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Devoir de lecture sur Les Lettres Persanes de Montesquieu

Fiche de lecture : Devoir de lecture sur Les Lettres Persanes de Montesquieu. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2020  •  Fiche de lecture  •  3 000 Mots (12 Pages)  •  798 Vues

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Iris Bernard                                                                                                 1G3

Bilan les Lettres persanes, 1721, Montesquieu

I Genres et registres de l’oeuvre. /6

1- Le genre de l’œuvre est la critique, en effet la correspondance entre Usbek qui emménage à Paris suivi par son ami Rica, est en réalité une satire de la société française sur par exemple la mode ou encore l’hypocrisie de la cour et du roi. On retrouve aussi une forme épistolaire avec les différents points de vue dans les lettres échangées ce qui apporte plusieurs points de vus, et donc plusieurs critiques.

2- On retrouve des références à l’Orient par exemple au début des lettres où le calendrier est celui des musulmans, il y a donc aussi des références à la religion musulman et à l’Islam et enfin les noms des personnages sont occidentaux.

3- L’œuvre à été publié anonymement car si Montesquieu l’avait publié à son nom il risquait de se faire arrêter pour avoir, premièrement, tenu des propos concernant le libertinage qui est complètement à l’encontre des lois chrétiennes, ensuite parce qu’il a été un dénonciateur de la société et de l’hypocrisie de la cour et du roi, de plus le publier anonymement a évité la censure du roman.

4- L’avantage de la forme épistolaire est que le roman possède différents points de vues sur de mêmes faits ou événements nous apportant de multiples regards sur la société du XVIIIème siècle.

II Rica et Usbek, observateurs de la société française. /14

le rôle du mari négligé-infidélité- rôle de la femme 55

société de consommation

        Tout d’abord, les regards dits « éloignés » d’Usbek et Rica sont innocents dans la mesure ou la société de la Perse est très différente. L’auteur utilise alors leur naïveté pour faire passer ses messages de critique sur cette société, il met donc en lumière des défauts des Parisiens grâce à ses personnages occidentaux.

        Dans un premier temps, l’auteur dénonce l’impolitesse des Parisiens. En effet, on retrouve dans la lettre 24 des signes de cette impolitesse où Rica se fait bousculer : « un homme [...] me fait faire un demi-tour ; et un autre, [...] me remet soudain ou le premier m’avait pris »,   il seprend des coups de coudes et aucunes  excuses de la part des parisiens. On peut donner un autre exemple à la lettre 30 où Rica est observé par les Parisiens avec le registre du regard : « regardé » l.2, « vu » portrait » l.12 qui montre bien l’indiscrétion des personnes à tel point que Rica décide de « quitter l’habit persan » l.19. L’impolitesse est donc bien présente chez les habitants de Paris.

        On peut ensuite retrouver l’hypocrisie l’orgueil, notamment par les diverses satires que Montesquieu écrit. On peut voir, par exemple, dans la lettre 24 une satire de la société puis une satire politique. En effet, Montesquieu parle du roi comme « un grand magicien » l.22 qui tire ses richesses « de la vanité de ses sujets » l.18. Il est considéré comme le « prodige de l’orgueil humain », il manipule sa cour comme il le souhaite, Montesquieu parle de l’argent et de la valeur irréelle qu’elle représente mais que la roi « n’a qu’à leur mettre dans la tête qu’un morceau de papier est de l’argent, et ils en sont aussitôt convaincus » l.25. La vanité, l’hypocrisie et l’orgueil de la cour du roi sont donc bien présents chez les Parisiens.

        Ensuite, Montesquieu critique le fait que les Parisiens accordent plus d’importance aux morts qu’aux vivants, en effet, on retrouve dans la lettre 30 lorsque qu’Usbek décrit à Réedi un débat vulgaire sur un poète mort « depuis deux milles ans » l.11-12, qu’il entend dans un café parisien. Cette dispute avec « des injures si grossières [et] des plaisanteries si amères » déplaît à Usbek qui la décrit en amusement et y prend part pour faire cesser cette « querelle ». En réalité, cette dispute de philosophes renvoie encore une fois à une facette de cette société si critiquable ; les salons littéraires.

        Après, l’auteur nous montre le côté très dépensier des individus de la cour. Comme nous le montre la lettre 45, où Rica se voit emmené par un « homme avec qui j’avais lié quelque société » l.2-3 afin d’aller acheter un carrosse et un équipage. L’homme en question semble très dépensier, qui achète « pour cent mille francs de marchandises, en moins d’une heure » l.19-20. Pour Rica, cet homme, qui semble pourtant riche, est pauvre d’âme «  je trouvais en lui une complication singulière de richesses et de pauvreté ». Cette lettre illustre donc bien la pauvreté d’âme des Parisiens, qu’ils semblent vouloir compenser avec leurs argent, leurs richesses.

        L’auteur nous présente un autre défaut de la société du XVII ème siècle : la vertu et la modestie dont certains on du mal à faire preuve. On trouve dans la lettre 50, lorsque Rica écrit à un expéditeur inconnu. Ce dernier nous dit qu’il n’aime que les gens vertueux par nature et pas par hypocrisie : « je vois, de tout côtés, des gens qui parlent sans cesse d’eux-mêmes » l.13-14. On retrouve un manque de modestie d’un de ces interlocuteurs qui ne parlait que « de lui, de son mérite et de ses talents » l.21, et lorsqu’une autre personne l’interrompit pour se plaindre de l’ennui de ces discussions il conseilla de faire comme lui ; de ne jamais se louer. Rica l’a donc vu comme l’exemple de la vertu et de la modestie.

        On peut encore trouver des défauts des Parisiens, par exemple, dans les jeux d’argent. En effet, dans la lettre 56, Montesquieu critique les femmes qui ruinent leurs maris en vieillisant « les habits et les équipages commencent le dérangement, la coquetterie l’augmente, le jeu l’achève » l.14-15-16.

        Ensuite, on trouve dans la lettre 63, Rica commence de plus en plus à s'habituer aux mœurs européennes et commence à connaître les femmes Européennes. En effet, « je ne connais les femmes que depuis que je suis ici : j’en ai plus appris dans un mois, que je n’aurais fait en trente dans un sérail » l.13-14-15. En Perse, la liberté de la femme est très restreinte, comme nous le dit Rica, dans les sérails il est quasiment impossible de réellement connaître une femme, puisqu’en Asie « la dissimulation [est un] art pratiqué » l.22. En France, les hommes « badinent » avec les femmes librement et cela semblent les amuser.

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