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Eddy Bellegueule

Dissertation : Eddy Bellegueule. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Septembre 2022  •  Dissertation  •  886 Mots (4 Pages)  •  687 Vues

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Édouard Louis, alias Eddy Bellegueule naît en 1992, dans un petit village ouvrier français. Il fait ses études au collège des Cygnes où il vit beaucoup de violence, tant physique que psychologique. Il fait ensuite des études au lycée Madelaine-Michelis d’Amiens en internat, où il fait du théâtre. En janvier 2014, il publie son premier roman qui s’intitule En finir avec Eddy Bellegueule, œuvre qui pour lui est une façon de clore un chapitre de sa vie. Dans le texte qui suit, nous verrons que le personnage d’Eddy Bellegueule subit, impuissant, les violences de son milieu d’origine. D’abord, par la façon dont il est traité par les gens du village, ensuite, par le comportement de sa famille.

D’une part, l’auteur nous révèle d’emblée qu’il ne garde aucun souvenir heureux de son enfance. Cela est dû aux violences qu’il subit de la part des gens de son village, par rapport à son homosexualité naissante. En effet, il y est l’objet de moqueries, d’insultes et de violences physiques. Le jeune Eddy, en entrant dans son collège pour la première fois, s’attendait à se faire des amis, mais ce qui lui arrive est tout le contraire de ce à quoi il s’attendait : « C’est toi le pédé ? […] C’est la surprise qui m’a traversé […] On ne s’habitue pas à l’injure […] Un sentiment d’impuissance, de perte d’équilibre. » (p. 15-16) Ici, on voit que les gens de son milieu scolaire ne vont même pas prendre le temps de faire sa connaissance. En voyant qu’Eddy n’est pas comme les autres, avec ses gestes efféminés et sa façon de parler, ils vont tout de suite s’en prendre à lui. Ensuite, voyant qu’Eddy ne se défend pas, ses agresseurs vont se permettre de faire n’importe quoi avec lui : « Le crachat s’est écoulé lentement sur mon visage […] Je n’ose pas l’essuyer. […], de peur qu’ils se sentent offensés, de peur qu’ils s’énervent encore un peu plus. » (p. 13-14) Ici, on voit que face à ses intimidateurs, il n’ose rien faire. C’est un sentiment d’impuissance qui prend le dessus sur lui, car il craint qu’il lui arrive quelque chose d’encore pire qu’un crachat sur le visage. De plus, Eddy n’ose pas en parler aux personnes qui pourraient faire cesser ces violences, par exemple la direction de l’école. C’est pour cette raison que les violences persistent : « Ils m’ont d’abord bousculé du bout des doigts, sans trop de brutalité toujours en riant, […], puis de plus en plus fort, jusqu’à claquer ma tête contre le mur du couloir. Je ne disais rien. » (p. 16-17) Ici, on voit que comme les enfants de son école ne se font aucunement avertir sur leur comportement, ils vont même prendre part à de la violence physique sur Eddy. Bref, il n’a pas le choix de vivre avec cette violence, car dans son milieu les personnes dans son genre n’ont pas leur place.

D’autre part, Eddy est confronté à plusieurs types de violence à travers le comportement de sa famille. En effet, quoi qu’il ne soit pas victime de violence physique de la part de celle-ci, il ne souffre pas moins des comportements violents et de la négligence de son milieu familial : « La violence ne m’était pourtant pas étrangère […] J’avais depuis toujours […], vu mon père ivre se battre à la sortie du café contre d’autres hommes ivres, leur casser le nez ou les dents. » (p.14) Ici, on voit qu’Eddy est témoin de la violence infligée par son père à d’autres hommes. Ce qui a pour effet de normaliser la violence, et il n’y peut rien. Ensuite, la violence du père ne s’arrête pas à celle qu’il inflige à d’autres hommes : « Je voyais mon père […], glisser les chatons tout juste nés dans un sac de plastique de supermarché et claquer le sac contre une bordure de bêton. » (p.14) Ici, on constate que son père fait preuve de cruauté, ce qui prouve encore à Eddy ce que lui-même vit au quotidien : les bourreaux s’en prennent à des victimes innocentes. De plus, venant d’une famille pauvre, celle-ci n’a pas les mêmes priorités envers leurs enfants : « Les dents, comme les miennes, n’étaient probablement jamais lavées. Les mères du village ne tenaient pas beaucoup à l’hygiène dentaire de leurs enfants. […] Je paye encore actuellement d’atroces douleurs. » (p.18) On remarque ici qu’à cause du manque d’argent et une certaine pauvreté intellectuelle, la santé d’Eddy est négligée par sa famille, et cette négligence de leur part laisse des séquelles au jeune garçon. Bref, Eddy Bellegueule n’est pas né dans un milieu familial adéquat.

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