trouver un équilibre entre les inquiétudes sécuritaires des États-Unis et les « préoccupations de nature matérielle » du Canada, soit la conservation de sa pleine souveraineté. Le fait que les deux nations se soient associés de façon plus concrète après le 11 septembre 2001, en établissant une forme de périmètre de sécurité à sa frontière, démontre une confiance entre nos deux états, et mettant la sécurité en priorité plutôt que la souveraineté dure et ferme. Sur le plan commercial, la perméabilité de la frontière Sud du Canada a été très bénéfique pour celui-ci. Les politiques économiques internationales du Canada ont évolué avec ces changements, en maximisant les avantages qu’offrait l’ouverture de la frontière avec les États‐Unis sur le plan du commerce, des investissements et des déplacements, tout en protégeant la liberté du pays d’élaborer ses propres politiques sur des questions économiques plus générales. Pour continuer à profiter de ces avantages, le lien entre le Canada

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