En quoi et comment la mise en œuvre de dispositifs permettant la coopération pourrait favoriser la régulation des apprentissages pour tous les élèves en EPS ?

Sujet : En quoi et comment la mise en œuvre de dispositifs permettant la coopération pourrait favoriser la régulation des apprentissages pour tous les élèves en EPS ?

Bloc 1 = L’enseignant d’EPS peut réussir à réguler les apprentissages pour un maximum d’élèves grâce à un dispositif de coopération impliquant dyades symétriques fixes et fiches de coaching individualisés. Nous illustrons notre exemple avec un classe de Seconde dans l’APSA Badminton. Nous présenterons nos idées sous des situations de matchs opposants différentes dyades les unes aux autres. Chaque match comportera une phase (1) de 3 minutes où le joueur A affronte le joueur A’. S’en suit une phase de coaching (2) par le joueur B pour le joueur A (et B’ pour A’). Deuxième phase de 3 minutes de match (3) entre A et A’. On change les rôles ensuite et on répète l’exercice contre plusieurs joueurs et dyades. Cette phase 2 va permettre de poser des feed-back qui seront pré-induis par cette fiche. L’élève va donc pouvoir adapter son engagement dans la phase 3 afin de gagner la rencontre. => CA 4 def. Il a été prouvé par Anthony Van de Kerkhove et Claude Emmanuel Perez-Cano, expérimentalistes de ce système, que le temps effectif moteur, malgré les apparences était légèrement supérieur vis-à-vis des matchs simples sans dyades. Ce système permet de mobiliser des apprentissages moteurs mais aussi méthodologiques et sociales en un même temps concret. Cette situation peu chronophage doit être réalisé autour d’une fiche de coaching. Celle-ci est primordiale car permet de guider les élèves et démultiplie les progrès. D’après Anthony Van de Kerkhove et Claude Emmanuel Perez-Cano, Revue professionnelle en ligne | L’éducation physique en mouvement | #6—Décembre 2021 ; sans l’étayage de la fiche de coaching, seulement 11% des élèves quittent le niv 1 et 28% passent du niveaux 2 au niveau 3. Pour une même classe, la fiche de coaching amène 63% des élèves à quitter le niveau 1 et 58 % à passer au niveau 3 soit une forte progression dans la classe. Ce rôle sociale accompagné de la fiche permet donc une forte amélioration du niveau moteur de la classe plus spécifiquement chez les élèves moins compétents. Qui plus est, les observations de chercheurs comme Connac (2015) constatent, lorsque les élèves sont placés en situation de coopération, un temps supérieur d’exposition aux apprentissages.

Pour conclure, nous souhaitons insister sur le fait que certaines conditions doivent être respectées : le recours aux rôles sociaux dans la classe n’est pas en soi une plus-value. Comme nous venons de le voir, il est, par exemple, très important d’outiller les élèves pour étayer leur coopération. Par ailleurs, de nombreuses études montrent l’importance d’offrir aux élèves une formation les préparant au travail en tutorat (Ensergueix & Lafont, 2011, 2018).

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